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Debian Reference


Résumé

Ce Debian Reference se propose de donner une vue générale du système Debian comme guide de l'utilisateur après installation. Cela couvre beaucoup d'aspects de l'administration système à l'aide d'exemples de commandes shell. Des didacticiels sur les bases, des astuces, et d'autres informations sont fournies sur des sujets comme les concepts fondamentaux du système Debian, des astuces d'installation, la gestion des paquets Debian, le noyau Linux sous Debian, la configuration du système, la configuration d'une passerelle, les éditeurs de texte, CVS, la programmation, et GnuPG pour des non-développeurs.


Copyright

Copyright © 2001–2008 by Osamu Aoki <osamu#at#debian.org>.
Copyright (Chapter 2) © 1996–2001 by Software in the Public Interest.

Ce document peut être utilisé selon les termes de la Licence Publique Générale de GNU version 2 ou suivante.

Il est permis de produire et distribuer des copies conformes de ce document à condition que la présente notice de copyright et la présente notice de permission soient préservées sur toutes les copies.

Il est permis de copier et distribuer des versions modifiées de ce document selon les conditions d'une copie conforme, à condition que le travail dérivé résultant soit entièrement distribué selon les termes d'une notice de permission identique à celle-ci.

Il est permis de copier et distribuer des traductions de ce document dans d'autres langues, selon les conditions pour versions modifiées ci-dessus, sauf que cette notice de permission peut être incluse sous forme d'une traduction approuvée par la Free Software Foundation à la place de l'Anglais original.


Table des matières


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Debian Reference
Chapitre 1 - Préface


Ce Debian Reference se propose de donner une vue générale du système Debian comme guide de l'utilisateur après installation. Le lecteur visé est quelqu'un qui veut lire des scripts shell. Je suppose que le lecteur a des bases sur les systèmes de type Unix pour lire ce document.

J'ai pris la décision de ne pas expliquer tout en détail si cela peut être trouvé dans une page de manuel, une page info, ou un HOWTO. Plutôt que de tout expliquer, j'essaie de donner des informations pratiques plus directement en fournissant des séquences de commandes exactes ou des scripts d'exemple dans http://www.debian.org/doc/manuals/debian-reference/examples/ comme référence. Vous devez comprendre le contenu des exemples avant de lancer les commandes. Votre système peut nécessiter des commandes légèrement différentes.

La plupart des informations données consistent en rappels ou en pointeurs vers les références officielles listées dans Références, Section 15.1. Ceci partiellement parce que ce document a été démarré en tant que « Référence Rapide ».

Mon principe est de le garder court et simple.

Pour une aide en vue de la maintenance urgente d'un système, rendez-vous à Commandes de survie Debian, Section 6.3 immédiatement.


1.1 Document officiel

La dernière version du document officiel est dans l'archive Debian dans le paquet debian-reference-en et est aussi disponible à http://www.debian.org/doc/manuals/debian-reference/.

La dernière version de développement est à http://qref.sourceforge.net/Debian/. Le projet est hébergé à http://qref.sourceforge.net/ où ce document est disponible au téléchargement dans les formats texte, HTML, PDF, SGML et PostScript.


1.2 Conventions du document

Le « Debian Reference » procure de l'information par le biais de commandes simples en shell BASH. Voici les conventions utilisées :

     # commande en compte « root »
     $ commande en compte utilisateur
     ... description de l'action

Voir Bash – le shell intéractif standard de GNU, Section 13.2.1 pour plus d'information sur Bash.

Références :

Les abréviations suivantes sont utilisées :

Dans ce document, seules des URL sont fournies pour les documents du LDP, mais ils peuvent aussi être obtenus dans des paquets et installés dans file:///usr/share/doc/HOWTO/. Voir Références, Section 15.1.


1.3 Scripts d'exemple

Des scripts d'exemple sont fournis dans le répertoire des exemples ; pour les fichiers cachés, le préfixe « . » est remplacé par un « _ ». Un suffixe a été ajouté lorsqu'il y a plusieurs scripts d'exemple pour un même sujet.


1.4 Configuration de base

Si le système est installé avec le strict minimum comme paquets, assurez-vous d'exécuter les commandes suivantes pour installer quelques paquets essentiels et quelques documents importants :

     # aptitude install mc less ssh vim kernel-package \
                       manpages-dev doc-debian doc-linux-text \
                       debian-policy developers-reference maint-guide \
                       apt-howto harden-doc debian-reference \
                       libpam-doc glibc-doc samba-doc exim4-doc-html

1.5 Fondements de la distribution Debian

Debian se présente sous la forme simultanée de 3 éditions :

Lisez au moins la liste de discussion centrale debian-devel-announce@lists.debian.org pour des mises à jour sur l'état de Debian. (NdT : Pour les francophones, vous trouverez de l'aide en vous abonnant à la liste de discussion francophone debian-user-french-request@lists.debian.org.)

Au mois de mars 2002, ces trois versions correspondent à Potato (qualité de production), Woody (en beta-test, très stable maintenant), et Sid (en alpha-test). En août 2002, juste après la sortie de Woody, cela correspond à Woody (qualité de production), Sarge (en beta-test, elle sera assez difficile pendant quelque temps), et Sid (toujours en alpha-test). Lorsque les paquets dans unstable n'ont plus de bogues critiques (Release Critical, RC) répertoriés pendant environ une semaine de test, ils sont automatiquement inclus dans testing. Voir Les archives Debian, Section 2.1.

En théorie, il y a deux choses que vous pouvez faire pour disposer des dernières versions des applications.

Suivre la version testing de Debian a l'effet de bord de recevoir très lentement les correctifs de sécurité. Vous êtes prévenus.

Si vous mélangez les versions de Debian, testing dans stable ou unstable dans stable, vous aurez certainement à récupérer beaucoup de paquets importants de testing ou unstable qui peuvent être bogués. Vous êtes prévenus.

Utiliser les versions testing ou unstable de Debian impliquent l'augmentation du risque de tomber sur des bogues sérieux. Ce risque peut-être géré en utilisant un schéma de multi-boot avec une version plus stable de Debian ou en utilisant l'astuce de chroot avec la version stabe décrite dans chroot, Section 8.6.35. Cette dernière permet d'utiliser différentes versions de Debian simultanément sur différentes consoles.

Après avoir expliqué quelques éléments fondamentaux de la distribution Debian dans Notions fondamentales sur Debian, Chapitre 2, je vais présenter quelques informations de base pour vous aider à vivre tranquillement avec les dernières applications, en tirant parti de la distribution testing et de la distribution unstable de Debian. Les impatients devront aller immédiatement à Commandes de survie Debian, Section 6.3. Bonne et heureuse mise à jour!


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Chapitre 2 - Notions fondamentales sur Debian


Ce chapitre donne des notions fondamentales sur le système Debian pour des non-développeurs. Pour des informations officielles, voir :

listés dans Références, Section 15.1.

Si l'on recherche des explications basées sur des solutions et sans les détails, se référer directement à Gestion des paquets Debian, Chapitre 6 ou aux chapitres appropriés.

Ce chapitre consiste en une réorganisation de documents pris dans la « FAQ Debian », afin qu'un administrateur système Debian puisse débuter.


2.1 Les archives Debian


2.1.1 Structure de répertoires

Les logiciels paquetés pour Debian sont disponibles dans un des nombreux arbres de répertoires sur chaque site miroir Debian accessible par FTP ou HTTP.

Les répertoires suivants sont sur chaque miroir Debian sous le répertoire debian :

/dists/ :

Ce répertoire contient les « distributions », et est utilisé pour accéder aux paquets actuellement disponibles dans les versions et pré-versions de Debian. Certains vieux paquets, fichiers Contents-*.gz, et fichiers Packages.gz sont toujours là.

/pool/ :

Nouvelle place de tous les paquets des versions et pré-versions de Debian.

/tools/ :

Utilitaires DOS pour créer des disquettes de démarrage, partitionner un disque dur, compresser/décompresser des fichiers, et démarrer Linux.

/doc/ :

La documentation de base de Debian, telle que la FAQ, les instructions pour faire un rapport de bogues, etc.

/indices/ :

Le fichier Maintainers et les fichiers override.

/project/ :

Principalement des ressources pour les développeurs, comme :

project/experimental/ :

Ce répertoire contient des paquets et des outils qui sont en développement, et sont encore en état de test alpha. Les utilisateurs ne devraient pas utiliser des paquets de ce répertoire parce qu'ils peuvent être dangereux même pour des utilisateurs expérimentés.

project/orphaned/ :

Paquets qui ont été abandonnés par leur ancien responsable et ont été retirés de la distribution.


2.1.2 Distributions Debian

Normalement il y a trois distributions Debian dans le répertoire dists. Leurs noms sont la distribution « stable », la distribution « testing » et la distribution « unstable ». Quelquefois il y a aussi la distribution « frozen ». Chaque distribution est définie par un lien symbolique vers le répertoire réel, utilisant un nom de code et situé dans le répertoire dists.


2.1.3 La distribution stable

Les paquets de la distribution stable, Debian Etch (4.0), sont enregistrés dans le répertoire stable (lien symbolique vers Etch) :

En plus des emplacements ci-dessus, les paquets sont physiquement situés dans le répertoire pool (Le répertoire pool, Section 2.1.10).

L'état courant de la distribution stable est accessible sur la page web Les problèmes de 'stable'.


2.1.4 La distribution testing

Les paquets de la distribution testing, Debian Lenny, sont enregistrés dans le répertoire testing (lien symbolique vers Lenny) après avoir subi une certaine quantité de tests dans unstable. En plus de ces emplacements, les nouveaux paquets sont situés dans le répertoire pool (Le répertoire pool, Section 2.1.10). Les sous-répertoires main, contrib et non-free sont aussi présents dans testing, séparés par les mêmes critères que pour stable.

Les paquets doivent être synchronisés pour toutes les architectures où ils sont compilés et ne doivent pas avoir de dépendances qui les rendent ininstallables ; ils doivent aussi avoir moins de bogues critiques pour une sortie de version que ceux de unstable. De cette façon, on espère que testing est toujours prête à être candidate à une sortie. Plus de détails sur le mécanisme sont disponibles à http://www.debian.org/devel/testing.

L'état courant de la distribution testing est accessible sur les sites suivants (en Anglais) :


2.1.5 La distribution unstable

Les paquets de la distribution unstable, sid, sont enregistrés dans le répertoire unstable après avoir été téléchargés dans l'archive Debian et y restent jusqu'à ce qu'ils soient déplacés dans testing après quelque temps. Les nouveaux paquets sont situés dans le répertoire pool Le répertoire pool, Section 2.1.10. Les sous-répertoires main, contrib et non-free sont aussi présents dans unstable, et ont les mêmes fonctions que dans stable.

La distribution unstable contient une image du système en développement le plus récent. Les utilisateurs sont encouragés à utiliser et tester ces paquets, mais sont prévenus de leur état. L'avantage à utiliser unstable est que vous êtes toujours à jour avec la dernière version du projet Debian—mais si ça casse, vous en découvrez les désavantages :-)

L'état courant de la distribution unstable est accessible à la page web : Problèmes de unstable.


2.1.6 La distribution frozen

Lorsque la distribution testing est mûre, elle est gelée (NdT : frozen en Anglais), c'est-à-dire que l'on n'accepte plus de nouveau code, seulement des corrections de bogues, si nécessaire. De plus, un nouvel arbre testing est créé dans le répertoire dists, avec un nouveau nom de code. La distribution frozen subit quelques mois de test, avec par intermittence des mises à jour et des gelées complètes, ce qu'on appelle des `cycles de test'.

On garde une trace des bogues de la distribution frozen qui peuvent retarder la sortie d'un paquet ou qui peuvent retarder la sortie de la distribution complète. Lorsque le nombre de bogues descend en dessous des valeurs maximum acceptables, la distribution frozen devient stable, est sortie, et la distribution stable précédente devient obsolète (et est déplacée dans les archives).


2.1.7 Les noms de code de la distribution Debian

Les noms des répertoires physiques dans le répertoire dists, comme Etch et Lenny, sont juste des noms de code. Lorsqu'une distribution Debian est en développement, elle n'a pas de numéro de version mais un nom de code. Le but de ces noms de code est de faciliter le travail des miroirs de la distribution Debian (si un répertoire réel comme unstable changeait soudainement son nom en stable, beaucoup de données seraient à télécharger de nouveau).

Actuellement, stable est un lien symbolique vers Etch et testing est un lien symbolique vers Lenny. Cela signifie que Etch est l'actuelle distribution stable et Lenny l'actuelle distribution testing.

unstable est un lien symbolique permanent vers sid, car sid est toujours la distribution unstable.


2.1.8 Noms de code utilisés par le passé

Les noms de code qui ont déjà été utilisés sont : buzz pour la version 1.1, rex pour la version 1.2, bo pour les versions 1.3.x, hamm pour la version 2.0, slink pour la version 2.1, potato pour la version 2.2, woody pour la version 3.0 et sarge pour la version 3.1.


2.1.9 Source d'inspiration pour les noms de code

Jusqu'ici, les noms de code viennent des personnages du film Toy Story par Pixar.


2.1.10 Le répertoire pool

Historiquement, les paquets étaient gardés dans le sous-répertoire dists correspondant à la distribution qui les contenait. Il apparut que cela posait certains problèmes, tels que la grande consommation de bande passante sur les miroirs lorsque des changements majeurs étaient effectués.

Les paquets sont maintenant gardés dans un large `bassin' (NdT : pool en Anglais), structuré selon le nom du paquet source. Pour rendre cela gérable, le bassin est subdivisé par section (main, contrib et non-free) et par la première lettre du nom du paquet source. Ces répertoires contiennent plusieurs fichiers : les paquets binaires pour chaque architecture, et les paquets source à partir desquels les paquets binaires ont été générés.

Vous pouvez trouver où se trouve chaque paquet en lançant une commande comme apt-cache showsrc mypackagename et en lisant la ligne `Directory:'. Par exemple, les paquets apache sont dans pool/main/a/apache/. Il y a tellement de paquets lib* qu'ils sont traités différemment : par exemple, les paquets libpaper sont dans pool/main/libp/libpaper/.

Les répertoires dists sont toujours utilisés pour les fichiers d'index utilisés par des logiciels comme apt. De plus, les anciennes distributions n'ont pas été converties pour utiliser les bassins donc vous verrez des chemins contenant des distributions comme Potato ou Woody dans le champ d'en-tête « Filename ».

Normalement, vous n'avez pas à vous occuper de cela, puisque le nouvel apt et probalement l'ancien dpkg-ftp (voir Méthodes de mise à jour d'un système Debian, Section 2.3.1) vont gérer cela de façon transparente. Si vous souhaitez plus d'information, consultez RFC: implementation of package pools (en Anglais).


2.1.11 Notes historiques sur sid

Lorsque la sid d'aujourd'hui n'existait pas, l'organisation de l'archive Debian avait un défaut majeur : on supposait que lorsqu'une architecture était créée dans la distribution unstable courante, elle sortirait lorsque cette distribution deviendrait la nouvelle stable. Ce n'était pas le cas pour beaucoup d'architectures, ce qui entrainait que ces répertoires devaient être déplacés lors d'une sortie. Cela n'était pas pratique parce que cela consommerait beaucoup de bande passante.

Les administrateurs de l'archive contournèrent le problème pendant plusieurs années en plaçant les binaires des architectures non sorties dans un répertoire spécial nommé Sid. Lors de la sortie de ces architectures, un lien était créé entre la stable courante et Sid, et à partir de là elles étaient créées dans l'arbre unstable de façon normale. Cette disposition était quelque peu troublante pour les utilisateurs.

Avec l'arrivée des bassins de paquets (voir Le répertoire pool, Section 2.1.10) pendant le développement de la distribution Woody, les paquets binaires ont commencé à être stockés à un emplacement standard dans le bassin, quelle que soit la distribution, de façon à ce que sortir une distribution ne cause plus de grande consommation de bande passante sur les miroirs (il y a, cependant, beaucoup de consommation de bande passante, mais graduellement, pendant le développement).


2.1.12 Paquets téléchargés dans incoming

Les paquets téléchargés sont d'abord placés dans http://incoming.debian.org/ avant que l'on ne vérifie s'ils viennent bien d'un développeur Debian (et sont placés dans le sous-répertoire DELAYED dans le cas d'un téléchargement par un non responsable (Non-Maintainer Upload, NMU)). Une fois par jour, ils sont déplacés de incoming vers unstable.

En cas d'urgence, vous pouvez vouloir installer des paquets de incoming avant qu'ils n'atteignent unstable.


2.1.13 Récupérer un paquet ancien

Alors que les distributions Debian récentes sont gardées dans le répertoire debian de chaque miroir Debian, les archives des anciennes distribution comme Slink sont gardées sur http://archive.debian.org/ ou dans le répertoire debian-archive de chaque miroir Debian.

Les anciens paquets de testing et unstable sont situés à http://snapshot.debian.net/.


2.1.14 Sections architectures

Dans chacun des arbres de répertoires majeurs (dists/stable/main, dists/stable/non-free, dists/unstable/main/, etc.), les paquets binaires résident dans des sous-répertoires dont le nom indique l'architecture pour laquelle ils ont été compilés.

Veuillez noter que les paquets binaires pour testing et unstable ne résident plus dans ces répertoires, mais dans le répertoire de haut niveau pool. Les fichiers d'index (Packages et Packages.gz) ont été gardés, cependant, pour une compatibilité arrière.

Pour les architectures binaires supportées, consultez les Notes de version de chaque distribution. Elles sont disponibles sur les sites des notes de version pour stable et testing.


2.1.15 Le code source

Le code source est inclut pour tout le système Debian. De plus, les termes de la licence de la plupart des logiciels du système requièrent que le code source soit distribué avec le programme, ou qu'une offre permettant d'obtenir le code source accompagne le programme.

Normalement, le code source est distribué dans les répertoires source, qui sont parallèles aux répertoires contenant les binaires spécifiques à une architecture, ou plus récemment dans le répertoire pool (voir Le répertoire pool, Section 2.1.10). Pour récupérer le code source sans avoir à être familier avec la structure de l'archive Debian, essayez une commande comme apt-get source mypackagename.

Certains paquets, notamment pine, sont seulement disponibles sous forme de paquet source, à cause de limitations de leur licence. (Récemment, le paquet pine-tracker a été fourni pour faciliter l'installation de Pine.) Les procédures décrites dans Porter un paquet vers le système stable, Section 6.4.10 et Paquetage, Section 13.9 permettent de construire un paquet manuellement.

Le code source peut être ou ne pas être disponible pour les paquets dans les répertoires contrib et non-free, qui ne font pas formellement partie du système Debian.


2.2 Système de gestion des paquets Debian


2.2.1 Vue générale des paquets Debian

Les paquets contiennent généralement tous les fichiers nécessaires pour implémenter un ensemble de commandes ou caractéristiques. Il existe deux types de paquets Debian :

L'installation de logiciels par le système de paquets utilise des « dépendances » qui sont soigneusement conçues par les responsables du paquet. Ces dépendances sont documentées dans le fichier control associé à chaque paquet. Par exemple, le paquet contenant le compilateur GNU C (gcc) « dépend » du paquet binutils qui inclut l'éditeur de liens et l'assembleur. Si un utilisateur tente d'installer gcc sans avoir d'abord installé binutils, le système de gestion de paquets (dpkg) renverra un message d'erreur disant qu'il a besoin de binutils, et cessera l'installation de gcc. (Cependant, un utilisateur insistant pourra passer outre ; voir dpkg(8).) Pour plus de détails, voir Dépendances des paquets, Section 2.2.8 ci-dessous.

Les outils de paquetage de Debian peuvent être utilisés pour :


2.2.2 Format des paquets Debian

Un « paquet » Debian, ou un fichier d'archive Debian, contient les fichiers exécutables, les bibliothèques, et la documentation associés à un programme particulier ou un ensemble de programmes liés. Normalement, une archive Debian possède un nom de fichier se terminant par .deb.

Les données internes de ce format de paquets binaires Debian sont décrites dans la page de manuel deb(5). Parce que ce format interne est sujet à des changements (entre les sorties majeures de Debian), utilisez toujours dpkg-deb(1) pour manipuler des fichiers .deb.

Au moins jusqu'à la distribution Woody, tous les fichiers d'archive Debian étaient manipulés par les commandes Unix standard ar et tar, même lorsque les commandes dpkg n'étaient pas disponibles.


2.2.3 Conventions de nommage pour les fichiers de paquets Debian

Les noms de fichiers des paquets Debian se conforment à la convention suivante :

     foo_VersionNumber-DebianRevisionNumber.deb

foo représente le nom du paquet. Pour vérification, on peut déterminer le nom du paquet associé à un fichier d'archive Debian particulier (fichier .deb) de l'une des façons suivantes :

La composante VVV est le numéro de version spécifié par le développeur original. Il n'y a aucune norme spécifiant la numérotation des versions, donc elle peut avoir des formats aussi différents que « 19990513 » et « 1.3.8pre1 ».

La composante RRR est le numéro de révision Debian spécifié par le développeur Debian (ou un utilisateur s'il choisit de construire le paquet lui-même). Ce numéro correspond au niveau de révision du paquet Debian ; ainsi, un nouveau niveau de révision correspond habituellement à un changement dans le Makefile Debian (debian/rules), le fichier de contrôle Debian (debian/control), les scripts d'installation ou de suppression (debian/p*), ou les fichiers de configuration utilisés avec le paquet.


2.2.4 Préservation de la configuration locale

La préservation des fichiers configurables par l'utilisateur est activée par le mécanisme « conffiles » de Debian. Les fichiers de configuration de l'utilisateur (habituellement placés dans /etc) sont spécifiés dans le fichier conffiles du système de paquets Debian. Le système de gestion des paquets garantie que ces fichiers ne seront pas recouverts lors de la mise à jour d'un paquet.

Lorsqu'il est possible de configurer le système sans modifier les fichiers qui appartiennent aux différents paquets Debian, il est conseillé de ne pas les modifier même si ce sont des « conffiles ». Cela permet des opérations de mise à jour plus rapides et en douceur.

Pour déterminer exactement quels sont les fichiers préservés lors d'une mise à jour, lancez la commande :

     dpkg --status package

et regardez la ligne « Conffiles: ».

Les détails du contenu d'un fichier Debian conffiles sont fournis dans la Charte Debian, section 11.7 (voir Références, Section 15.1).


2.2.5 Scripts de maintenance Debian

Les scripts de maintenance Debian sont des scripts exécutables qui sont automatiquement exécutés avant ou après l'installation d'un paquet. Avec un fichier nommé control, tous ces fichiers font partie de la section « control » d'un fichier d'archive Debian.

Les fichiers individuels sont :

preinst

Ce script est exécuté avant que son paquet soit dépaqueté de son archive Debian (.deb). Beaucoup de scripts « preinst » arrêtent les services fournis par les paquets mis à jour jusqu'à ce que leur installation ou mise à jour soit complète (après l'exécution avec succès du script « postinst »).

postinst

Ce script complète la configuration requise par un paquet après son dépaquetage à partir de son archive Debian (.deb). Souvent, les scripts « postinst » demandent à l'utilisateur d'entrer des informations et/ou l'avertissent que s'il accepte les valeurs par défaut, il devrait se rappeler de revenir en arrière et reconfigurer le paquet lorsque la situation le requiert. Beaucoup de scripts « postinst » exécutent ensuite les commandes nécessaires au redémarrage d'un service une fois que le nouveau paquet a été installé ou mis à jour.

prerm

Ce script arrête les daemons qui sont associés à un paquet. Il est exécuté avant la suppression de fichiers associés au paquet.

postrm

Ce script modifie les liens ou les autres fichiers associés à un paquet, et/ou supprime les fichiers créés. (Voir aussi Paquets virtuels, Section 2.2.7.)

Actuellement, tous les fichiers de contrôle peuvent être trouvés dans le répertoire /var/lib/dpkg/info. Les fichiers associés au paquet foo commencent avec le nom « foo » et ont des extensions « preinst », « postinst », etc., tel qu'approprié. Le fichier foo.list dans ce répertoire liste tous les fichiers qui ont été installés avec le paquet foo. (Notez que l'emplacement de ces fichiers est interne à dpkg, et peut changer.)


2.2.6 Priorité des paquets

Chaque paquet Debian se voit assigner une priorité par les responsables de la distribution, comme aide au système de gestion des paquets. Les priorités sont :


2.2.7 Paquets virtuels

Un paquet virtuel est un nom générique qui s'applique à n'importe quel paquet d'un groupe de paquets, qui tous fournissent une fonctionalité de base similaire. Par exemple, les logiciels tin et trn sont des lecteurs de groupes de discussion, et doivent donc satisfaire la dépendance d'un programme ayant besoin d'une tel lecteur sur le système pour fonctionner ou être utile. On dit qu'ils fournissent tous les deux le « paquet virtuel » appelé news-reader.

De façon similaire, exim et sendmail fournissent tous les deux la fonctionalité d'un agent de transport de courrier électronique. On dit donc qu'ils fournissent le paquet virtuel « mail transport agent ». Si l'un des deux est installé, un programme dépendant de l'installation d'un mail-transport-agent sera satisfait par la présence de ce paquet virtuel.

Debian fournit un mécanisme pour que, si plus d'un paquet qui fournit le même paquet virtuel est installé sur un système, l'administrateur puisse configurer l'un des deux comme paquet préféré. La commande utilisée est update-alternatives, et est décrite dans Commandes de rechange, Section 6.5.3.


2.2.8 Dépendances des paquets

Le système de paquets Debian possède une série de « dépendances » de paquets qui sont conçues pour indiquer (avec un simple drapeau) le niveau auquel Programme A peut fonctionner indépendamment de la présence de Programme B sur le système :

Plus de détails sur l'utilisation de ces termes sont fournis dans le Manuel de Paquetage et dans la Charte Debian.

Notez que dselect permet un contrôle plus précis sur les paquets marqués recommends et suggests que apt-get, qui récupère simplement tous les paquets spécifiés par depends et laisse les paquets spécifiés par recommends et suggests. Les deux programmes utilisent APT comme dorsale dans leurs versions modernes.


2.2.9 Signification de « pre-depends »

« Pre-depends » est une dépendance spéciale. Dans le cas d'un paquet ordinaire, dpkg dépaquètera le fichier archive (càd. le fichier .deb) indépendamment de la présence ou non des fichiers dont il dépend sur le système. En simplifiant, dépaqueter signifie que dpkg extrait les fichiers de l'archive qui sont censés être installés sur votre système et les met à leur place. Si ces paquets dépendent de la présence d'autres paquets sur votre système, dpkg refusera de compléter l'installation (en exécutant son action « configure ») tant que les autres paquets ne seront pas installés.

Cependant, pour certains paquets, dpkg refusera même de les dépaqueter tant que certaines dépendances ne seront pas satisfaites. On dit que ces paquets « pré-dépendent » de la présence d'autres paquets. Le projet Debian fournissait ce mécanisme pour supporter la mise à jour sûre des systèmes du format a.out au format ELF, pendant laquelle l'ordre dans lequel les paquets étaient dépaquetés était critique. Il y a d'autres situations de mise à jour pour lesquelles cette méthode est utile, par exemple pour les paquets avec la priorité « required » et leur dépendance à la libc.

Une fois de plus, de plus amples informations peuvent être trouvées dans le Manuel de Paquetage.


2.2.10 Etat d'un paquet

L'état d'un paquet peut être « unknown » (inconnu), « install » (installe), « remove » (supprime), « purge » (purge), ou « hold » (garde). Ces drapeaux « want » (volonté) indiquent ce que l'utilisateur souhaite faire avec un paquet (comme indiqué soit par les actions de l'utilisateur dans la section « Select » de dselect, soit par l'invocation directe de dpkg).

Leur signification est :


2.2.11 Garder des paquets lors d'une mise à jour

Il y a deux mécanismes pour garder des paquets lors de la mise à jour, à l'aide de dpkg, ou, dans Woody, à l'aide d'APT.

Avec dpkg, exportez d'abord la liste des sélections de paquets :

     dpkg --get-selections \* > selections.txt

Ensuite, éditez le fichier résultant selections.txt, en changeant la ligne contenant le paquet que vous souhaitez garder, e.g. libc6, de :

     libc6                       install

en :

     libc6                       hold

Sauvegardez le fichier, et rechargez-le dans la base de données de dpkg avec la commande :

     dpkg --set-selections < selections.txt

Ou, si vous connaissez le nom du paquet à garder, exécutez simplement :

     echo libc6 hold | dpkg --set-selections

Ce procédé garde les paquets pendant la procédure d'installation de chaque paquet.

Le même résultat peut être obtenu avec dselect. Entrez simplement dans l'écran [S]elect, trouvez le paquet que vous souhaitez garder en l'état et appuyez sur la touche `=' (ou `H'). Les changements prendront effet immédiatement après que vous êtes sortis de l'écran [S]elect.

Le système APT dans la distribution Woody possède un nouveau mécanisme pour garder les paquets pendant la procédure de récupération des archives en utilisant Pin-Priority. Voir la page de manuel apt_preferences(5), ainsi que http://www.debian.org/doc/manuals/apt-howto/ ou le paquet apt-howto.


2.2.12 Paquets sources

Les paquets sources sont distribués dans un répertoire appelé source, et vous pouvez soit les télécharger manuellement, soit utiliser

     apt-get source foo

pour les récupérer (voir la page de manuel apt-get(8) pour configurer APT pour faire cela).


2.2.13 Construire des paquets binaires à partir d'un paquet source

Pour un paquet foo, vous aurez besoin de tous les fichiers foo_*.dsc, foo_*.tar.gz et foo_*.diff.gz pour compiler les sources (note : il n'y a pas de fichier .diff.gz pour les paquets Debian natifs).

Une fois que vous les avez, si vous avez le paquet dpkg-dev installé, la commande

     $ dpkg-source -x foo_version-revision.dsc

va extraire le paquet dans un répertoire appelé foo-version.

Lancez la commande suivante pour compiler le paquet binaire :

     $ cd foo-version
     $ su -c "apt-get update ; apt-get install fakeroot"
     $ dpkg-buildpackage -rfakeroot -us -uc

Puis,

     $ su -c "dpkg -i ../foo_version-revision_arch.deb"

pour installer le paquet nouvellement construit. Voir Porter un paquet vers le système stable, Section 6.4.10.


2.2.14 Créer de nouveaux paquets Debian

Pour une description plus détaillée de la création de nouveaux paquets, lisez le Guide des nouveaux responsables Debian, disponible dans le paquet maint-guide, ou à l'adresse http://www.debian.org/doc/manuals/maint-guide/.


2.3 Mettre à jour un système Debian

L'un des buts de Debian est de fournir un chemin de mise à jour consistant et un processus de mise à jour sûr, et nous faisons de notre mieux pour que la mise à jour lors de la sortie d'une nouvelle version depuis une précédente soit la plus douce possible. Les paquets vont alerter l'utilisateur lorsqu'il y a des avertissements importants pendant le processus de mise à jour, et vont souvent fournir une solution à un problème possible.

Vous devriez aussi lire les Notes de version, le document qui décrit les détails des mises à jour spécifiques, livré sur tous les CDs Debian, et disponible sur le WWW aux adresses http://www.debian.org/releases/stable/releasenotes et http://www.debian.org/releases/testing/releasenotes.

Un guide pratique pour les mises à jour est fourni dans la Gestion des paquets Debian, Chapitre 6. Cette section décrit les détails fondamentaux.


2.3.1 Méthodes de mise à jour d'un système Debian

On pourrait simplement exécuter une session FTP anonyme ou un appel à wget vers une archive Debian, parcourir les répertoires jusqu'à ce qu'on trouve le fichier désiré, le récupérer, et enfin l'installer en utilisant dpkg. (Notez que dpkg installera les fichiers de la mise à jour à leur place, même sur un système en marche.) Parfois, un paquet révisé aura besoin de l'installation d'une version révisée d'un autre paquet, auquel cas l'installation échouera si l'autre paquet n'est pas installé.

Beaucoup de gens trouvent cette approche trop gourmande en temps, car Debian évolue très rapidement — typiquement, une douzaine ou plus de nouveaux paquets sont téléchargés chaque semaine. Ce nombre est encore plus grand avant la sortie d'une version majeure. Pour gérer cette avalanche, beaucoup de gens préfèrent utiliser une méthode automatique. Plusieurs outils de gestion des paquets sont disponibles dans ce but.


2.3.2 Vue générale des outils de gestion de paquets

Le système de gestion de paquets Debian a deux objectifs : la manipulation des fichiers de paquets eux-mêmes et la récupération de fichiers de paquets depuis une archive Debian. dpkg réalise la première fonction, APT et dselect la seconde.


2.3.3 dpkg

C'est le programme principal pour manipuler les fichiers de paquets ; consultez dpkg(8) pour une description complète.

dpkg vient avec plusieurs programmes primitifs supplémentaires.

dpkg-ftp et dpkg-mountable ont été rendus obsolètes par l'introduction du système APT.


2.3.4 APT

APT (Advanced Packaging Tool, outil avancé de paquetage) est une interface avancée pour le système de gestion des paquets Debian, qui consiste en plusieurs programmes dont les noms commencent par « apt- ». apt-get, apt-cache et apt-cdrom sont les outils en ligne de commande pour gérer les paquets. Ils fonctionnent aussi en tant que dorsale pour d'autres outils, comme dselect et aptitude.

Pour plus d'information, installez le paquet apt et lisez apt-get(8), apt-cache(8), apt-cdrom(8), apt.conf(5), sources.list(5), apt_preferences(5) (woody), et /usr/share/doc/apt/guide.html/index.html.

Une autre source d'information est le APT HOWTO. Il peut être installé par le paquet apt-howto à l'emplacement file:///usr/share/doc/Debian/apt-howto/.

apt-get upgrade et apt-get dist-upgrade récupèrent seulement les paquets marqués « Depends: » et passe outre tous les paquets marqués « Recommends: » et « Suggests: ». Pour éviter cela, utilisez dselect.


2.3.5 dselect

Ce programme est une interface utilisateur avec un menu pour le système de gestion de paquets Debian. Il est particulièrement utile pour les premières installations et les grosses mises à jour.

Pour plus d'information, installez le paquet install-doc et lisez /usr/share/doc/install-doc/dselect-beginner.en.html ou Documentation dselect pour débutants.


2.3.6 Mise à jour d'un système en marche

Le noyau (système de fichiers) des systèmes Debian supporte le recouvrement de fichiers même lorsqu'ils sont en utilisation.

Nous fournissons aussi un programme appelé start-stop-daemon qui est utilisé pour démarrer les daemon lors du démarrage du système ou pour les arrêter lorsque le niveau de fonctionnement du noyau est changé (par exemple de multi-utilisateur vers mono-utilisateur ou vers arrêt). Le même programme est utilisé par les scripts d'installation lorsqu'un nouveau paquet contenant un daemon est installé, pour arrêter les daemons en exécution, et les redémarrer lorsque cela est nécessaire.

Notez que le système Debian ne requiert pas l'utilisation du mode mono-utilisateur pour mettre à jour un système en marche.


2.3.7 Fichiers d'archive .deb téléchargés et sauvegardés

Si vous avez téléchargé manuellement des fichiers de paquets sur votre disque (ce qui n'est pas forcément nécessaire, voir ci-dessus pour la description de dpkg-ftp ou APT), vous pouvez supprimer les fichiers .deb de votre système lorsque les paquets ont été installés.

Si APT est utilisé, ces fichiers sont mis en cache dans le répertoire /var/cache/apt/archives/. Vous pouvez les effacer après l'installation (apt-get clean) ou les copier sur une autre machine dans le répertoire /var/cache/apt/archives/ pour économiser du temps de téléchargement pendant les installations suivantes.


2.3.8 Garder une trace des mises à jour

dpkg garde un enregistrement des paquets qui ont été dépaquetés, configurés, supprimés, et/ou purgés, mais il ne garde pas (pour le moment) de journal de l'activité du terminal qui a eu lieu lorsqu'un paquet a été manipulé.

Le moyen le plus simple de contourner cela est de lancer vos sessions dpkg, dselect, apt-get, etc. avec le programme script(1).


2.4 Le processus de démarrage de Debian


2.4.1 Le programme init

Comme tous les Unices, Debian démarre en exécutant le programme init. Le fichier de configuration de init (qui est /etc/inittab) spécifie que le premier script à exécuter doit être /etc/init.d/rcS. Ce script lance tous les scripts de /etc/rcS.d/ en incluant le source ou en forkant un sous-processus, selon leur extension, pour exécuter des initialisations, comme la vérification et le montage des systèmes de fichiers, le chargement des modules, le démarrage des services réseau, le réglage de l'horloge, et l'exécution d'autres initialisations. Ensuite, pour compatibilité, il lance aussi les fichiers (sauf ceux ayant un « . » dans leur nom) de /etc/rc.boot/. Les scripts de ce dernier répertoire sont habituellement réservés à l'administrateur système, et leur utilisation dans des paquets est obsolète. Voir Initialisation du système, Section 9.1 pour plus d'information.


2.4.2 Niveaux de fonctionnement

Après le processus de démarrage, init exécute les scripts de démarrage situés dans le répertoire correspondant au niveau de fonctionnement par défaut (ce niveau de fonctionnement est donné par l'entrée id dans /etc/inittab). Comme la plupart des Unices compatibles System V, Linux a 7 niveaux de fonctionnement :

Les systèmes Debian sont livrés avec id=2, ce qui indique que le niveau de fonctionnement par défaut sera 2 lorsqu'on entrera dans l'état multi-utilisateur, et les scripts de /etc/rc2.d/ seront exécutés.

En fait, les scripts des répertoires /etc/rcN.d/ sont des liens symboliques vers les scripts de /etc/init.d. Cependant, les noms des fichiers dans chacun des répertoires /etc/rcN.d/ sont sélectionnés pour indiquer la façon dont les scripts de /etc/init.d/ seront exécutés. Spécifiquement, avant d'entrer dans un niveau de fonctionnement, tous les scripts commençant par `K' sont lancés ; ils permettent d'arrêter des services. Ensuite, tous les scripts commençant par `S' sont lancés ; ces scripts permettent de démarrer des services. Le nombre à deux chiffres suivant le `K' ou le `S' indique l'ordre dans lequel le script est lancé. Les scripts possédant les nombres les plus petits sont exécutés en premier.

Cette approche fonctionne parce que les scripts dans /etc/init.d/ prennent tous un argument qui peut être "start", "stop", "reload", "restart" ou "force-reload" et exécuteront la tâche indiquée par cet argument. Ces scripts peuvent être utilisés même après que le système a été démarré, pour contrôler divers processus.

Par exemple, avec l'argument « reload », la commande

     # /etc/init.d/exim4 reload

envoie au daemon exim4 un signal pour qu'il relise son fichier de configuration.


2.4.3 Personnaliser les niveaux de fonctionnement

Personnaliser les niveaux de fonctionnement est une tâche d'administration avancée. Les conseils suivants fonctionnent pour la plupart des services.

Pour activer le service service dans le niveau de fonctionnement R, créez le lien symbolique /etc/rcR.d/Sxyservice avec comme cible ../init.d/service. Le numéro xy doit être le numéro assigné au service lors de l'installation du paquet.

Pour désactiver le service, renommez le lien symbolique en le faisant commencer par K à la place de S et en lui donnant le numéro 100 moins xy.

Il est plus facile d'utiliser un éditeur de niveaux de fonctionnement, comme sysv-rc-conf ou ksysv pour effectuer ces modifications.

Il est possible de supprimer le lien symbolique S d'un service dans le répertoire d'un niveau de fonctionnement au lieu de le renommer. Cela ne désactive pas le service, mais le laisse dans un état « flottant » du point de vue du système d'initialisation sysv-rc : lors d'un changement de niveau de fonctionnement, le service ne sera ni démarré ni arrêté mais sera laissé tel quel, qu'il soit en fonctionnement ou pas. Notez cependant qu'un service laissé dans un tel état sera démarré si son paquet est mis à jour, qu'il soit en fonctionnement ou pas lors de la mise à jour. C'est un défaut du système Debian actuel. Notez aussi que vous devriez laisser le lien symbolique K d'un service dans les niveaux de fonctionnement 0 et 6. Si vous supprimez tous les liens symboliques d'un service, le paquet les restaurera lors d'une mise à jour.

Il n'est pas conseillé de faire des changements sur les liens symboliques de /etc/rcS.d/.


2.5 Support de la diversité

Debian offre plusieurs facilités pour exaucer les voeux des administrateurs du système sans casser ce dernier.

Les fichiers situés sous /usr/local/ appartiennent à l'administrateur du système et Debian n'y touchera pas. La plupart (ou tous) les fichiers sous /etc sont des conffiles (fichiers de configuration) et Debian n'écrira pas dessus lors d'une mise à jour sauf si l'administrateur le spécifie explicitement.


2.6 Internationalisation

Le système Debian est internationalisé et fournit le support pour l'affichage et l'entrée des caractères de beaucoup de langues, à la fois avec la console ou sous X. Beaucoup de documents, de pages de manuel, et de messages système ont été traduits dans un nombre toujours plus élevé de langues. Lors de l'installation, Debian demande à l'utilisateur de choisir une langue pour l'installation (et parfois une variante locale de cette langue).

Si votre système installé ne supporte pas toutes les possibilités de la langue dont vous avez besoin, si vous avez besoin de changer de langue ou d'installer un clavier différent pour supporter votre langue, voyez Localisation (l10n), Section 9.7.


2.7 Debian et le noyau

Voir Le noyau Linux et Debian, Chapitre 7.


2.7.1 Compiler un noyau avec des sources non Debian

Il faut comprendre la politique Debian sur les en-têtes.

Les bibliothèques C de Debian sont compilées avec les en-têtes du noyau stable le plus récent.

Par exemple, la version Debian-1.2 utilisait la version 5.4.13 des en-têtes. Cette pratique contraste avec les paquets source du noyau Linux distribués dans toutes les archives FTP Linux, qui utilisent des versions encore plus récentes des en-têtes. Les en-têtes du noyau distribuées avec le source du noyau sont situées dans /usr/include/linux/include/.

Si vous avez besoin de compiler un programme avec des en-têtes du noyau plus récentes que celles fournies par libc6-dev, alors vous devez ajouter -I/usr/src/linux/include/ à la ligne de commande lorsque vous compilez. Cela est arrivé, par exemple, avec l'empaquetage du daemon automounter (amd). Lorsque de nouveaux noyaux ont changé les commandes internes ayant trait à NFS, amd a dû en prendre connaissance. Cela a requis d'inclure les dernières en-têtes du noyau.


2.7.2 Outils pour compiler un noyau personnalisé

Les utilisateurs qui souhaitent (ou doivent) compiler un noyau personnalisé sont encouragés à télécharger le paquet kernel-package. Ce paquet contient le script pour construire le paquet du noyau, et fournit la possibilité de créer un paquet kernel-image Debian en exécutant la commande

     # make-kpkg kernel_image

dans le répertoire le plus haut des sources du noyau. De l'aide est disponible en exécutant la commande

     # make-kpkg --help

et dans la page de manuel make-kpkg(1) et Le noyau Linux et Debian, Chapitre 7.

Les utilisateurs doivent télécharger séparément le code source du dernier noyau (ou le noyau de leur choix) depuis leur archive FTP Linux favorite, à moins qu'un paquet kernel-source-version soit disponible (où version indique la version du noyau). Le script de démarrage initrd de Debian nécessite un patch spécial pour le noyau appelé initrd ; voir http://bugs.debian.org/149236.

Des instructions détaillées pour utiliser le paquet kernel-package sont fournies dans le fichier /usr/doc/kernel-package/README.


2.7.3 Dispositions spéciales pour manipuler les modules

Le paquet Debian modconf fournit un script shell (/usr/sbin/modconf) qui peut être utilisé pour personnaliser la configuration des modules. Ce script présente une interface à base de menus, demandant à l'utilisateur les pilotes de périphériques présents sous forme de modules chargeables qu'ils souhaite utiliser sur son système. Les réponses sont utilisées pour personnaliser le fichier de configuration /etc/modules.conf (qui liste les alias, et autres arguments qui doivent être utilisés par les différents modules) grâce aux fichiers /etc/modutils/, et /etc/modules (qui liste les modules qui doivent être chargés lors du démarrage).

Comme les (nouveaux) fichiers Configure.help qui sont maintenant disponibles pour supporter la compilation de noyaux personnalisés, le paquet modconf est livré avec une série de fichiers d'aide (dans /usr/share/modconf/) qui fournissent des informations détaillées sur les arguments possibles pour chacun des modules. Voir Le noyau 2.4 modulaire, Section 7.2 pour des exemples.


2.7.4 Désinstaller le paquet d'un vieux noyau

Le script kernel-image-NNN.prerm vérifie que le noyau que vous exécutez actuellement n'est pas le noyau à désinstaller. Ainsi, vous pouvez supprimer de façon sûre les noyaux dont vous ne voulez plus avec cette commande :

     # dpkg --purge --force-remove-essential kernel-image-NNN

(Remplacez NNN par la version et la révision de votre noyau, bien sûr.)


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Debian Reference
Chapitre 3 - Installation du système Debian


La documentation officielle pour installer Debian est située à http://www.debian.org/releases/stable/, et http://www.debian.org/releases/stable/installmanual.

Sa version de développement est située à http://www.debian.org/releases/testing/, et http://www.debian.org/releases/testing/installmanual (en développement, parfois elle n'existe pas).

Bien que « Debian Reference » ait été commencé à l'époque de l'installateur de Potato, la majeure partie de son contenu a été mis à jour pour l'installateur de Woody qui est similaire. Comme Sarge utilisera un installateur complètement différent, utilisez ceci comme une référence de départ pour l'installateur de Sarge.


3.1 Astuces générales sur l'installation du système Linux

N'oubliez pas de consulter http://www.debian.org/CD/netinst/ si vous recherchez une image CD de petite taille de l'installateur Debian.

Exécuter les versions testing ou unstable de Debian accroît le risque de tomber sur un bogue sérieux. Ce risque peut être géré en utilisant un schéma de multi-démarrage avec une version plus stable de Debian, ou en utilisant l'astuce fournie par chroot à l'intérieur de la version stable, comme décrite dans chroot, Section 8.6.35. Ce dernier permet d'exécuter plusieurs versions de Debian simultanément sur différentes consoles.


3.1.1 Compatibilité matérielle

Linux est compatible avec la plupart des matériels PC. Linux peut être installé sur presque tout système. Pour moi il a été aussi facile à installer que Windows 95/98/Me. Il semble que la liste des compatibilités matérielles s'allonge encore.

Si vous possédez un PC portable, consultez : Linux on Laptops pour identifier sa situation.

Ma recommandation pour le matériel type PC de bureau est « soyez conservateur » :

Pour une machine lente, extraire son disque dur et le connecter dans une autre machine plus rapide pour accélérer l'installation est une bonne idée.


3.1.2 Déterminer le matériel et les puces du PC

Durant l'installation, on sera interrogé sur le matériel ou les puces. Parfois, ces informations ne sont pas toujours faciles à trouver. Voici une méthode :

  • Ouvrez le PC et inspectez l'intérieur.

  • Notez les codes produit qui sont sur les grandes puces de la carte graphique, de la carte réseau, sur la puce à côté des ports série et la puce à côté des ports IDE.

  • Notez les noms des cartes imprimés au dos des cartes PCI et ISA.


  • 3.1.3 Trouver le matériel du PC avec Debian

    Les commandes suivantes sur un système Linux devraients donner quelqu'idée sur le matériel présent et la configuration.

         $ lspci -v |less
         $ pager /proc/pci
         $ pager /proc/interrupts
         $ pager /proc/ioports
         $ pager /proc/bus/usb/devices
    

    Ces commandes peuvent être lancées pendant le processus d'installation à partir de la console en appuyant sur ALT-F2.

    Utilisations classiques des interruptions :

    Pour les périphériques USB, les classes de périphériques sont listées dans /proc/bus/usb/devices par Cls=nn :

    Si la classe d'un périphérique n'est pas 255, alors Linux supporte ce périphérique.


    3.1.4 Trouver le matériel du PC avec d'autres systèmes d'exploitation (SE)

    D'autres sources d'information concernant le matériel peuvent être obtenues avec d'autres SE.

    Installez une autre distribution Linux commerciale. La détection du matériel tend à être meilleure que celle de Debian, pour l'instant. (Cette situation devrait changer lorsque debian-installer sera introduit dans Sarge).

    Installez Windows. La configuration matérielle peut être obtenue en faisant un clic droit sur « Poste de travail » pour aller sur Propriétés / Gestionnaire de périphériques. Enregistrez toutes les ressources d'information comme IRQ, I/O port address, DMA. Quelques vieilles cartes ISA doivent être configurées sous DOS et utilisées en conséquence.


    3.1.5 Le Mythe Lilo

    « Lilo est limité à 1024 cylindres. » FAUX !

    Les versions récentes de lilo utilisées depuis Debian Potato supportent lba32. Si le BIOS de la carte mère est assez récent pour supporter lba32, lilo devrait être capable de charger au-delà de la vieille limite des 1024 cylindres.

    Assurez-vous simplement d'ajouter la ligne « lba32 » vers le début de votre fichier lilo.conf si vous avez gardé un vieux lilo.conf.


    3.1.6 GRUB

    Le nouveau gestionnaire de démarrage grub du projet GNU Hurd peut être installé sur un système Debian Woody :

         # apt-get update
         # apt-get install grub-doc
         # mc file:///usr/share/doc/grub-doc/html/
         ... lisez le contenu
         # apt-get install grub
         # pager file:///usr/share/doc/grub/README.Debian.gz
         ... à lire :)
    

    Pour modifier le menu de GRUB, éditez /boot/grub/menu.lst. Voir Comment configurer les paramètres de démarrage de GRUB, Section 8.1.6 pour la configuration des paramètres de démarrage car la syntaxe est différente de celle de lilo.


    3.1.7 Choix des disquettes de boot

    Pour Potato, j'aimais bien les disquettes IDEPCI pour installer une machine de bureau. Pour Woody, j'aime bien les disquettes bf2.4. Elles utilisent une version de boot-floppies pour créer les disquettes de démarrage.

    Si vous avez une carte réseau PCMCIA, vous devez utiliser les disquettes de démarrage standard (plus grand nombre de disquettes, mais tous les pilotes de périphériques sont disponibles) et configurer la carte réseau dans le dialogue PCMCIA ; n'essayez pas de la configurer dans le dialogue de configuration réseau standard.

    Pour des systèmes spéciaux, vous pouvez avoir besoin de créer une disquette de secours personnalisée. Cela peut être fait en remplaçant l'image du noyau appelée « linux » sur la disquette de secours Debian par une autre image compressée du noyau compilée ailleurs pour la machine. Les détails sont documentés dans le fichier readme.txt de la disquette de secours. La disquette est formattée au format MSDOS, aussi vous pouvez utiliser n'importe quel système pour lire et éditer ce fichier. Ceci peut rendre la vie plus facile à ceux qui possèdent une carte réseau spéciale, etc.

    Pour Sarge, le paquet debian-installer et/ou pgi est à utiliser pour créer les disquettes de démarrage.


    3.1.8 Installation

    Suivez les instructions officielles à http://www.debian.org/releases/stable/installmanual ou http://www.debian.org/releases/testing/installmanual (en développement, parfois elles n'existent pas).

    Si vous installez un système avec boot-floppies de la distribution testing, il vous faudra peut-être ouvrir une console en appuyant sur ALT-F2 et remplacer manuellement les entrées « stable » par « testing » pour ajuster les sources APT.

    J'ai l'habitude d'installer lilo à un endroit comme /dev/hda3, en installant mbr sur /dev/hda. Cela minimise les risques de recouvrir l'information de démarrage.

    Voici ce que je choisis lors du processus d'installation.

    Pour plus d'informations sur dselect, voir dselect, Section 6.2.4.


    3.1.9 Nom d'hôte et IP à utiliser pour le réseau local

    J'utilise un sous-réseau de classe C à la maison,

         Internet
            |
            +--- FAI externe fournit le service POP (accédé par fetchmail)
            | 
           le FAI fournit les services DHCP et relai SMTP
            |                     :
           Modem Cable        (Téléphone)
            |                     :
         Port externe de la passerelle : eth0 (IP donnée par le DHCP du FAI)
          utilise un vieux PC portable (IBM Thinkpad, 486 DX2 50 MHz, 20 MB RAM)
          tourne avec le noyau Linux 2.4 et le système de fichiers ext3
          tourne avec le paquet « ipmasq » (avec fortification, NAT et pare-feu)
          tourne avec le paquet « dhcp-client » configuré pour eth0
                  (remplace les paramètres DNS)
          tourne avec le paquet « dhcp » configuré pour eth1
          tourne avec « exim » comme smarthost (mode 2)
          tourne avec « fetchmail » avec un long intervalle (fallback)
          tourne avec « bind » comme serveur de nom en cache pour l'Internet
                                       depuis le réseau local
                               comme serveur de nom officiel pour le domaine
         			      du réseau local
          tourne avec « ssh » sur les ports 22 et 8080
                  (connexions depuis n'importe où)
          tourne avec « squid » comme serveur de cache pour
                  l'archive Debian (pour APT)
         Port interne de la passerelle : eth1 (IP = 192.168.1.1, fixe)
                                  |
                  +--- LAN Switch (100 base T) ---+
                  |                               |
         Quelques clients avec IP fixe    Quelques clients DHCP
         (IP = 192.168.1.2-127, fixe)     (IP = 192.168.1.128-200, dynamique)
    

    Voir Configuration réseau, Chapitre 10 pour les détails de la configuration du réseau. Voir Configurer une passerelle, Section 10.12 pour les détails de la configuration d'une passerelle pour le réseau local.


    3.1.10 Comptes utilisateurs

    Afin d'avoir une organisation cohérente entre toutes les machines, quelques premiers comptes sont toujours les mêmes sur mon système.

    Je crée toujours un premier compte utilisateur avec un nom comme "admin" (uid=1000). Tous les messages de root sont redirigés dessus. Ce compte est membre du groupe adm (voir Pourquoi GNU su ne supporte pas le groupe wheel, Section 9.2.2), à qui l'on peut donner beaucoup des privilèges de root au travers des programmes su en utilisant PAM ou sudo. Voir Ajouter un compte utilisateur, Section 4.1.3 pour les détails.


    3.1.11 Création des systèmes de fichiers


    3.1.11.1 Partition du disque dur

    Je préfère avoir différentes partitions pour différentes arborescences de répertoires, afin de limiter les dommages en cas de plantage du système. Par exemple :

         /          == (/ + /boot + /bin + /sbin)
                    == 50Mo+
         /tmp       == 100Mo+
         /var       == 100Mo+
         /home      == 100Mo+
         /usr       == 700Mo+ avec X
         /usr/local == 100Mo
    

    La taille du répertoire /usr dépend beaucoup des applications X Window et de la documentation. /usr peut être de 300Mo si l'on n'utilise que le terminal, tandis que 2Go–3Go n'est pas inhabituel si l'on installe un certain nombre d'applications Gnome. Lorsque /usr devient trop gros, déplacer /usr/share/ vers une autre partition est le meilleur remède. Avec un noyau 2.4 récent, / peut avoir besoin de plus de 200Mo.

    Par exemple, le statut actuel de la machine qui sert de passerelle Internet est le suivant (sortie de la commande df -h) :

         Filesystem            Size  Used Avail Use% Mounted on
         /dev/hda3             300M  106M  179M  38% /
         /dev/hda7             100M   12M   82M  13% /home
         /dev/hda8             596M   53M  513M  10% /var
         /dev/hda6             100M  834k   94M   1% /var/lib/cvs
         /dev/hda9             596M  222M  343M  40% /usr
         /dev/hda10            596M  130M  436M  23% /var/cache/apt/archives
         /dev/hda11            1.5G  204M  1.2G  14% /var/spool/squid
    

    (La grande taille de /var/spool/squid est pour le proxy en vue du téléchargement des paquets.)

    Ci-dessous la sortie de fdisk -l pour donner une idée.

         # fdisk -l /dev/hda # comment
         
         /dev/hda1             1        41    309928+   6  FAT16 # DOS
         /dev/hda2            42        84    325080   83  Linux # (pas utilisé)
         /dev/hda3   *        85       126    317520   83  Linux # Principal
         /dev/hda4           127       629   3802680    5  Extended
         /dev/hda5           127       143    128488+  82  Linux swap
         /dev/hda6           144       157    105808+  83  Linux
         /dev/hda7           158       171    105808+  83  Linux
         /dev/hda8           172       253    619888+  83  Linux
         /dev/hda9           254       335    619888+  83  Linux
         /dev/hda10          336       417    619888+  83  Linux
         /dev/hda11          418       629   1602688+  83  Linux
    

    Quelques partitions inutilisées existent. Elles sont réservées pour installer une seconde distribution Linux ou une réserve d'espace pour une arborescence de répertoires en expansion.


    3.1.11.2 Monter les systèmes de fichiers

    Montez les systèmes de fichiers ci-dessus proprement avec le fichier fstab suivant :

         # /etc/fstab: information statique sur les systèmes de fichiers
         #
         # file system   mount point     type    options                dump pass
         /dev/hda3       /               ext2    defaults,errors=remount-ro 0 1
         /dev/hda5       none            swap    sw                      0 0
         proc            /proc           proc    defaults                0 0
         /dev/fd0        /floppy         auto    defaults,user,noauto    0 0
         /dev/cdrom      /cdrom          iso9660 defaults,ro,user,noauto 0 0
         #
         # garde les partitions séparées
         /dev/hda7       /home           ext2    defaults                0 2
         /dev/hda8       /var            ext2    defaults                0 2
         /dev/hda6       /var/lib/cvs    ext2    defaults                0 2
         /dev/hda9       /usr            ext2    defaults                0 2
         /dev/hda10      /var/cache/apt/archives ext2    default         0 2
         
         # une très grande partition pour le cache proxy
         /dev/hda11      /var/spool/squid ext2   rw                      0 2
         
         # backup bootable sous DOS
         /dev/hda1       /mnt/dos        vfat    rw,noauto               0 0
         # système Linux bootable de sauvegarde (pas fait)
         /dev/hda2       /mnt/linux      ext2    rw,noauto               0 0
         #
         # montages nfs 
         mickey:/        /mnt/mickey     nfs     ro,noauto,intr          0 0
         goofy:/         /mnt/goofy      nfs     ro,noauto,intr          0 0
         # minnie:/ /mnt/minnie smbfs ro,soft,intr,credentials={filename} 0 2
    

    Pour NFS, j'utilise noauto,intr avec l'option par défaut hard. De cette façon, il est possible d'arrêter un processus bloqué par une déconnexion en utilisant Ctrl-C.

    Pour une machine sous Windows connectée avec Samba (smbfs), rw,auto,soft,intr peut être une bonne idée. Voir Configuration Samba, Section 3.5.

    Pour un lecteur de disquettes, utiliser noauto,rw,sync,user,exec prévient les corruptions de données après une éjection accidentelle du disque sans le démonter, mais cela ralentit l'écriture.


    3.1.11.3 Montage autofs

    Points clés pour le montage automatique :


    3.1.11.4 Montage NFS

    Le serveur Linux nfs externe (goofy) se trouve derrière un pare-feu (passerelle). J'ai une politique de sécurité très relâchée sur LAN puisque je suis le seul à l'utiliser. Pour obtenir un accès nfs, le côté du serveur nfs a besoin qu'on ajoute /etc/exports comme suit :

         # /etc/exports: la liste des contrôle d'accès pour les systèmes de fichier
         # qui peuvent être exportés vers les clients NFS.  Voir exports(5).
         /       (rw,no_root_squash)
    

    Ceci est utile pour activer le serveur nfs en plus de l'installation et de l'activation d'un client/serveur nfs.

    Je crée généralement une seule partition de 2Go pour une installation expérimentale et/ou secondaire et paresseuse de Linux, pour plus de simplicité. Je partage optionnellement les partitions swap et /tmp pour ces installations. Le schéma de multi-partitionnement est trop complexe pour ces usages. Si on a besoin d'un système simple utilisé en console, 500Mo peuvent être largement suffisants.


    3.1.12 Lignes directrices pour la mémoire DRAM

    Ce qui suit sont des indications grossières pour la DRAM.

           4 Mo :  Minimum suffisant pour faire fonctionner le noyau Linux.
          16 Mo :  Minimum pour un usage du système en mode console.
          32 Mo :  Minimum pour un système X simple.
          64 Mo :  Minimum pour un système X avec GNOME/KDE.
         128 Mo :  Confortable pour le système X avec GNOME/KDE.
         256+Mo :  Pourquoi pas si vous le pouvez. La DRAM est bon marché.
    

    L'option de boot mem=4m (ou lilo append="mem=4m") montrera comment le système se comporterait en ayant 4Mo de mémoire installée. Un paramètre de démarrage pour lilo est requis pour un système ayant plus de 64Mo de mémoire avec un vieux BIOS.


    3.1.13 Espace de Swap

    J'utilise la ligne directrice suivante :

    Même si vous n'en avez pas besoin, l'espace de swap (128 Mo) est requis, sinon le système ralentit avant de planter avec un programme qui manque de mémoire.


    3.2 Configuration de Bash

    Je modifie les scripts de démarrage à mon goût sur tout le système :

         /etc/bash.bashrc        Remplacez par un script personnalisé
         /etc/profile            Gardez la version de la distribution ( \w -> \W)
         /etc/skel/.bashrc       Remplacez par une copie privée
         /etc/skel/.profile      Remplacez par une copie privée
         /etc/skel/.bash_profile Remplacez par une copie privée
         ~/.bashrc               Remplacez par une copie privée pour tous les comptes
         ~/.profile              Remplacez par une copie privée pour tous les comptes
         ~/.bash_profile         Remplacez par une copie privée pour tous les comptes
    

    Voir détails dans mon exemple. J'aime les systèmes transparents, j'ai donc paramétré umask à 002 ou 022.

    PATH est paramétré par les fichiers de configuration suivants, dans cet ordre.

         /etc/login.defs  - avant que le shell paramètre PATH
         /etc/profile     (peut appeler /etc/bash.bashrc)
         ~/.bash_profile  (peut appeler ~/.bashrc)
    

    3.3 Configuration de la souris


    3.3.1 Souris PS/2

    Dans le cas d'un connecteur de souris de type PS/2 sur une carte mère ATX, la succession de signaux sera :

         mouse -> /dev/psaux -> gpm -> /dev/gpmdata = /dev/mouse -> X
    

    Ici, un lien symbolique /dev/mouse est créé et pointe vers /dev/gpmdata pour accomoder certains utilitaires de configuration et faciliter la reconfiguration. (Par exemple, si vous décidez de ne pas utiliser gpm, pointez /dev/mouse vers /dev/psaux après avoir supprimé le démon gpm.)

    Cette succession de signaux permet au clavier ou à la souris d'être déconnecté et réinitialisé en redémarrant gpm après reconnexion. X restera activé !

    Le protocole du signal entre la sortie de gpm et l'entrée de X peut être implémenté de deux façons, soit "ms3" (protocole des souris séries Microsoft à 3 boutons) soit "brut" (protocole de la souris connectée), et ce choix impose le choix du protocol utilisé pour configurer X.

    Voici des exemples de configuration pour les souris Logitech 3 boutons PS/2,(souris Unix traditionnelle).

    Si vous faites partie de ceux dont la carte vidéo n'est pas supportée par le nouveau X4 et devez utiliser X3 (cartes ATI 64 bit par exemple), configurez /etc/X11/XF86Config au lieu de /etc/X11/XF86Config-4 dans les exemples suivants.


    3.3.1.1 Le protocole ms3

         /etc/gpm.conf            | /etc/X11/XF86Config-4
         =========================+======================================
         device=/dev/psaux        | Section "InputDevice"
         responsiveness=          |  Identifier "Configured Mouse"
         repeat_type=ms3          |  Driver     "mouse"
         type=autops2             |  Option     "CorePointer"
         append=""                |  Option     "Device"   "/dev/mouse"
         sample_rate=             |  Option     "Protocol" "IntelliMouse"
                                  | EndSection
    

    Si cette approche est utilisée, l'ajustement du type de souris est fait simplement en éditant le fichier gpm.conf et la configuration de X reste la même. Voir mes scripts d'exemple.


    3.3.1.2 Le protocole brut

         /etc/gpm.conf            | /etc/X11/XF86Config-4
         =========================+======================================
         device=/dev/psaux        | Section "InputDevice"
         responsiveness=          |  Identifier "Configured Mouse"
         repeat_type=raw          |  Driver     "mouse"
         type=autops2             |  Option     "CorePointer"
         append=""                |  Option     "Device"   "/dev/mouse"
         sample_rate=             |  Option     "Protocol" "MouseManPlusPS/2"
                                  | EndSection
    

    Si vous utilisez cette approche, l'ajustement du type de souris est fait en éditant le fichier gpm.conf et en ajustant la configuration de X.


    3.3.1.3 Comment adapter différentes souris

    Le type de périphérique autops2 est supposé détecter la plupart des souris PS/2 du marché. Malheureusement, cela ne marche pas toujours et il n'est pas disponibles dans les versions antérieures à Woody. Essayez d'utiliser ps2, ou imps2, dans le fichier gpm.conf à la place de autops2 dans ces cas-là. Pour trouver les types de souris disponibles, tapez gpm -t help. Voir gpm(8).

    Si une souris PS/2 à 2 boutons est utilisée, activez Emulate3Buttons dans la configuration du protocole X. La différence de protocole entre les souris 2 boutons et 3 boutons est détectée automatiquement et ajustée par gpm après avoir cliqué sur le bouton du milieu.

    Pour le protocole X avec Le protocole brut, Section 3.3.1.2 ou sans gpm, utilisez :

    Pour plus de détails, consultez Mouse Support in XFree86.

    Pour une souris à roulette Microsoft typique, la meilleure configuration est :

         /etc/gpm.conf            | /etc/X11/XF86Config-4
         =========================+======================================
         device=/dev/psaux        | Section "InputDevice"
         responsiveness=          |  Identifier "Configured Mouse"
         repeat_type=raw          |  Driver     "mouse"
         type=autops2             |  Option     "CorePointer"
         append=""                |  Option     "Device"   "/dev/mouse"
         sample_rate=             |  Option     "Protocol" "IMPS/2"
                                  |  Option     "Buttons" "5"
                                  |  Option  "ZAxisMapping" "4 5"
                                  | EndSection
    

    Pour certains portables Toshiba récents : activez gpm avant PCMCIA dans le script d'initialisation System-V. Ceci évite à gpm de planter. Étrange, mais vrai.


    3.3.2 Souris USB

    Assurez vous d'avoir toutes les fonctions du noyaux activées à la compilation :

    Les noms de fichiers sont les noms des modules.

    Si vous n'utilisez pas devfs, créez une node de périphérique /dev/input/mice avec comme major 13 et minor 63, comme suit :

         # cd /dev
         # mkdir input
         # mknod input/mice c 13 63
    

    Pour les souris USB à roulette typiques, la configuration doit être :

         /etc/gpm.conf            | /etc/X11/XF86Config-4
         =========================+======================================
         device=/dev/input/mice   | Section "InputDevice"
         responsiveness=          |  Identifier "Generic Mouse"
         repeat_type=raw          |  Driver     "mouse"
         type=autops2             |  Option     "SendCoreEvents" "true"
         append=""                |  Option     "Device"   "/dev/input/mice"
         sample_rate=             |  Option     "Protocol" "IMPS/2"
                                  |  Option     "Buttons" "5"
                                  |  Option  "ZAxisMapping" "4 5"
                                  | EndSection
    

    Voir Linux USB Project pour plus d'information.


    3.3.3 Touchpad

    Bien que le touchpad d'un portable émule une souris PS/2 à 2 boutons par défaut, le paquet tpconfig permet le contrôle complet du périphérique. Par exemple, en mettant OPTIONS="--tapmode=0" dans /etc/default/tpconfig on peut désactiver le « clic en tapant ». Configurez /etc/gpm.conf comme suit pour utiliser à la fois le touchpad et une souris USB externe sur la console :

         device=/dev/psaux
         responsiveness=
         repeat_type=ms3
         type=autops2
         append="-M -m /dev/input/mice -t autops2"
         sample_rate=
    

    3.4 Configuration NFS

    Configurer NFS dans /etc/exports.

         # apt-get install nfs-kernel-server
         # echo "/ *.domainname-for-lan-hosts(rw,no_root_squash,nohide)" \
                 >> /etc/exports
    

    Voir détails dans mon exemple..


    3.5 Configuration Samba

    Références :

    Configurer Samba en mode « partage » est plus facile pour créer un partage du disque de type WfW. Mais il est mieux de le configurer en mode « utilisateur ».

    Samba peut être configuré à l'aide de debconf ou vi :

         # dpkg-reconfigure --priority=low samba # dans Woody
         # vi /etc/samba/smb.conf
    

    Voir détails dans mon script d'exemple.

    Ajouter un nouvel utilisateur au fichier smbpasswd peut être fait par smbpasswd :

         $su -c "smbpasswd -a username"
    

    Assurez-vous de l'utilisation des mots de passe cryptés pour une meilleure compatibilité.

    La signification du rang de l'OS est donnée ci-dessous. Plus il est grand, plus la priorité du serveur est haute.

         0:      Samba avec des comportements relâchés
         1:      Wfw 3.1, Win95, Win98, Win/me?
         16:     Win NT WS 3.51
         17:     Win NT WS 4.0
         32:     Win NT SVR 3.51
         33:     Win NT SVR 4.0
         255:    Samba avec beaucoup de puissance
    

    Assurez-vous que les utilisateurs sont membres du groupe possédant le répertoire qui est partagé et que le bit d'exécution du répertoire est positionné à accès.


    3.6 Configuration de l'imprimante

    La méthode traditionnelle est d'utiliser lpr/lpd. Il existe un nouveau système, CUPS™ (Common UNIX Printing System). PDQ est une autre approche. Voir le Linux Printing HOWTO pour plus d'information.


    3.6.1 lpr/lpd

    Pour les spoolers comme lpr/lpd (paquets lpr, lprng, et gnulpr), configurez /etc/printcap comme suit s'ils sont connectés à une imprimante PostScript ou texte :

         lp|alias:\
                 :sd=/var/spool/lpd/lp:\
                 :mx#0:\
                 :sh:\
                 :lp=/dev/lp0:
    

    Signification des lignes ci-dessus :

    C'est une bonne configuration si vous utilisez une imprimante PostScript. De plus, lors de l'impression depuis une machine Windows avec Samba, c'est une bonne configuration pour n'importe quelle imprimante supportée par Windows (communication bi-directionnelle non supportée). Il faut sélectionner l'imprimante correspondante sous Windows.

    Si vous n'avez pas d'imprimante PostScript, il faut configurer un système de filtre avec gs. Il existe beaucoup d'outils d'auto-configuration pour configurer /etc/printcap. Voici quelques options :

    Pour exécuter des outils de configuration graphiques comme printtool, voir Devenir root sous X, Section 9.4.12 pour obtenir les privilèges de root. Les queues d'imprimante créées avec printtool utilisent gs et agissent comme des imprimantes PostScript. Donc, lorsque vous y accédez, utilisez des pilotes PostScript. Du côté de Windows, « Apple LaserWriter » est le standard.


    3.6.2 CUPS™

    Installez le Système d'Impression Commun pour UNIX (Common UNIX Printing System, ou CUPS™) :

         # apt-get install cupsys cupsys-bsd cupsys-client cupsys-driver-gimpprint
         # apt-get install foomatic-db-engine foomatic-db-hpijs 
         # apt-get install foomatic-filters-ppds foomatic-gui
    

    Ensuite, configurez le système avec n'importe quel navigateur Web :

         $ mybrowser http://localhost:631
    

    Par exemple, pour ajouter votre imprimante sur un port de la liste des imprimantes accessibles :

    Pour plus d'informations, consultez http://localhost:631/documentation.html et http://www.cups.org/cups-help.html.


    3.7 Autres conseils de configuration de l'hôte


    3.7.1 Installer quelques paquets supplémentaires après l'installation

    Une fois rendu à ce point, vous avez un système Debian petit mais fonctionnel. Il est temps d'installer des paquets plus gros.

    J'édite habituellement /etc/inittab pour éteindre plus facilement ma machine.

         ...
         # Que faire lorsque CTRL-ALT-DEL est pressé.
         ca:12345:ctrlaltdel:/sbin/shutdown -t1 -a -h now
         ...
    

    3.7.2 Modules

    Les modules pour les pilotes de périphériques sont configurés lors de l'installation initiale. modconf permet de configurer les modules ensuite au travers d'une interface utilisant des menus. Ce programme est utile lorsque des modules ont été oubliés lors de l'installation ou lorsqu'un nouveau noyau est installé.

    Le nom des modules à précharger est listé dans /etc/modules. J'utilise lsmod et depmod pour les contrôler manuellement.

    De plus, assurez-vous d'ajouter quelques lignes dans /etc/modules pour gérer l'IP masquerading (FTP, etc.) sur les noyaux 2.4. Voir Le noyau 2.4 modulaire, Section 7.2, et notamment Fonctions réseau, Section 7.2.3.


    3.7.3 Configuration de base d'un graveur de CD

    Éditer les fichiers suivants :

         /etc/lilo.conf  (ajouter append="hdc=ide-scsi", 
                          lancer lilo pour activer)
         /dev/cdrom      (lien symbolique # cd /dev; ln -sf scd0 cdrom)
         /etc/modules    (ajouter "ide-scsi" et "sg". "sr" ensuite si besoin)
    

    Voir Graveurs de CD, Section 9.3 pour les détails.


    3.7.4 Grande capacité mémoire et arrêt automatique

    Éditer /etc/lilo.conf comme suit pour configurer les paramètres de démarrage pour une grande capacité mémoire (pour les noyaux 2.2) et l'arrêt automatique (pour APM) :

         append="mem=128M apm=on apm=power-off"
    

    Lancer lilo pour installer cette configuration. apm=power-off est requis pour un noyau multiprocesseur (SMP) et noapic est nécessaire pour éviter les problèmes sur mon matériel bogué. La même chose peut être faite directement à l'invite de démarrage. Voir Autres astuces avec l'invite de démarrage, Section 8.1.5.

    Si APM est compilé comme module comme c'est le cas par défaut dans les noyaux 2.4 de Debian, lancez insmod apm power_off=1 après le boot ou configurez /etc/modules par :

         # echo "apm power_off=1" >>/etc/modules
    

    Autrement, compiler le support ACPI permet d'atteindre le même but avec les nouveaux noyaux et semble plus compatible avec SMP (requiert une carte mère récente). Le noyau 2.4 avec une carte mère récente devrait correctement détecter les grandes capacité mémoire.

         CONFIG_PM=y
         CONFIG_ACPI=y
         ...
         CONFIG_ACPI_BUSMGR=m
         CONFIG_ACPI_SYS=m
    

    et ajouter les lignes suivantes dans /etc/modules selon cet ordre :

         ospm_busmgr
         ospm_system
    

    ou recompiler le noyau avec toutes les options ci-dessus en cochant « y ». Dans tous les cas, avec ACPI, aucun des paramètres de l'invite de démarrage n'est requis.


    3.7.5 Étranges problèmes d'accès à certains sites web

    Les noyaux Linux récents activent ECN par défaut, ce qui peut causer des problèmes d'accès à certains sites web situés derrière de mauvais routeurs. Pour vérifier l'état d'ECN 

         # cat /proc/sys/net/ipv4/tcp_ecn
          ... ou
         # sysctl net.ipv4.tcp_ecn
    

    Pour le désactiver, utilisez 

         # echo "0" > /proc/sys/net/ipv4/tcp_ecn
          ... ou
         # sysctl -w net.ipv4.tcp_ecn=0
    

    Pour désactiver TCP ECN à chaque démarrage, éditer /etc/sysctl.conf et ajouter :

         net.ipv4.tcp_ecn = 0
    

    3.7.6 Configuration d'une connexion RTC avec PPP

    Installer le paquet pppconfig pour configurer l'accès par PPP.

         # apt-get install pppconfig
         # pppconfig
          ... suivez les indications pour configurer PPP
         # adduser user_name dip
          ... autorise user_name à appeler avec PPP
    

    Un accès PPP peut être initié par l'utilisateur (user_name) :

         $ pon ISP_name   # démarre l'accès PPP au FAI
          ... amusez-vous bien sur l'Internet
         $ poff ISP_name # arrête l'accès PPP, ISP_name est optionnel
    

    Voir file:///usr/share/doc/ppp/README.Debian.gz pour plus de détails.

    D'une autre façon, le paquet wvdial peut être utilisé pour configurer l'accès PPP. Veuillez noter qu'il y a un bogue bien connu http://bugs.debian.org/82095, qui empêche parfois l'appel pour les utilisateurs autres que root.

    Tous les programmes de connexion appellent le démon pppd, qui exécute les scripts de /etc/ppp/ip-up.d/ ou /etc/ppp/ip-down.d/ après la connexion ou la déconnexion. On peut l'utiliser pour récupérer et envoyer des courriels.


    3.7.7 Autre configuration à vérifier dans /etc/

    Vous pouvez avoir envie d'ajouter un fichier /etc/cron.deny, qui manque dans l'installation standard de Debian (vous pouvez copier /etc/at.deny).


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    Debian Reference
    Chapitre 4 - Didacticiels Debian


    Cette section propose une orientation basique dans le monde Debian pour les débutants. Si vous utilisez un système de type Unix depuis un certain temps déjà, vous connaissez probablement déjà tout ce qui est expliqué ici. Utilisez-la alors en cas de doute.


    4.1 Débuter

    Après l'installation du système Debian sur votre PC, vous devez apprendre quelques trucs pour le rendre utile. Voici un apprentissage express.


    4.1.1 Se connecter à un shell en tant que root

    Après redémarrage du système, il vous présentera soit l'écran de connexion graphique, soit l'écran de connexion en mode texte, selon votre sélection initiale de paquets. Pour simplifier, si c'est l'écran de connexion graphique qui vous est présenté, appuyez sur Ctrl-Alt-F1 [1] pour avoir l'écran de connexion en mode texte.

    Supposons que le nom de votre machine est foo, alors l'invite de connexion ressemble à cela :

         foo login:
    

    Tapez root, appuyez sur la touche Entrée et tapez le mot de passe que vous avez choisi lors de l'installation. Sur un système Debian, selon la tradition Unix, le mot de passe est sensible à la casse. Ensuite, le système donne un message d'accueil, vous présente l'invite de commande root et attend vos commandes. [2]

         foo login: root
         Password:
         Last login: Sun Oct 26 19:04:09 2003 on tty3
         Linux foo 2.4.22-1-686 #6 Sat Oct 4 14:09:08 EST 2003 i686
         GNU/Linux
         
         Most of the programs included with the Debian GNU/Linux system are
         freely redistributable; the exact distribution terms for each program
         are described in the individual files in /usr/share/doc/*/copyright
         
         Debian GNU/Linux comes with ABSOLUTELY NO WARRANTY, to the extent
         permitted by applicable law.
         
         root@foo:root#
    

    Vous êtes prêt à administrer le système depuis cette invite de commande root. Le compte root est aussi appelé compte super-utilisateur ou utilisateur privilégié. Depuis ce compte, vous pouvez tout faire :

    Partager l'accès au compte root en donnant son mot de passe est une très mauvaise idée. Utiliser des programmes comme sudo(8) est le bon moyen de partager des privilèges administratifs.

    Notez qu'il est considéré comme une bonne habitude Unix de se connecter d'abord avec un compte non-privilégié même lorsque vous comptez administrer le système. Utilisez des commandes comme sudo, super, ou su -c pour obtenir un accès limité aux privilèges dont vous avez besoin. Voir Travailler de façon sûre – sudo, Section 9.2.4. [3]


    4.1.2 Configurer un système minimal pour débutant

    Je crois qu'apprendre à utiliser un système informatique est comme apprendre une langue étrangère. Bien que les didacticiels soient utiles, il faut pratiquer avec des outils d'aide. Dans ce contexte, je crois qu'il est bon d'installer quelques paquets comme mc, vim, lynx, doc-linux-text et debian-policy. [4]

         # apt-get update
          ...
         # apt-get install mc vim lynx doc-linux-text debian-policy
          ...
    

    Si ces paquets sont déjà installés, rien ne sera installé.


    4.1.3 Ajouter un compte utilisateur

    Pendant l'installation, vous avez normalement créé un compte utilisateur non-privilégié qui reçoit les e-mails envoyés au compte root. [5] Puisque vous ne voulez pas utiliser ce compte utilisateur pour les activités d'apprentissage suivantes, vous devriez créer un autre compte utilisateur.

    Supposons que ce nouvel utilisateur est penguin, tapez alors :

         root@foo:root# adduser penguin
         ... répondez à toutes les questions
    

    le créera. [6] Avant d'aller plus loin, apprenons quelques trucs d'abord.


    4.1.4 Changer de console virtuelle

    Dans le système Debian par défaut, il y a six pseudo-terminaux indépendants disponibles, c'est-à-dire que vous pouvez utiliser l'écran du PC comme six terminaux VT-100. Changez de l'un à l'autre en appuyant sur la touche Alt gauche et l'une des touches F1–F6 simultanément. Chaque pseudo-terminal permet de se connecter indépendamment sur un compte. L'environnement multi-utilisateur est l'une des grandes caractéristiques d'Unix et l'on en prend l'habitude.

    Si vous appuyez accidentellement sur Alt-F7 sur un système qui exécute X Window System et que s'affiche un écran graphique, la console en mode texte peut être obtenue en appuyant sur Ctrl-Alt-F1. Changez de console et revenez à la première pour vous habituer à ces commandes.


    4.1.5 Comment arrêter le système

    Comme tout autre système d'exploitation moderne où les fichiers sont mis en cache en mémoire, Debian a besoin d'être arrêté proprement avant que le courant ne soit coupé sans danger pour les fichiers. Voici la commande pour arrêter le système depuis l'invite de commande root :

         # shutdown -h now
    

    Ceci est pour le mode multi-utilisateur normal. Si vous êtes en mode mono-utilisateur, utilisez la commande suivant depuis l'invite de commande root :

         # poweroff -i -f
    

    Autrement, vous pouvez taper Ctrl-Alt-Suppr pour arrêter le système. [7]

    Attendez jusqu'à ce que le système vous affiche « System halted » (NdT : système arrêté), puis coupez le courant. Si APM ou ACPI est activé dans le BIOS et sous Linux, le système s'éteindra puis coupera l'alimentation par lui même. Voir Grande capacité mémoire et arrêt automatique, Section 3.7.4 pour plus de détails.


    4.1.6 À vous de jouer

    Maintenant vous êtes prêt à jouer avec le système Debian sans risque tant que vous utilisez ce compte utilisateur non-privilégié penguin. [8] Connectons-nous au compte penguin. Si vous êtes à l'invite de commande root, tapez Ctrl-D [9] pour fermer le compte root et retourner à l'invite de connexion. Entrez le nouveau nom d'utilisateur penguin et son mot de passe. [10] L'invite de commande suivante sera affichée :

         penguin@foo:penguin$
    

    À partir de maintenant, les exemples seront donnés avec une invite de commande simplifiée. J'utiliserai :

    Nous allons démarrer l'apprentissage du système Debian de la façon facile Midnight Commander (MC), Section 4.2 puis plus tard de la façon normale Environnement de travail de type Unix, Section 4.3.


    4.2 Midnight Commander (MC)

    Midnight Commander (MC) est le « couteau suisse » GNU pour la console Linux et autres environnements de terminaux. Il donne aux débutants une expérience de la console avec des menus qui sont plus facile à apprendre que les commandes Unix standard.

    Utilisez cette commande pour explorer le système Debian. C'est le meilleur moyen d'apprendre. Explorez ces quelques endroits clé en utilisant les touches du curseur et Entrée :


    4.2.1 Améliorer MC

    Afin que MC change de répertoire de travail lorsqu'on le quitte, il faut éditer ~/.bashrc (ou /etc/bash.bashrc, appelé depuis .bashrc), comme détaillé dans sa page de manuel, mc(1), dans l'option -P. [11]


    4.2.2 Démarrer MC

         $ mc
    

    Toutes les opérations sur fichiers peuvent être effectuées depuis les menus de MC, moyennant un effort minimal de la part de l'utilisateur. Appuyez sur F1 pour obtenir l'écran d'aide. Vous pouvez jouer avec MC en utilisant simplement les touches du curseur et les touches de fonction. [12]


    4.2.3 Gestionnaire de fichiers de MC

    Par défaut on a deux panneaux contenant la liste des fichiers de répertoires. Un autre mode utile est de configurer la fenêtre de droite sur "information" pour voir l'information sur le type de privilèges, etc. Ci-dessous, quelques raccourcis clavier essentiels. Avec le démon gpm, on peut aussi utiliser une souris. (Vérifiez d'avoir appuyé sur la touche Majuscule pour obtenir le comportement normal concernant le « couper/coller » dans MC.)


    4.2.4 Astuces en ligne de commande avec MC


    4.2.5 Éditeur de MC

    L'éditeur interne possède une manière intéressante de procéder à un copier-coller. Presser la touche F3 marque le début de la sélection, une seconde fois F3 marque la fin de la sélection et met celle-ci en surbrillance. Ensuite vous pouvez bouger votre curseur. Si vous appuyez sur F6, la zone sélectionnée sera déplacée jusqu'à l'endroit où se trouve le curseur. Si vous pressez sur F5, la zone sélectionnée sera copiée et insérée à l'endroit où se trouve le curseur. F2 sauvera le fichier. F10 vous fera quitter l'éditeur. La plupart des raccourcis clavier fonctionnent intuitivement.

    Cet éditeur peut charger un fichier au démarrage :

         $ mc -e fichier_à_éditer
         $ mcedit fichier_à_éditer
    

    Il ne s'agit pas d'un éditeur multi-fenêtres mais on peut faire usage de plusieurs consoles Linux pour atteindre le même effet. Pour copier d'une fenêtre sur l'autre, utilisez les touches Alt-Fn pour basculer d'une console virtuelle à l'autre et utilisez « File->Insert file » ou « File->Copy to file » pour déplacer une portion d'un fichier dans un autre fichier.

    Cet éditeur interne peut être remplacé par n'importe quel autre éditeur externe de votre choix.

    De plus, de nombreux programmes utilisent les variables d'environnement EDITOR ou VISUAL pour décider quel éditeur utiliser. Si vous n'êtes pas à l'aise avec vim, configurez ces variables sur mcedit en ajoutant ces lignes dans le fichier ~/.bashrc :

         ...
         export EDITOR=mcedit
         export VISUAL=mcedit
         ...
    

    Je recommande vraiment de positionner ces variables à vim si c'est possible. Utiliser fréquemment les commandes de vim est une bonne chose à faire, puisqu'elles sont toujours présentes dans le monde Linux/Unix. [13]


    4.2.6 Visionneur de MC

    MC possède un visionneur intelligent. C'est un très bon outil pour chercher des mots dans des documents. Je l'utilise toujours pour lire les fichiers qui sont dans le répertoire /usr/share/doc. C'est la manière la plus rapide de surfer dans la masse d'informations sous Linux. Ce visionneur peut être chargé directement ainsi :

         $ mc -v fichier _à_voir
    

    4.2.7 Possibilités de démarrage automatique de MC

    Faites Entrée sur un fichier, et le programme approprié vous montrera le contenu du fichier. Il s'agit là d'une possibilité très utile de MC.

         exécutable :            Exécute la commande
         fichiers man, html :    Envoie le contenu à un visionneur
         fichiers tar.gz, deb :  Affiche le contenu comme sous-répertoire
    

    Afin de permettre à ces possibilités de visualisation de fonctionner, les fichiers visionnables ne doivent pas être exécutables. Changez leur statut en utilisant la commande chmod ou via le menu de MC.


    4.2.8 Système de fichiers FTP virtuel de MC

    MC peut être utilisé pour accéder à des fichiers sur l'Internet via FTP. Accédez au menu avec la touche F9, puis tapez `p' pour activer le système de fichiers FTP. Entrez une URL sous la forme username:passwd@hostname.domainname, ce qui permettra d'être dans un répertoire distant comme s'il était local.

    Essayez http.us.debian.org/debian comme URL et parcourez l'archive de Debian. Voir Les archives Debian, Section 2.1 pour son organisation.


    4.3 Environnement de travail de type Unix

    Bien que MC vous permette de faire presque tout, il est très important d'apprendre comment utiliser les outils en ligne de commande depuis l'invite du shell et de devenir familier avec l'environnement de travail de type Unix. [14]


    4.3.1 Combinaisons de touches spéciales

    Dans un environnement Unix, quelques combinaisons de touches ont une signification particulière. [15]

    Le shell par défaut, bash, permet d'éditer l'historique des commandes et de compléter les commandes en appuyant sur la touche Tab pour aider son utilisation interactive.

    D'autres combinaisons de touches à se rappeler :

    Ici, afin d'utiliser une souris avec la console en mode texte, vous devez avoir gpm en démon. [17] Voir Configuration de la souris, Section 3.3.


    4.3.2 Commandes Unix de base

    Apprenons les commandes Unix de base. [18] Essayez toutes les commandes suivantes depuis le compte non-privilégié penguin :

    Parcourez les répertoires et jetez un coup d'oeil au système avec les commandes ci-dessus. Si vous avez des questions sur ces commandes de la console, consultez la page de manuel. Par exemple, ces commandes permettent de démarrer :

         $ man man
         $ man bash
         $ man ls
    

    C'est aussi le bon moment pour apprendre à utiliser vim en appuyant sur la touche F1. Vous devriez au moins lire les 35 premières lignes. Ensuite, faites le didacticiel en déplaçant le curseur sur |tutor| et en appuyant sur Ctrl-]. Voir Editeurs, Chapitre 11 pour en savoir plus sur les éditeurs.

    Notez que beaucoup de commandes Unix, y compris celles de GNU et BSD, affichent une aide brève si vous les exécutez de l'une des façons suivantes (ou parfois sans argument) :

         $ commandname --help
         $ commandname -h
    

    Essayez aussi les exemples de Astuces Debian, Chapitre 8 pour apprendre.


    4.3.3 L'exécution de commandes


    4.3.4 Commande simple


    4.3.5 Exécution de commande et variables d'environnement


    4.3.6 Chemin de recherche des commandes


    4.3.7 Options de ligne de commande


    4.3.8 Expressions de remplacement du shell


    4.3.9 Valeur de retour d'une commande


    4.3.10 Suites de commandes typiques


    4.3.10.1 command &


    4.3.10.2 command1 | command2


    4.3.10.3 command1 ; command2


    4.3.10.4 command1 && command2


    4.3.10.5 command1 || command2


    4.3.10.6 command > foo


    4.3.10.7 command >> foo


    4.3.10.8 command > foo 2>&1


    4.3.10.9 command < foo


    4.3.11 Alias de commande


    4.4 Traitement de texte à la Unix


    4.4.1 Expressions rationnelles


    4.4.2 Expressions de remplacement


    4.5 Système de fichiers Unix


    4.5.1 Bases sur les fichiers Unix


    4.5.2 Concepts du système de fichiers de Debian


    4.5.3 Permissions d'accès des fichiers et répertoires


    4.5.4 Horodatage


    4.5.5 Liens


    4.5.6 Tubes nommés


    4.5.7 Sockets


    4.5.8 Fichiers de périphériques


    4.5.8.1 /dev/null etc.


    4.5.8.2 Numéro de node de périphérique


    4.5.9 Système de fichiers /proc


    4.6 Le système X Window

    Voir X, Section 9.4.


    4.6.1 Démarrer le système X Window

    Le système X Window peut être démarré automatiquement avec un démon de connnexion comme xdm ou depuis la console en tapant :

         $ exec startx
    

    4.6.2 Menu du système X Window

    Comme l'environnement X peut être utilisé avec différents gestionnaires de fenêtres, leurs interfaces utilisateur peuvent sensiblement varier. Rappelez-vous que cliquer avec le bouton droit sur la fenêtre principale permet d'afficher un menu. Celui-ci est toujours est disponible.

    Si vous ne trouvez pas une entrée du menu, installez le paquet correspondant. Voir Bases de la gestion de paquets Debian, Section 6.2.


    4.6.3 Suites de commandes au clavier pour le système X Window

    Les commandes au clavier suivantes sont importantes à se rappeler lorsque l'on est dans l'environnement X Window :


    4.7 Étude approfondie

    Je vous recommande de lire les guides-clé du The Linux Documentation Project: Guides :

    Voir Support Debian, Chapitre 15 pour plus de ressources.


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    Chapitre 5 - Mise à jour d'une distribution vers testing


    Ce chapitre est basé sur une version plus ancienne de texte original anglais. Veuillez vérifier la version anglaise aussi.

    Les notes de version officielles pour mettre à jour sont situées à http://www.debian.org/releases/stable/releasenotes et http://www.debian.org/releases/testing/releasenotes (en développement).

    Le processus de mise à jour d'un système vers la version testing/unstable est le suivant :


    5.1 Transition de APT vers la version de Woody

    Une mise à jour par le réseau du système APT et de certains paquets principaux vers la version de Woody peut être effectuée comme suit après avoir inclus une source stable dans /etc/apt/sources.list si vous utilisez toujours Potato.

         # apt-get update
         # apt-get install libc6 perl libdb2 debconf
         # apt-get install apt apt-utils dselect dpkg
    

    5.2 Préparation de la transition (« stable » vers « testing »)

    Suivre la version testing de Debian a l'effet de bord de recevoir très lentement les correctifs de sécurité. Vous êtes prévenus.

    Une mise à jour via le réseau vers « testing » peut être effectuée comme suit (lancer le script suivant go-woody pour le faire en une seule commande) :

    Videz le fichier /etc/apt/sources.list existant

         # cd /etc/apt
         # cp -f sources.list sources.old
         # :>sources.list
    

    Récupérez une liste propre de dépôts, pour « stable »

         # cd /
         # apt-setup noprobe 
          ... sélectionner http ou ftp
    

    Ajoutez la section « testing » à cette nouvelle liste. Les lignes deb-src sont commentées.

         # cd /etc/apt
         # grep -e "^deb " sources.list             >sources.deb
         # grep -e "^deb-" sources.list             >sources.src
         # sed -e "s/stable/testing/"  sources.deb \
              >>sources.list
         # sed -e "s/stable/testing/" sources.src | \
              sed -e "s/^deb-/#deb-/"  >>sources.list
         
         # apt-get update
         # apt-get install apt apt-utils
         # cat >preferences <<EOF
          Package: *
          Pin: release a=testing
          Pin-Priority: 600
          
          Package: *
          Pin: release a=unstable
          Pin-Priority: 50
         
          EOF
    

    Eventuellement, ajoutez la section « unstable » des archives.

         # sed -e "s/stable/unstable/" sources.deb \
           >>sources.list
         # sed -e "s/stable/unstable/" sources.src | \
          sed -e "s/^deb-/#deb-/"  >>sources.list
    

    Voir Bases de la gestion de paquets Debian, Section 6.2 pour configurer /etc/apt/sources.list et /etc/apt/preferences.

    Vous pouvez maintenant mettre à jour, en utilisant une des méthodes décrites dans la section suivante.


    5.3 Mise à jour du système Debian

    Après avoir configuré correctement /etc/apt/sources.list et /etc/apt/preferences, le système peut être mis à jour vers testing. Voir Gestion des paquets Debian, Chapitre 6 pour les bases, et Résolution de problèmes de mise à jour avec APT, Section 6.3.2 si vous rencontrez des problèmes.


    5.3.1 Meilleure méthode de mise à jour avec dselect

    Si le système comprend beaucoup de paquets -dev, etc., la méthode suivante avec dselect est recommandée pour un contrôle fin des paquets.

         # dselect update # à faire avant chaque mise à jour
         # dselect select # sélectionne des paquets additionnels
    

    Tous vos paquets actuels seront sélectionnés lorsque dselect démarre. dselect peut vous proposer d'autres paquets selon les priorités depends, suggests et recommends. Si vous ne voulez pas ajouter de paquet, tapez simplement Q pour sortir de dselect.

         # dselect install
    

    Vous devrez répondre à quelques questions de configuration des paquets pendant cette partie du processus, aussi ayez vos notes à portée de main et comptez un peu de temps pour cette partie. Voir dselect, Section 6.2.4.

    Utilisez dselect. Il fonctionne toujours :)


    5.3.2 Méthode obsolète de mise à jour avec apt-get

    L'utilisation de apt-get décrite ci-dessous est répandue mais n'est pas recommandée pour des mises à jour du système. Si vous devez mettre à jour sans dselect après Woody, considérez l'utilisation d'aptitude ou d'autres options.

    Si un système n'a pas beaucoup de paquets installés ou si l'archive Debian n'a pas de changements majeurs, ce qui suit peut être suffisant (parfois).

         # apt-get update # à faire avant la mise à jour
          ... pour mettre à jour l'ensemble du système avec les sélections « depends »
         # apt-get -u dist-upgrade # à faire avant la mise à jour
          ... pour mettre à jour le système entier avec les sélections « depends »
         # apt-get -u dist-upgrade
          ... ou pour mettre à jour en gardant les sélections de dselect
              (meilleure solution)
         # apt-get -u dselect-upgrade # utilise les sélections de dselect
    

    Comme cette méthode de mise à jour utilise apt-get, la gestion des paquets recommends et suggests est limitée. Voir Dépendances des paquets, Section 2.2.8.


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    Chapitre 6 - Gestion des paquets Debian


    aptitude est désormais le frontal en mode texte pour APT à utiliser de préférence. Il se rappelle des paquets que vous avez installés volontairement et quels paquets ont été ajoutés par dépendance ; ces derniers sont automatiquement désinstallés par aptitude lorsqu'ils ne sont plus nécessaires à un paquet installé volontairement. Il possède des fonctions avancées de filtrage des paquets mais elles peuvent être difficiles à configurer.

    synaptic est désormais le frontal graphique GTK pour APT à utiliser de préférence. Ses fonctions de filtrage des paquets sont plus faciles à utiliser que celles d'aptitude. Il possède aussi un support expérimental pour les Debian Package Tags (balises de paquets Debian).

    Pour réduire la charge réseau des dépôts Debian et accélérer vos téléchargements, vous devriez récupérer vos paquets depuis les miroirs Debian.

    Si vous devez installer le même paquet sur plusieurs machines de votre réseau local, vous pouvez configurer un proxy HTTP local en utilisant squid pour les paquets téléchargés par APT. Si nécessaire, positionnez la variable d'environnement http_proxy ou la variable http dans /etc/apt/apt.conf.

    Bien que la fonction de pinning d'APT décrite dans apt_preferences(5) soit puissante, ses effets peuvent être difficiles à comprendre et à gérer. Vous devriez la considérer comme une Fonction Avancée.

    L'utilisation de la méthode décrite dans chroot, Section 8.6.35 est utile pour simultanément assurer à la fois la stabilité du système et l'accès aux dernières versions des programmes.

    Ce chapitre est basé sur un système d'après Woody. Certaines fonctions peuvent nécessiter un système Sarge, ou plus récent.


    6.1 Introduction

    Si lire toute la documentation pour les développeurs est trop pour vous, lisez d'abord ce chapitre et commencez à goûter à la puissance de Debian avec testing/unstable :-)


    6.1.1 Outils de gestion des paquets principaux

         dpkg      – installation de paquets Debian
         apt-get   – frontal pour APT en ligne de commande
         aptitude  – frontal avancé pour APT en mode texte et ligne de commande
         synaptic  – frontal pour APT en mode graphique GTK
         dselect   – gestion des paquets à l'aide de menus
         tasksel   – installation de tâches
    

    Ces outils ne sont pas tous des alternatives. Par exemple dselect utilise à la fois APT et dpkg.

    APT utilise /var/lib/apt/lists/* pour suivre les paquets disponibles tandis que dpkg utilise /var/lib/dpkg/available. Si vous avez installé des paquets directement en utilisant aptitude ou un autre frontal pour APT et que vous voulez utiliser dselect pour installer des paquets, assurez-vous de mettre à jour le fichier /var/lib/dpkg/available en sélectionnant [M]ise à jour dans le menu de dselect (ou en exécutant dselect update).

    apt-get récupère automatiquement les paquets dont un paquet demandé dépend. Il n'installe pas les paquets recommandés ou suggérés par le paquet demandé.

    aptitude au contraire peut être configuré pour installé les paquets recommandés ou suggérés.

    dselect présente à l'utilisateur une liste de paquets qu'un paquet sélectionné recommande ou suggère et permet de les sélectionner ou pas. Voir Dépendances des paquets, Section 2.2.8.


    6.1.2 Outils pratiques

         dpkg-reconfigure  - reconfigure un paquet déjà installé
                             (s'il utilise debconf)
         dpkg-source       - gère les paquets sources
         dpkg-buildpackage - automatise la création d'un paquet
         apt-cache         - recherche un paquet dans le cache local
    

    6.2 Bases de la gestion de paquets Debian


    6.2.1 Configurer APT

    Configurer sources.list comme décrit dans Préparation de la transition (« stable » vers « testing »), Section 5.2. [25] Référez-vous aussi à Installation du système Debian, Chapitre 3, Mise à jour d'une distribution vers testing, Chapitre 5 and Editeurs de sauvetage, Section 11.2.


    6.2.2 Installation de tâches

    Vous pouvez installer des ensembles de paquets habituellement nécessaires pour certaines utilisations d'un système Debian. Ces ensembles de paquets sont appelés « tâches ».

    Le moyen le plus simple d'installer des tâches lors de l'installation initiale est d'utiliser tasksel. Notez que vous devez exécuter

         dselect update
    

    avant de l'utiliser.

    aptitude permet aussi d'installer des tâches et c'est l'outil recommandé pour cela. Il permet de désélectionner des paquets dans les tâches avant de procéder à l'installation.


    6.2.3 aptitude

    aptitude est un programme d'installation de paquets par sélection dans des menus, similaire à dselect mais développé de zéro au-dessus d'APT. Il peut être utilisé comme alternative à apt-get pour la plupart des commandes. Voir aptitude(1) et file:///usr/share/doc/aptitude/README.

    aptitude en plein écran accepte des commandes à une touche, généralement en minuscule.

         Touche   Action
         F10      Menu
         ?        Aide (listing complet)
         u        Mise à jour des informations de l'archive de paquets
         +        Marque un paquet pour mise-à-jour ou installation
         -        Marque un paquet pour suppression (garde la configuration)
         _        Marque un paquet pour purge (supprime la configuration)
         =        Place un paquet en maintien
         U        Marque tous les paquets qui peuvent être mis à jour
         g        Téléchargement et installation des paquets sélectionnés
         q        Sortie de l'écran courant et sauvegarde des changements
         x        Sortie de l'écran courant sans sauvegarde
         Enter    Visualisation d'information sur un paquet
         C        Visualisation des changements d'un paquet
         |        Change la limite des paquets affichés
         /        Recherche la première occurence
         \        Répète la dernière recherche
    

    Comme apt-get, aptitude installe les dépendances d'un paquet demandé. aptitude offre aussi une option pour récupérer les paquets qui sont recommandés ou suggérés par un paquet à installer. Vous pouvez changer ce comportement en choisissant F10 -> Options -> Dependency handling dans le menu.

    Autres avantages d'aptitude :


    6.2.4 dselect

    Dans les versions stables jusqu'à Potato inclus, dselect était l'outil de gestion des paquets principal. Pour Sarge, il est recommandé d'utiliser aptitude à la place.

    Quand dselect est lancé, il sélectionne automatiquement tous les paquets « Required », « Important » et « Standard ».

    dselect a une interface utilisateur déroutante. La plupart des utilisateurs s'y font cependant. Il a quatre commandes (en majuscules !) :

         Touche      Action
         Q           Quitter. Confirme la sélection courante et quitte 
                     (passe outre les dépendances).
         R           Rétablir. Je ne voulais pas faire ça.
         D           (Damn it!) Je me fiche de ce que dselect pense. Fais comme ça !
         U           Positionne tout dans l'état sUggéré.
    

    Avec D et Q, vous pouvez sélectionner des paquets en conflit à vos risques et périls. Faites attention en utilisant ces commandes.

    Ajoutez une ligne « expert » dans /etc/dpkg/dselect.cfg pour réduire la quantité d'informations affichée.

    Si votre machine exécute dselect lentement, vous pouvez lancer dselect sur une machine plus rapide pour trouver les paquets et utiliser apt-get install sur la machine lente pour les installer.


    6.2.5 Suivre une distribution avec APT

    Pour suivre la distribution testing au fur et à mesure de ses changements, votre fichier /etc/apt/preferences doit ressembler à cela :

         Package: *
         Pin: release a=testing
         Pin-Priority: 800
         
         Package: *
         Pin: release a=stable
         Pin-Priority: 600
    

    Attention : suivre la version testing de Debian a l'effet de bord de recevoir très lentement les correctifs de sécurité. Ces paquets sont envoyés dans unstable et migrent vers testing seulement après un certain délai.

    Voir apt_preferences(5) pour des exemples plus compliqués qui vous permettront, par exemple, de suivre testing tout en installant certains paquets de unstable.

    Des exemples de /etc/apt/preferences qui bloquent certains paquets importants dans leur version la plus stable en suivant la version moins stable d'autres paquets non essentiels sont disponibles dans le sous-répertoire d'exemples dans les fichiers preferences.testing et preferences.unstable.

    Si vous mélangez les versions de Debian, testing dans stable ou unstable dans stable, vous pourriez récupérer sans le vouloir des paquets importants, comme libc6, de testing ou unstable et il n'y a aucune garantie qu'ils ne soient pas bogués. Vous êtes prévenus.

    Aussi, le fichier preferences.stable force tous les paquets à faire une mise à niveau inférieur vers stable.

    La mise à niveau inférieur depuis une version plus récente d'un paquet n'est pas supportée officiellement dans Debian. Cependant, vous pouvez avoir à mettre à niveau inférieur un paquet spécifique pour réinstaller une version d'un paquet qui marche lorsque la nouvelle version ne fonctionne pas. Vous pouvez trouver ces paquets précédents localement dans /var/cache/apt/archives/ ou à distance sur http://snapshot.debian.net/. Voir aussi Sauvetage avec dpkg, Section 6.3.3.

    La mise à niveau inférieur depuis une version plus récente d'une distribution n'est pas non plus supportée officiellement et risque de poser des problèmes. Cependant, cela peut valoir le coup d'essayer en dernier recours si vous êtes désespérés.


    6.2.6 Commandes aptitude, apt-get et apt-cache

    Pour fonctionner avec testing comme décrit dans l'exemple précédent, le système peut être géré avec les commandes suivantes :

    Dans les exemples précédents, l'utilisation de l'option -u permet qu'apt-get affiche la liste des paquets qui seront mis à jour et demande à l'utilisateur de confirmer avant de continuer. Ce qui suit permet de configurer l'option -u par défaut :

         $ cat >> /etc/apt/apt.conf << .
         // Always show packages to be upgraded (-u)
         APT::Get::Show-Upgraded "true";
         .
    

    Utilisez l'option --no-act pour simuler des actions sans les effectuer.


    6.3 Commandes de survie Debian

    Avec ces connaissances, on peut vivre une vie d'éternelle mise à jour :-)


    6.3.1 Rechercher les bogues de Debian et demander de l'aide

    Si vous avez des problèmes avec un paquet, consultez ces sites en premier avant de demander de l'aide ou de remplir un rapport de bogue. (lynx, links et w3m fonctionnent bien) :

         $ lynx http://bugs.debian.org/
         $ lynx http://bugs.debian.org/package-name  # si vous connaissez
                                               # le nom du paquet
         $ lynx http://bugs.debian.org/bugnumber     # si vous connaissez
                                               #le numéro du bogue
    

    Utilisez le moteur de recherche Google (www.google.com) en incluant « site:debian.org » comme mot-clé.

    En cas de doute, lisez la documentation. Positionnez CDPATH comme suit :

         export CDPATH=.:/usr/local:/usr/share/doc
    

    et tapez

         $ cd packagename
         $ pager README.Debian # s'il existe
         $ mc
    

    Plus de ressources sont listées dans Support Debian, Chapitre 15.


    6.3.2 Résolution de problèmes de mise à jour avec APT

    Des problèmes de dépendances peuvent arriver lors de la mise à jour avec unstable/testing, comme décrit dans Mise à jour du système Debian, Section 5.3. La plupart du temps, c'est parce qu'un paquet qui doit être mis à jour possède une dépendance qui n'est pas trouvée. Ces problèmes sont résolus en utilisant

         # aptitude dist-upgrade
    

    Si cela ne marche pas, répétez les opérations suivantes jusqu'à ce que le problème se résolve tout seul :

         # aptitude -f upgrade         # continue « upgrade » malgré les erreurs
         ... ou
         # aptitude -f dist-upgrade    # continue « dist-upgrade » malgré les erreurs
    

    De mauvais scripts de mise à jour peuvent causer des problèmes récurrents. Il est recommandé de résoudre ce genre de situations en consultant les scripts /var/lib/dpkg/info/packagename.{post,pre}{inst,rm} du paquet en question et de lancer :

         # dpkg --configure -a    # configure les paquets partiellement installés
    

    Si un script se plaint d'un fichier de configuration manquant, cherchez dans /etc le fichier de configuration correspondant. Si un fichier de configuration avec une extension .dpkg-new (ou quelquechose similaire) existe, renommez-le (mv) en un fichier sans suffixe.

    Des problèmes de dépendances peuvent survenir en installant des paquets de unstable/testing. Il existe des moyens de passer outre les dépendances.

         # aptitude -f install package # passe outre les dépendances non résolues
    

    Une autre méthode pour résoudre ces problèmes est d'utiliser le paquet equivs. Voir Le paquet equivs, Section 6.5.2. Voir file:///usr/share/doc/equivs/README.Debian et Le paquet equivs, Section 6.5.2.


    6.3.3 Sauvetage avec dpkg

    Si vous n'arrivez plus à utiliser APT vous pouvez télécharger les paquets sur un miroir Debian et les installer en utilisant dpkg. Si vous n'avez pas accès au réseau, vous pouvez chercher des copies des paquets dans /var/cache/apt/archives/.

         # dpkg -i fetchmail_6.2.5-4_i386.deb
    

    Si l'installation d'un paquet de cette façon échoue à cause d'une dépendance non résolue, et que vous avez vraiment besoin d'installer le paquet, vous pouvez ignorer les dépendances en utilisant --ignore-depends, --force-depends et d'autres options avec dpkg. Voir See dpkg(8) pour plus de détails.


    6.3.4 Récupérer les données de sélection des paquets

    Si /var/lib/dpkg/status est corrompu, le système Debian perd les données de sélection des paquets et en est grandement affecté. Cherchez le vieux fichier /var/lib/dpkg/status dans /var/lib/dpkg/status-old ou /var/backups/dpkg.status.*.

    Garder /var/backups/ dans une partition séparée peut être une bonne idée puisque ce répertoire contient beaucoup de données système importantes.

    Si le vieux fichier /var/lib/dpkg/status n'est pas disponible, vous pouvez quand même récupérer les données depuis des répertoires de /usr/share/doc/.

         # ls /usr/share/doc | \
           grep -v [A-Z] | \
           grep -v '^texmf$' | \
           grep -v '^debian$' | \
           awk '{print $1 " install"}' | \
           dpkg --set-selections
         # dselect --expert # réinstallez le système, utilisez dselect si besoin
    

    6.3.5 Sauver un système après avoir perdu /var

    Comme le répertoire /var contient des données mises à jour régulièrement, comme le mail, il est plus susceptible de corruption que, par exemple /usr/. Le placer dans une partition indépendante limite les risques. Si le pire arrive, vous pouvez avoir à reconstruire le répertoire /var pour sauver le système Debian.

    Obtenez la structure du répertoire /var à partir d'un système Debian qui fonctionne, basé sur la même ou une plus ancienne version de Debian, par exemple /var, et placez la à la racine du système cassé. Ensuite

         # cd /
         # mv var var-old      # s'il reste des données utiles
         # tar xvzf var.tar.gz # utilisez la structure de Woody
         # aptitude            # ou dselect
    

    Cela doit fournir un système qui fonctionne. Vous pouvez récupérer les sélections de paquets en utilisant la technique décrite à Récupérer les données de sélection des paquets, Section 6.3.4. ([FIXME]: Cette procédure nécessite plus de tests.)


    6.3.6 Installer un paquet sur un système qui ne démarre plus

    Démarrez Linux en utilisant une disquette/CD de sauvetage Debian ou une autre partition sur un système Linux multi-boot. Voir Démarrer le système, Section 8.1. Montez le système qui ne démarre plus sur /target et utilisez le mode d'installation chroot de dpkg.

         # dpkg --root /target -i packagefile.deb
    

    Configurez ensuite et résolvez les problèmes.

    Au fait, si c'est seulement un lilo cassé qui empêche le démarrage, vous pouvez démarrer avec le disque de sauvetage standard Debian. A l'invite de démarrage, en considérant que la partition racine de Linux est sur /dev/hda12 et que vous souhaitez le niveau de fonctionnement 3, entrez :

         boot: rescue root=/dev/hda12 3
    

    Vous avez maintenant démarré un système presque complètement fonctionnel avec le noyau de la disquette. (Il peut y avoir de petits problèmes dus au manque d'options du noyau ou de modules.)


    6.3.7 Que faire si dpkg est cassé

    Cela pose de sérieux problèmes pour l'installation des fichiers .deb. Les commandes suivantes vous guident pour récupérer cette situation. (Sur la première ligne, vous pouvez remplacer « links » par votre navigateur favori.)

         $ links http://http.us.debian.org/debian/pool/main/d/dpkg/
           ... téléchargez le bon dpkg_version_arch.deb
         $ su
         password: *****
         $ ar x dpkg_version_arch.deb
         # mv data.tar.gz /data.tar.gz
         # cd /
         # tar xzfv data.tar.gz
    

    Pour une machine i386, http://packages.debian.org/dpkg peut aussi être utilisé comme URL.


    6.4 Commandes « nirvana » de Debian

    A la lumière de ces commandes, on sera sauvé de l'éternelle lutte karmique contre l'enfer de la mise à jour afin d'atteindre le nirvana Debian. :-)


    6.4.1 Informations sur un fichier

    De l'information sur un fichier peut être trouvée avec :

         $ dpkg {-S|--search} pattern # cherche « pattern »
                                      # parmi les paquets installés
         $ wget http://ftp.us.debian.org/debian/dists/sarge/Contents-i386.gz
         $ zgrep -e pattern Contents-i386.gz
                      # cherche « pattern » parmi les fichiers de l'archive Debian
    

    Sinon, utilisez les commandes spécialisées pour les paquets :

         # aptitude install dlocate
         $ dlocate filename
                  # solution de rechange rapide pour dpkg -L et dpkg -S
         ...
         # aptitude install auto-apt # outil d'installation de paquets à la demande
         # auto-apt update          # crée le fichier db pour auto-apt
         $ auto-apt search pattern
                  # recherche exhaustive dans l'archive de paquets, installés ou non
    

    6.4.2 Informations sur un paquet

    Cherche et affiche les informations sur un paquet. Assurez-vous qu'apt pointe vers la bonne archive en éditant /etc/apt/sources.list. Si vous voulez voir les différences entre un paquet de testing/unstable et un paquet installé, utilisez apt-cache policy—plutôt sympa.

         # apt-get   check          # met à jour le cache et vérifie les dépendances
         $ apt-cache search  texte  # cherche un paquet à partir de "texte"
         $ apt-cache policy  paquet # information sur la priorité d'un paquet
         $ apt-cache show -a paquet # affiche la description d'un paquet
                                      dans toutes les distributions
         $ apt-cache showpkg paquet # informations de debogage sur un paquet
         # dpkg  --audit|-C         # cherche les paquets partiellement installés
         $ dpkg {-s|--status} paquet ... # état et description d'un paquet installé
         $ dpkg -l paquet ...       # état du paquet installé (1 ligne)
         $ dpkg -L paquet ...       # liste les noms des fichiers installés
                                      par le paquet
    

    apt-cache showsrc n'est pas documenté à la sortie de Woody, mais fonctionne :)

    Vous pouvez aussi trouver des informations sur les paquets (j'utilise mc pour naviguer) dans :

         /var/lib/apt/lists/*
         /var/lib/dpkg/available
    

    La comparaison des fichiers suivants fournit des informations sur ce qu'il s'est exactement passé lors des dernières installations.

         /var/lib/dpkg/status
         /var/backups/dpkg.status*
    

    6.4.3 Installation automatique avec APT

    Pour une installation non interactive, ajoutez la ligne suivante dans /etc/apt/apt.conf :

         Dpkg::Options {"--force-confold";}
    

    C'est l'équivalent de lancer aptitude -y install packagename ou apt-get -q -y install packagename. Parce que cela répond automatiquement « oui » à toutes les questions, cela peut causer des problèmes, aussi faites attention en utilisant cette astuce. Voir apt.conf(5) et dpkg(1).

    Vous pouvez configurer les paquets par la suite en suivant Reconfigurer les paquets installés, Section 6.4.4.


    6.4.4 Reconfigurer les paquets installés

    Utilisez les commandes suivantes pour reconfigurer un paquet installé.

         # dpkg-reconfigure --priority=medium package [...]
         # dpkg-reconfigure --all   # reconfigure tous les paquets
         # dpkg-reconfigure locales # génère de nouvelles locales
         # dpkg-reconfigure --p=low xserver-xfree86 # reconfigure le serveur X
    

    Faites cela pour debconf si vous avez besoin de changer le mode de dialogue de debconf de façon permanente.

    Certains logiciels sont livrés avec des scripts de configuration. [27]

         apt-setup     - crée /etc/apt/sources.list
         install-mbr   - installe un gestionnaire de Master Boot Record
         tzconfig      - configure le fuseau horaire local
         gpmconfig     - configure le gestionnaire de souris gpm
         eximconfig    - configure Exim (MTA)
         texconfig     - configure teTeX
         apacheconfig  - configure Apache (httpd)
         cvsconfig     - configure CVS
         sndconfig     - configure le système sonore
         ...
         update-alternatives - configure la commande par défaut ;
                               par exemple, vim pour vi
         update-rc.d         - gestion des scripts de démarrage System-V
         update-menus        - système de menus Debian
         ...
    

    6.4.5 Enlever et purger des paquets

    Enlever un paquet en gardant la configuration :

         # aptitude remove package ...
         # dpkg  --remove package ...
    

    Enlever un paquet et sa configuration :

         # aptitude purge package ...
         # dpkg    --purge        package ...
    

    6.4.6 Garder de vieux paquets

    Par exemple, pour garder libc6 et libc6-dev lors de l'utilisation de dselect et aptitude install paquet, on peut utiliser les commandes suivantes :

         # echo -e "libc6 hold\nlibc6-dev hold" | dpkg --set-selections
    

    aptitude install paquet ne sera pas gêné par cela. Pour garder un paquet en forçant une mise à niveau inférieur automatique avec aptitude upgrade paquet ou aptitude dist-upgrade, ajoutez ce qui suit dans /etc/apt/preferences :

         Package: libc6
         Pin: release a=stable
         Pin-Priority: 2000
    

    Ici, l'entrée « Package: » ne peut pas utiliser d'entrées comme « libc6* ». Si vous voulez garder tous les paquets binaires liés au paquet source glibc synchronisés, il faut les lister explicitement.

    La commande suivante liste les paquets à garder :

         dpkg --get-selections "*"|grep -e "hold$"
    

    6.4.7 Système mixte stable/testing/unstable

    apt-show-versions peut lister les versions des paquets disponibles dans chaque distribution.

         $ apt-show-versions | fgrep /testing | wc
         ... nombre de paquets de testing
         $ apt-show-versions -u
         ... liste de paquets qu'il est possible de mettre à jour
         $ aptitude install `apt-show-versions -u -b | fgrep /unstable`
         ... met à jour tous les paquets de unstable à leur dernière version
    

    6.4.8 Supprimer les paquets du cache

    Les installations de paquets avec APT laissent des fichiers de paquets dans le cache /var/cache/apt/archives ; ce cache doit être nettoyé.

         # aptitude autoclean # efface les fichiers de paquets inutiles
         # aptitude clean     # efface tous les fichiers de paquets du cache
    

    6.4.9 Enregistrer/copier la configuration du système

    Pour faire une copie locale de l'état de la sélection des paquets :

         # debconf-get-selections > debconfsel.txt
         # dpkg --get-selections "*" >myselections   # ou utiliser \*
    

    "*" inclut aussi les noms des paquets à purger dans myselections.

    Vous pouvez transférer ce fichier vers un autre ordinateur, et l'installer avec :

         # dselect update
         # debconf-set-selections < debconfsel.txt
         # dpkg --set-selections <myselections
         # apt-get -u dselect-upgrade    # ou dselect install
    

    6.4.10 Porter un paquet vers le système stable

    Pour des mises à jour partielles du système stable, recréer un paquet pour l'environnement utilisé à partir des sources est recommandé. Cela évite de nombreuses mises à jour de paquets à cause des dépendances. D'abord, ajouter l'entrée suivante dans /etc/apt/sources.list :

         deb-src http://http.us.debian.org/debian testing \
          main contrib non-free
         deb-src http://http.us.debian.org/debian unstable \
          main contrib non-free
    

    Chaque entrée de deb-src est ici scindée en deux lignes à cause de contraintes d'impression, mais les entrées réelles dans sources.list doivent tenir en une seule ligne.

    Ensuite, récupérez les sources et construisez un paquet :

         $ apt-get update  # met à jour la liste des paquets source
         $ apt-get source package
         $ dpkg-source -x package.dsc
         $ cd package-version
           ... cherche parmi les paquets requis (Build-Depends dans le fichier .dsc)
               et les installe. Il faut le paquet « fakeroot » aussi.
         
         $ dpkg-buildpackage -rfakeroot 
         
           ...ou (si pas de signature)
         $ dpkg-buildpackage -rfakeroot -us -uc # utilisez « debsign »
                                                  ensuite si nécessaire
         
           ...ensuite pour installer
         $ su -c "dpkg -i packagefile.deb"
    

    Normalement, il n'y a besoin d'installer que peu de paquets avec un suffixe « -dev » pour satisfaire les dépendances. debsign est dans le paquet devscripts. auto-apt peut aider à résoudre les dépendances. L'utilisation de fakeroot évite une utilisation non nécessaire du compte root.

    Dans Woody, ces problèmes de dépendances peuvent être simplifiés. Par exemple, pour compiler le paquet source de pine :

         # apt-get build-dep pine
         # apt-get source -b pine
    

    6.4.11 Archive locale de paquets

    Afin de créer une archive locale de paquets qui soit compatible avec les systèmes APT et dselect, un fichier Packages doit être créé et les fichiers de paquets ont besoin d'être archivés dans un arbre de répertoires particulier.

    Un dépôt local similaire à une archive officielle Debian peut être créé avec :

         # aptitude install dpkg-dev
         # cd /usr/local
         # install -d pool # les paquets physiques sont placés ici
         # install -d dists/unstable/main/binary-i386
         # ls -1 pool | sed 's/_.*$/ priority section/' | uniq > override
         # editor override # ajustez priority et section
         # dpkg-scanpackages pool override /usr/local/ \
            > dists/unstable/main/binary-i386/Packages
         # cat > dists/unstable/main/Release << EOF
         Archive: unstable
         Version: 3.0
         Component: main
         Origin: Local
         Label: Local
         Architecture: i386
         EOF
         # echo "deb file:/usr/local unstable main" \
            >> /etc/apt/sources.list
    

    Autrement, un dépôt local peut être créé de façon rapide et sale :

         # aptitude install dpkg-dev
         # mkdir /usr/local/debian
         # mv /some/where/package.deb /usr/local/debian
         # dpkg-scanpackages /usr/local/debian /dev/null | \
           gzip - > /usr/local/debian/Packages.gz
         #  echo "deb file:/usr/local/debian ./" >> /etc/apt/sources.list
    

    Ces archives peuvent être accédées à distance en fournissant ces répertoires aux méthodes HTTP ou FTP des entrées du fichier /etc/apt/sources.list.


    6.4.12 Convertir ou installer un paquet non Debian

    alien permet de convertir des paquets binaires fournis aux formats rpm de Red Hat, slp de Stampede, tgz de Slackware, et pkg de Solaris en paquet deb de Debian. Si vous voulez utiliser un paquet d'une autre distribution Linux, vous pouvez utiliser alien pour le convertir vers votre format de paquet préféré et l'installer. alien supporte aussi les paquets LSB.


    6.4.13 Installation automatique

    auto-apt est une commande d'installation de paquets à la demande.

         $ sudo auto-apt update
          ... met à jour la base de données
         $ auto-apt -x -y run
         Entering auto-apt mode: /bin/bash
         Exit the command to leave auto-apt mode.
         $ less /usr/share/doc/med-bio/copyright # accède un fichier non existant
          ... installe le paquet qui fournit ce fichier
          ... installe aussi les dépendances
    

    6.4.14 Vérifier les fichiers de paquets installés

    debsums permet la vérification des fichiers de paquets installés grâce à des sommes de contrôle MD5. Certains paquets n'ont pas de somme de contrôle MD5. Une solution temporaire pour les administrateurs système :

         # cat >>/etc/apt/apt.conf.d/90debsums
         DPkg::Post-Install-Pkgs {"xargs /usr/bin/debsums -sg";};
         ^D
    

    par Joerg Wendland joergland@debian.org (non testé).


    6.4.15 Améliorer le fichier sources.list

    En bref, mes efforts pour optimiser sources.list n'ont pas réellement apporté de gain de performance pour moi qui vit aux Etats-Unis. J'ai choisi manuellement un site proche avec apt-setup.

    apt-spy crée un fichier sources.list automatiquement en testant chaque site sur son temps de latence et sa bande passante. netselect-apt crée un fichier sources.list plus complet, mais utilise une méthode moins bonne pour choisir le meilleur miroir (comparaison des temps de ping).

         # aptitude install apt-spy
         # cd /etc/apt ; mv sources.list sources.list.org
         # apt-spy -d testing -l sources.apt
    

    6.5 Autres particularités de Debian


    6.5.1 La commande dpkg-divert

    dpkg-divert force dpkg à ne pas installer un fichier à sa place par défaut, mais à une place détournée. Les détournements peuvent être utilisés dans les scripts de paquets Debian pour déplacer un fichier qui crée un conflit. Les administrateurs système peuvent utiliser ceci pour recouvrir les fichiers de configuration d'un paquet, ou lorsque des fichiers (non marqués comme des fichiers de configuration) ont besoin d'être préservés par dpkg, lors de l'installation d'une version plus récente d'un paquet qui contient ces fichiers (voir Préservation de la configuration locale, Section 2.2.4).

         # dpkg-divert [--add]  filename # ajoute un détournement
         # dpkg-divert --remove filename # supprime un détournement
    

    Ne pas utiliser dpkg-divert si cela n'est pas absolument nécessaire.


    6.5.2 Le paquet equivs

    Si vous compilez un programme depuis les sources, il est mieux d'en faire un paquet Debian (*.deb). equivs est le dernier recourt.

         Package: equivs
         Priority: extra
         Section: admin
         Description: Passer outre les dépendances de paquets.
          C'est un paquet qui peut être utilisé pour créer des paquets Debian qui ne
          contiennent que des informations sur les dépendances.
    

    6.5.3 Commandes de rechange

    Pour utiliser vim à la place de vi, utilisez update-alternatives :

         # update-alternatives --display vi
         ...
         # update-alternatives --config vi
           Selection    Command
         -----------------------------------------------
               1        /usr/bin/elvis-tiny
               2        /usr/bin/vim
         *+    3        /usr/bin/nvi
         
         Enter to keep the default[*], or type selection number: 2
    

    Les commandes de rechange du système sont maintenues dans /etc/alternatives en tant que liens symboliques.

    Pour avoir votre environnement de fenêtres X favori, appliquez update-alternatives à /usr/bin/x-session-manager et /usr/bin/x-window-manager. Pour plus de détails, voir Sessions X personnalisées, Section 9.4.5.1.

    /bin/sh est un lien direct de /bin/bash ou /bin/ash. Il est plus sûr d'utiliser /bin/bash pour garder la compatibilité avec de vieux scripts bash mais /bin/ash permet d'être plus discipliné et d'être compatible POSIX. La mise à jour vers un noyau Linux 2.4 a tendance à positionner ce lien vers /bin/ash.


    6.5.4 Utilisation des niveaux de fonctionnement

    Lorsqu'ils sont installés, la plupart des paquets Debian configurent leurs services pour être lancés dans les niveaux de fonctionnement 2 à 5. Ainsi, il n'y a pas de différence entre les niveaux 2, 3, 4 et 5 sur un système Debian qui n'a pas été personnalisé ; Debian laisse à l'administrateur local le soin de configurer les niveaux de fonctionnement comme décrit dans Personnaliser les niveaux de fonctionnement, Section 2.4.3. Cela diffère de la façon dont les niveaux de fonctionnement sont gérés dans d'autres distributions GNU/Linux populaires. Un changement que vous pouvez vouloire faire est de désactiver xdm ou gdm dans le niveau de fonctionnement 2 pour que X ne soit pas démarré à la fin de la séquence de démarrage ; vous pouvez alors le démarrer en passant au niveau 3.

    Pour plus d'information sur les niveaux de fonctionnement, voir Niveaux de fonctionnement, Section 2.4.2.


    6.5.5 Services désactivés

    Les développeurs Debian prennent très au sérieux la sécurité du système. Beaucoup de services sont installés avec le minimum de fonctions activées.

    Exécutez ps aux ou consultez le contenu de /etc/init.d/* et /etc/inetd.conf, si vous avez des doutes (à propos d'Exim, DHCP, ...). De plus, consultez /etc/hosts.deny de la même façon qu'à la section Contrôle des connexions avec PAM, Section 9.2.1. La commande pidof est aussi utile (voir pidof(8)).

    X11 ne permet pas les connexions TCP/IP (distantes) par défaut dans les versions récentes de Debian. Voir Utiliser X sur TCP/IP, Section 9.4.6. La redirection X est aussi désactivée dans SSH. Voir Connexion à un serveur X distante – ssh, Section 9.4.8.


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    Debian Reference
    Chapitre 7 - Le noyau Linux et Debian


    Debian a une manière de recompiler le noyau Linux et les modules associés qui lui est propre. Voir aussi Debian et le noyau, Section 2.7.


    7.1 Recompilation du noyau

    L'utilisation de gcc, binutils et modutils de Debian unstable peut aider lors de la compilation du dernier noyau Linux. Voir file:///usr/share/doc/kernel-package/README.gz, et spécialement la fin, pour l'information officielle.

    Comme c'est en évolution constante, la compilation d'un noyau est difficile même pour les meilleurs développeurs :

    Manoj Srivastava a écrit :

    --initrd nécessite un patch cramfs de Debian.

    Herbert Xu a écrit :

    Non, il n'y en a pas besoin, tout ce qu'il faut faire pour utiliser un système de fichier autre que CRAMFS est de configurer MKIMAGE dans /etc/mkinitrd/mkinitrd.conf.

    Attention et reposez-vous toujours sur file:///usr/share/doc/kernel-package/README.gz de Manoj et Kent. Assurez-vous d'obtenir la dernière version de kernel-package de unstable si vous voulez compiler la dernière version du noyau.

    initrd n'est pas nécessaire pour un noyau compilé pour une seule machine. Je l'utilise parce que je veux que mon noyau soit presque identique à celui fournit par kernel-image. Si vous utilisez initrd, lisez bien mkinitrd(8) et mkinitrd.conf(5). Voir aussi http://bugs.debian.org/149236.


    7.1.1 Méthode Debian standard

    Soyez attentifs aux rapports de bogues relatifs à kernel-package gcc, binutils et modutils. Utilisez une nouvelle version de ceux-ci si nécessaire.

    Sous Debian, compiler un noyau personnalisé à partir des sources nécessite de prendre certaines précautions. Utilisez la nouvelle option --append_to_version avec make-kpkg pour compiler plusieurs images du noyau.

         # apt-get install debhelper modutils kernel-package libncurses5-dev
         # apt-get install kernel-source-2.4.18   # utilisez la dernière version
         # apt-get install fakeroot
         # vi /etc/kernel-pkg.conf     # entrez votre nom et adresse électronique
         $ cd /usr/src                 # dossier où va se faire la compilation
         $ tar --bzip2 -xvf kernel-source-2.4.18.tar.bz2
         $ cd kernel-source-2.4.18     # si c'est votre source du noyau
         $ cp /boot/config-2.4.18-386 .config     # récupérez la configuration
                                                    actuelle comme defaut
         $ make menuconfig             # personnalisez votre noyau
         $ make-kpkg clean             # obligatoire  (voir : man make-kpkg)
         $ fakeroot make-kpkg --append_to_version -486 --initrd \
                 --revision=rev.01 kernel_image \
                 modules_image # modules_image pour pcmcia-cs* etc.
         $ cd ..
         # dpkg -i kernel-image*.deb pcmcia-cs*.deb # installation
    

    En réalité, make-kpkg kernel_image lance make oldconfig et make dep. N'utilisez pas --initrd si initrd n'est pas utilisé.

    Si vous voulez les modules de pcmcia-cs, ou pas de support pcmcia, sélectionnez « General setup —> » dans « PCMCIA/CardBus support —> » dans make menuconfig et en mettant la configuration à « < > PCMCIA/CardBus support » (càd décocher la case).

    Sur une machine SMP, configurez CONCURRENCY_LEVEL selon kernel-pkg.conf(5).


    7.1.2 Méthode classique

    Récupérez les sources officielles depuis :

    ou utilisez les sources équivalentes dans Debian et faites ce qui suit :

         # cd /usr/src
         # tar xfvz linux-whatever.tar.gz
         # rm -rf linux
         # ln -s linux-whatever linux
         # tar xfvz pcmcia-cs-whatever.tar.gz
         # ln -s pcmcia-cs-whatever pcmcia
         # cd linux
         # make menuconfig
         ... configurez ...
         # make dep
         # make bzImage
         ... editions des fichiers de configuration pour lilo / grub ...
         ... déplacez /usr/src/linux/arch/i386/boot/bzImage vers boot ...
         ... /sbin/lilo ou ce qui se fait pour grub
         # make modules; make modules_install
         # cd ../pcmcia
         # make config
         # make all
         # make install
         ... ajoutez les noms des modules dont vous avez besoin dans /etc/modules
         # shutdown -r now
         ... redémarrez avec le nouveau noyau ...
    

    7.1.3 En-têtes du noyau

    La plupart des programmes « normaux » n'ont pas besoin des en-têtes du noyau et peuvent même planter si vous les utilisez directement ; à la place, ils doivent être compilés avec les en-têtes avec lesquels la glibc a été compilée, qui sont les versions de /usr/include/linux et /usr/include/asm du système Debian.

    Donc, ne créez pas de liens vers /usr/src/linux depuis /usr/include/linux et /usr/include/asm, comme suggéré par certains documents trop vieux.

    Si vous avez besoin d'en-têtes du noyau particuliers pour une application spécifique à un noyau, changez le Makefile pour inclure les chemins vers rep-des-entêtes-particulières/include/linux et rep-des-entêtes-particulières/include/asm.


    7.2 Le noyau 2.4 modulaire

    Les nouveaux noyaux 2.4 Debian fournis dans kernel-image-2.4.NN sont très modulaires. Vous devez vous assurer que les modules effectuant les fonctions du noyau que vous recherchez sont là.

    Bien qu'il y ait de nombreux exemples pour /etc/modules dans la section suivante, on me dit qu'un moyen correct de corriger les problèmes relatifs aux modules est de fournir un alias au périphérique dans un fichier de /etc/modutils/ puisqu'assez d'alias sont disponibles avec les noyaux actuels.

    Voir Dispositions spéciales pour manipuler les modules, Section 2.7.3 et Documentation/*.txt dans les sources de Linux pour l'information précise.


    7.2.1 PCMCIA

    /etc/modules doit contenir les lignes suivantes pour que PCMCIA fonctionne :

         # driver ISA PnP 
         isa-pnp
         # driver PCMCIA bas niveau
         # yenta_socket # je n'en ai apparemment pas besoin
    

    Le reste est pris en charge par des scripts PCMCIA (du paquet pcmcia-cs), depmod et kmod. J'ai besoin de isa-pnp, sûrement parce que mon portable possède une vieille interface ISA-PCMCIA. Des portables récents avec une interface Cardbus/PCMCIA peuvent ne pas en avoir besoin.

    Miquel van Smoorenburg miquels@cistron.nl nous dit :

    « J'ai tout simplement supprimé tout ce qui a rapport à pcmcia sur mon portable au travail, y compris cardmgr, et j'ai installé un noyau 2.4 avec le support cardbus, et le nouveau paquet hotplug de Woody.

    Si vous avez une carte 32 bits, vous n'avez pas besoin du paquet pcmcia ; le noyau 2.4 comprend cardservices. Et le pilote tulip standard devrait marcher avec votre carte dlink.

    —Mike »


    7.2.2 SCSI

    [NON TESTE] /etc/modules doit contenir les lignes suivantes pour que SCSI fonctionne :

         # noyau SCSI
         scsi_mod
         # driver générique SCSI
         sg
         # disque SCSI
         sd_mod
         # Tous les autres modules nécessaires pour le matériel
         ...
    

    depmod peut peut-être se charger lui-même de certains de ces modules.


    7.2.3 Fonctions réseau

    /etc/modules doit contenir les lignes suivantes pour obtenir des fonctionnalités réseau supplémentaires :

         # net/ipv-4
         ip_gre
         ipip
         
         # net/ipv-4/netfilter
         # iptable (dans l'ordre)
         ip_tables
         ip_conntrack
         ip_conntrack_ftp
         iptable_nat
         iptable_filter
         iptable_mangle
         #
         ip_nat_ftp
         ip_queue
         #
         ipt_LOG
         ipt_MARK
         ipt_MASQUERADE
         ipt_MIRROR
         ipt_REDIRECT
         ipt_REJECT
         ipt_TCPMSS
         ipt_TOS
         ipt_limit
         ipt_mac
         ipt_mark
         ipt_multiport
         ipt_owner
         ipt_state
         ipt_tcpmss
         ipt_tos
         ipt_unclean
         #
         #ipchains
         #ipfwadm
    

    Ces lignes ne sont pas optimisées. depmod pourrait se charger de certains des modules.


    7.2.4 Système de fichiers EXT3 ( > 2.4.17)

    Les étapes suivantes sont nécessaires pour activer le système de fichiers journalisé Ext3, en utilisant une image du noyau Debian précompilée ( > 2.4.17) :

         # cd /etc; mv fstab fstab.old
         # sed 's/ext2/ext3,ext2/g' <fstab.old >fstab
         # vi /etc/fstab
         ... mettre le type du système de fichiers racine à "auto"
             au lieu de "ext3,ext2"
         # cd /etc/mkinitrd
         # echo jbd >>modules
         # echo ext3 >>modules
         # echo ext2 >>modules
         # cd /
         # apt-get update; apt-get install kernel-image-2.4.17-686-smp
         ... installe le noyau le plus récent
             et configure le démarrage du système (lilo est exécuté)
         # tune2fs -j -i 0 /dev/hda1
         # tune2fs -j -i 0 /dev/hda2
         ... Pour tous les systèmes de fichier EXT2 convertis en EXT3
         # shutdown -r now
    

    La journalisation EXT3 du système de fichier est maintenant activée. Une entrée « type » ext3,ext2 dans fstab assure un passage sûr à EXT2 si le noyau ne supporte pas EXT3 pour les partitions autres que la partition racine.

    Si un noyau 2.4 est déjà installé et que vous ne souhaitez pas le réinstaller, faites la même chose jusqu'aux commandes apt-get et :

         # mkinitrd -o /boot/initrd.img-2.4.17-686-smp /lib/modules/2.4.17-686-smp
         # lilo
         # tune2fs -j -i 0 /dev/hda1
         # tune2fs -j -i 0 /dev/hda2
         ... pour tous les FS EXT2 convertis en EXT3
         # shutdown -r now
    

    La journalisation EXT3 du système de fichier est maintenant activée.

    Si /etc/mkinitrd/modules n'a pas été configuré quand mkinitrd a été exécuté et que vous souhaitez ajouter des modules au démarrage du système :

         ... à l'invite de initrd pour accéder au shell (5 sec.), appuyer sur RETURN
         # insmod jbd
         # insmod ext3 # modprobe ext3 prend peut-être tout en charge
         # insmod ext2
         # ^D
         ... continue le démarrage
    

    Sur l'écran de démarrage (dmesg), « cramfs: wrong magic » apparaît mais cette erreur est connue pour être sans conséquence. Ce problème a été résolu dans Sarge (10/2002). Voir http://bugs.debian.org/135537 et le EXT3 File System mini-HOWTO ou file:///usr/share/doc/HOWTO/en-txt/mini/extra/ext3-mini-HOWTO.gz pour plus d'information.

    Sur certains systèmes, le noyau se bloque lorsque EXT3 est activé mais je n'ai eu aucun problème (avec 2.4.17).


    7.2.5 Support Realtek RTL-8139 dans le noyau 2.4

    Pour une raison inconnue, le module RTL-8139 ne s'appelle plus rtl8139, mais 8139too. Éditez simplement votre fichier /etc/modules pour changer l'entrée correspondante lorsque vous mettez à jour un noyau 2.2 en 2.4.


    7.2.6 Support du port parallèle

    Avec kernel-image-2.4.*, le support du port parallèle est fournit en module. Activez-le avec :

         # modprobe lp
         # echo lp >> /etc/modules
    

    Voir Documentation/parport.txt dans le source de Linux.


    7.2.7 Trop de fichiers ouverts

    Le noyau Linux peut se plaindre : « Too many open files » (trop de fichiers ouverts). Cela est dû à la petite valeur (8096) de file-max. Pour corriger ce problème, lancez les commandes suivantes en tant que root (ou mettez-les dans un script de démarrage de /etc/rcS.d/*.

         # echo "65536"  >/proc/sys/fs/file-max  # pour les noyaux 2.2 et 2.4
         # echo "131072" >/proc/sys/fs/inode-max # pour le noyau 2.2 seulement
    

    Pour plus d'information sur le changement des paramètres du noyau dans le système de fichiers /proc, lisez Documentation/sysctl/* dans les sources de Linux.

    D'autres exemples de manipulation des paramètres du noyau sont dans /etc/init.d/networking et Étranges problèmes d'accès à certains sites web, Section 3.7.5.


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    Debian Reference
    Chapitre 8 - Astuces Debian


    8.1 Démarrer le système

    Consultez le BootPrompt-HOWTO du LDP pour des informations détaillées sur l'invite de démarrage.


    8.1.1 « J'ai oublié le mot de passe de root ! » (1)

    On peux démarrer dans le compte administrateur (root) sans connaître le mot de passe de root si on a un accès au clavier de la console. (Cela suppose qu'il n'y a pas de mot de passe requis pour le BIOS ni pour le chargeur de démarrage comme lilo qui empêche de lancer le système).

    Cette procédure ne nécessite ni disquette de démarrage externe ni changement dans les réglages du BIOS. Ici, "Linux" est le nom du noyau Linux par défaut qui lance le système Debian.

    A l'écran d'invite de lilo, dès que boot: apparaît (il faut appuyer sur la touche MAJ sur certains systèmes pour éviter le démarrage automatique et lorsque lilo utilise le framebuffer il faut appuyer sur TAB pour voir les options que vous tapez), entrez :

         boot: Linux init=/bin/sh
    

    Le système lance alors le noyau et exécute /bin/sh au lieu du processus init standard. Vous avez maintenant les droits et le shell de l'administrateur root. Puisque / est monté en lecture seule et que beaucoup de partitions ne sont pas encore montées, vous devez faire ce qui suit pour obtenir un système à peu près fonctionnel.

         init-2.03# mount -n -o remount,rw /
         init-2.03# mount -avt nonfs,noproc,nosmbfs
         init-2.03# cd /etc
         init-2.03# vi passwd
         init-2.03# vi shadow
    

    (Si la seconde colonne de /etc/passwd est « x » pour tous les utilisateurs, votre système utilise les "shadow passwords" (NdT : mots de passes cachés), et il faut éditer /etc/shadow.) Une entrée vide dans la seconde colonne de l'un de ces fichiers désactive le mot de passe. Maintenant le système peut être lancé sans le mot de passe de root. Debian (au moins après Potato) nécessite d'entrer un mot de passe si le système est lancé au niveau d'exécution (runlevel) 1, ce que d'anciennes distributions ne faisait pas.

    C'est une bonne idée d'avoir un éditeur minimum dans /bin au cas où /usr ne serait pas accessible (voir Editeurs de sauvetage, Section 11.2).

    Vous pouvez aussi installer le paquet sash. Si le système ne démarre plus, lancez :

         boot: Linux init=/bin/sash
    

    sash sert de substitution intéractive à sh même lorsque /bin/sh est inutilisable. Il est lié statiquement, et inclut beaucoup d'utilitaires standard (tapez « help » à l'invite pour une liste).


    8.1.2 « J'ai oublié le mot de passe de root ! » (2)

    Démarrez depuis n'importe quel ensemble de disquettes de boot/root. Si /dev/hda3 est la partition racine originale, la suite vous laissera éditer le fichier de mots de passe aussi facilement que précédemment.

         # mkdir fixit
         # mount /dev/hda3 fixit
         # cd fixit/etc
         # vi shadow
         # vi passwd
    

    L'avantage de cette méthode sur la précédente est qu'on n'est pas obligé de connaître le mot de passe de lilo, mais on doit pouvoir régler le BIOS pour que le système se lance depuis la disquette ou le CD.


    8.1.3 Je ne peux pas lancer le système

    Pas de problème, personne ne prend la peine de faire une disquette de démarrage lors de l'installation. Si lilo est cassé, récupérez la disquette de démarrage de l'installation de Debian (rescue). Démarrez depuis cette disquette. A l'invite de démarrage, en supposant que la partition racine de Linux est /dev/hda12 et que vous voulez le niveau d'exécution (runlevel) 3, entrez :

         boot: rescue root=/dev/hda12 3
    

    Vous avez maintenant lancé un système presque totalement fonctionnel depuis le noyau présent sur la disquette. (Il peut y avoir quelques problèmes et messages d'erreur mineurs à cause d'un manque dans les options du noyau ou d'un module absent.)

    Voyez aussi Installer un paquet sur un système qui ne démarre plus, Section 6.3.6 si votre système est planté.

    Si vous avez besoin d'une disquette de démarrage personnalisée, suivez les instructions de readme.txt sur la disquette de secours.


    8.1.4 « Je veux désactiver X au démarrage ! »

    Suivre unstable/sid est sympa, mais un bogue de xdm, gdm, kdm, ou wdm lancé pendant le processus de démarrage peut faire mal.

    D'abord, obtenez un shell avec root en tapant ce qui suit à l'invite de démarrage :

         boot: Linux vga=normal s
    

    Là, Linux est le nom de l'image du noyau que vous démarrez, « vga=normal » s'assure que lilo s'exécute en mode VGA, et « s » (ou « S ») est le paramètre passé à init pour lancer le mode mono-utilisateur. Entrez le mot de passe de root à l'invite.

    Il existe quelques moyens de désactiver tous les démons X qui démarrent :

    Ici, rc2.d doit correspondre au niveau de fonctionnement spécifié dans /etc/inittab. De plus, ?dm signifie tous les fichiers parmi xdm, gdm, kdm, et wdm.

    Seul le premier est le « véritable moyen unique » de Debian. Le dernier est facile mais marche seulement sur Debian et nécessite que vous reconfiguriez le gestionnaire d'affichage par la suite avec dpkg-reconfigure. Les autres sont des méthodes génériques pour désactiver des démons.

    Vous pouvez toujours lancer X avec la commande startx depuis une console.


    8.1.5 Autres astuces avec l'invite de démarrage

    Le système peut être lancé à un niveau d'exécution particulier et avec des options de configurations en utilisant l'invite de démarrage de lilo. Les détails sont données dans le BootPrompt-HOWTO (LDP).

    Si vous voulez lancer le système au niveau d'exécution 4, entrez la ligne suivante à l'invite de lilo.

         boot: Linux 4
    

    Si vous voulez lancer le système en mode de fonctionnement mono-utilisateur normal, et que vous connaissez le mot de passe de root, un des exemples suivants à l'invite de lilo fonctionnera.

         boot: Linux S
         boot: Linux 1
         boot: Linux -s
    

    Si vous voulez lancer le système en utilisant moins de mémoire vive que le système n'en a en réalité (par exemple 48Mo sur un ordinateur qui a 64Mo), utilisez la commande suivante à l'invite de démarrage de lilo :

         boot: Linux mem=48M
    

    Assurez-vous de ne pas spécifier plus de mémoire que le système n'en a en réalité, sinon le noyau va planter. Si vous avez plus de 64Mo de mémoire vive, 128Mo par exemple, à moins de spécifier mem=128M à l'invite de lilo ou d'inclure une ligne "append" similaire dans /etc/lilo.conf, les vieux noyaux et/ou les cates mères avec un vieux BIOS n'utiliseront pas la mémoire au-delà des 64Mo.


    8.1.6 Comment configurer les paramètres de démarrage de GRUB

    GRUB est un nouveau gestionnaire de démarrage issu du projet Hurd et est beaucoup plus flexible que Lilo mais a une manière différente de gérer les paramètres de démarrage.

         grub> find /vmlinuz
         grub> root (hd0,0)
         grub> kernel /vmlinuz root=/dev/hda1
         grub> initrd /initrd
         grub> boot
    

    Là, vous devez connaître les noms de périphériques de Hurd :

         the Hurd/GRUB           Linux               MSDOS/Windows
          (fd0)               /dev/fd0            A:
          (hd0,0)             /dev/hda1           C: (habituellement)
          (hd0,3)             /dev/hda4           F: (habituellement)
          (hd1,3)             /dev/hdb4           ?
    

    Voir file:///usr/share/doc/grub/README.Debian.gz et file:///usr/share/doc/grub-doc/html/ pour les détails.


    8.2 Enregistrer les activités


    8.2.1 Enregistrer les activités du shell

    L'administration système est une série d'activités beaucoup plus élaborées dans un environnement Unix que dans un environnement de PC ordinaire. Soyez sûr de connaître les méthodes de configuration de base si vous avez besoin de réparer les problèmes d'un système. Les interfaces graphiques des outils de configuration peuvent avoir l'air agréable et commode, mais sont parfois limitées surtout dans de telles situations.

    Dans ce contexte, enregistrer les activités du shell est une bonne habitude, surtout si l'on est root.

    Sous Emacs : utilisez M-x shell pour démarrer l'enregistrement dans le buffer, et utilisez C-x C-w pour écrire le contenu du buffer dans un fichier.

    Sous le shell : utilisez la commande screen avec « ^A H » comme décrit à la section Changement de console avec screen, Section 8.6.28 ou la commande script.

         $ script
         Script started, file is typescript
          .... faites ce que vous voulez ...
          Ctrl-D
         $ col -bx <typescript >savefile
         $ vi savefile
    

    La méthode suivante peut être utilisée à la place de script.

         $ bash -i 2>&1 | tee typescript
    

    8.2.2 Enregistrer les activités sous X

    Si vous avez besoin d'enregistrer l'image d'une application sous X, y compris une fenêtre de xterm, utilisez gimp. Il peut capturer une fenêtre isolée ou l'écran entier. Des alternatives existent comme xwd (paquet xbase-clients), import (imagemagick), ou scrot (scrot).


    8.3 Copier et archiver un sous-répertoire entier


    8.3.1 Commandes de base pour copier un sous-répertoire entier

    En cas de réarrangement de la structure de fichiers, déplacez le contenu des dossiers y compris les liens par les commandes :

         Méthode classique :
         # cp -a /source/directory /dest/directory # version GNU de cp
         # (cd /source/directory && tar cf - . ) | \
                 (cd /dest/directory && tar xvfp - )
         S'il y a des liens durs, la méthode suivante est nécessaire :
         # cd /path/to/old/directory
         # find . -depth -print0 | afio -p -xv -0a /mount/point/of/new/directory
         Si le système de fichier est distant :
         # (cd /source/directory && tar cf - . ) | \
                 ssh user@host.dom (cd /dest/directory && tar xvfp - )
         S'il n'y a pas de fichiers liés :
         # scp -pr user1@host1.dom:/source/directory \
                   user2@host2.dom:/dest/directory
    

    Ici, scp <==> rcp et ssh <==> rsh.

    La méthode de copie d'un sous-répertoire entier est basée sur l'information fournie par Manoj Srivastava srivasta@debian.org sur la liste de diffusion debian-user@lists.debian.org.


    8.3.2 cp

    Traditionnellement, cp n'était pas réellement utilisable puisqu'il ne déréférence pas les liens symboliques, ni ne préserve les liens durs. Une autre chose à considérer était les fichiers à faible densité (avec des trous).

    La version GNU de cp a dépassé ces limitations ; cependant, sur un système non GNU, cp peut toujours avoir ces problèmes. De plus, on ne peut pas générer de petites archives portables avec cp.

         % cp -a . newdir
    

    8.3.3 tar

    tar a éliminé certains des problèmes que cp avait avec les liens symboliques. Cependant, bien que cpio gère les fichiers spéciaux, le tar traditionnel ne les gère pas.

    tar gère de multiples liens durs en plaçant une copie du lien sur la bande, mais le nom de cette copie est le seul que vous pouvez utiliser pour récupérer le fichier ; cpio met une copie pour chaque lien, et vous pouvez le récupérer en utilisant n'importe lequel des noms.

    La commande tar a changé l'option pour les fichiers .bz2 entre Potato et Woody, donc utilisez --bzip2 dans des scripts au lieu de -I (Potato) ou -j (Woody).


    8.3.4 pax

    C'est le nouvel utilitaire d'archivage portable, compatible POSIX (IEEE Std 1003.2-1992, pages 380-388 (section 4.48) et pages 936-940 (section E.4.48)), "qui chante et danse". pax lit, écrit, et liste les fichiers d'une archive, et copie des hiérarchies de répertoires. pax travaille indépendament du format de l'archive et supporte un grand nombre de formats d'archives.

    Les implémentations de pax sont récentes et encore chaudes.

         # apt-get install pax
         $ pax -rw -p e . newdir
          ou
         $ find . -depth  | pax -rw -p e  newdir
    

    8.3.5 cpio

    cpio stocke ou extrait les fichiers dans ou à partir d'une archive cpio ou tar. L'archive peut être un autre fichier sur le disque, une bande magnétique ou un tube.

         $ find . -depth -print0 | cpio --null --sparse -pvd new-dir
    

    8.3.6 afio

    afio permet de mieux gérer les archives au format cpio. Il est généralement plus rapide que cpio, fournit plus d'options pour les bandes magnétiques, gère mieux les erreurs de données en entrée et supporte des archives multi-volume en utilisation intéractive. afio peut créer des archives compressées qui sont plus sûres que les archives compressées de tar ou cpio. afio est utilisé au mieux en tant que machine à archiver dans un script de sauvegarde.

         $ find . -depth -print0 | afio -px -0a new-dir
    

    Toutes mes sauvegardes sur bande sont faites avec afio.


    8.4 Sauvegarde différentielle et synchronisation de données

    La sauvegarde différentielle et la synchronisation de données peuvent être implémentés par plusieurs méthodes :

    La combinaison d'une des méthodes décrites dans la section Copier et archiver un sous-répertoire entier, Section 8.3 et le processus régulier automatisé décrit dans la section Programmer des activités (cron, at), Section 8.6.27 permet de faire un bon système de sauvegarde.

    Je vais décrire trois outils faciles à utiliser.


    8.4.1 Sauvegarde différentielle avec rdiff

    rdiff-backup offre une sauvegarde bonne et simple avec historique différentiel pour n'importe quel type de fichiers y compris des liens symboliques. Pour sauvegarder la plus grande partie de ~/ vers /mnt/backup :

         $ rdiff-backup --include ~/tmp/keep --exclude ~/tmp  ~/ /mnt/backup
    

    Pour restaurer les données d'il y a trois jours de cette archive vers ~/old :

         $ rdiff-backup -r 3D /mnt/backup ~/old
    

    Voir rdiff-backup(1).


    8.4.2 Sauvegarde quotidienne avec pdumpfs

    pdumpfs est un système simple de sauvegarde quotidienne similaire à dumpfs du système Plan9, et qui garde chaque image quotidienne. Vous pouvez accéder aux images antérieures n'importe quand pour récupérer un fichier d'un certain jour. Sauvegardons votre répertoire personnel avec pdumpfs et cron !

    pdumpfs construit une image AAAA/MM/JJ dans le répertoire destination. Tous les fichiers source sont copiés vers le répertoire de l'image la première fois que pdumpfs est exécuté. A partir de la deuxième fois, pdumpfs copie seulement les ficheirs modifiés ou créés et stocke les fichiers inchangés avec des liens durs vers les fichiers du jour précédent, pour économiser de l'espace disque.

         $ pdumpfs src-dir dest-dir [dest-basename]
    

    Voir pdumpfs(8).


    8.4.3 Sauvegarde différentielle régulière avec RCS

    changetrack enregistre les changements des fichiers texte de configuration dans des archives RCS régulièrement. Voir changetrack(1).

         # apt-get install changetrack
         # vi changetrack.conf
    

    8.5 Récupération d'un système bloqué


    8.5.1 Tuer un processus

    Exécutez top pour voir quel processus agit bizarrement. Appuyez sur « P » pour trier par temps CPU utilisé, « M » pour trier par mémoire utilisée, et « k » pour tuer un processus. Autrement, ps aux | less (style BSD) ou ps -efH | less (style System V) peut être utilisé. La syntaxe System V affiche le numéro de processus parent PPID qui peut être utilisé pour tuer des processus zombie (defunct).

    Utilisez kill pour tuer (ou envoyer un signal à) un processus à partir de son numéro de processus, ou killall pour faire la même chose à partir du nom de la commande du processus. Signaux fréquemment utilisés :

          1 : HUP,  redémarre un démon
         15 : TERM, termine un process normalement
          9 : KILL, tue un process
    

    8.5.2 Alt-SysRq

    L'option de compilation du noyau "Magic SysRq key" donne une assurance contre un mauvais fonctionnement du système. Appuyer sur Alt-SysRq sur un i386, suivi par une des touches r 0 k e i s u b, agit magiquement.

    Un`R'aw récupère le clavier en cas de plantage de logiciels comme X. Mettre le niveau de log de la console à `0' réduit le nombre de messages d'erreur. sa`K' (touche d'attention système, NdT : system attention key en Anglais) tue tous les processus de la console vituelle courante. t`E'rminate tue tous les processus du terminal courant excepté init. k`I'll tue tous les processus excepté init.

    `S'ync, `U'mount, et re`B'oot permettent de se sortir de très mauvaises situations.

    Des informations détaillées se trouvent dans /usr/share/doc/kernel-doc-version/Documentation/sysrq.txt.gz ou /usr/src/kernel-version/Documentation/sysrq.txt.gz.


    8.6 Petites commandes utiles à se rappeler


    8.6.1 Pager

    less est le pager (visualisateur de contenu des fichiers). Appuyez sur `h' pour de l'aide. Il peut faire beaucoup plus que more. less peut être amélioré en exécutant eval $(lesspipe) ou eval $(lessfile) dans les scripts de démarrage du shell. Plus d'information dans file:///usr/share/doc/less/LESSOPEN. L'option -R permet l'affichage de caractères bruts et active les séquences d'échappement couleur ANSI. Voir less(1).

    w3m peut être une bonne solution de rechange pour les systèmes de code (EUC).


    8.6.2 Mémoire libre

    free et top donnent de bonnes informations sur les ressources mémoire. Ne vous inquiétez pas de la taille de "used" sur la ligne "Mem:", lisez plutôt la ligne en-dessous (38792 dans l'exemple ci-dessous).

         $ free -k # for 256MB machine
                      total       used       free     shared    buffers cached
         Mem:        257136     230456      26680      45736     116136 75528
         -/+ buffers/cache:      38792     218344
         Swap:       264996          0     264996
    

    La quantité exacte de mémoire physique peut être confirmée par grep '^Memory' /var/log/dmesg, qui dans notre cas d'exemple donne « Memory: 256984k/262144k available (1652k kernel code, 412k reserved, 2944k data, 152k init) ».

         Total         = 262144k = 256M (1k=1024, 1M=1024k)
         Free to dmesg = 256984k = Total - kernel - reserved - data - init
         Free to shell = 257136k = Total - kernel - reserved - data
    

    Environ 5Mo ne sont pas utilisables par le système parce que le noyau les utilise.


    8.6.3 Régler l'heure (BIOS)

         # date MMJJhhmmAAAA
         # hwclock --utc --systohc
         # hwclock --show
    

    Cela va régler l'heure du système et du matériel à JJ/MM hh:mm, AAAA. L'heure est affichée selon le fuseau horaire local, mais le matériel utilise UTC.

    Si l'heure matérielle (BIOS) est réglée en GMT, changez le réglage pour UTC=yes dans le fichier /etc/default/rcS.


    8.6.4 Régler l'heure (NTP)

    Référence : Managing Accurate Date and Time HOWTO.


    8.6.4.1 Régler l'heure avec une connexion Internet permanente

    Régler l'horloge système automatiquement via un serveur distant :

         # ntpdate server
    

    Il est bon d'avoir cette commande dans /etc/cron.daily si votre système possède une connexion permanente à Internet.


    8.6.4.2 Régler l'heure avec une connexion Internet intermitente

    Utilisez le paquet chrony.


    8.6.5 Comment contrôler des possibilités de la console comme l'écran de veille

    Pour désactiver l'écran de veille, utilisez les commandes suivantes.

    En mode console :

         # setterm -powersave off
    

    Démarrez la console kon2 (kanji) avec :

         # kon -SaveTime 0
    

    Sous X :

         # xset s off
          ou
         # xset -dpms
          ou
         # xscreensaver-command -prefs
    

    Lisez les pages de manuel correspondantes pour contrôler d'autres possibilités de la console. Voir aussi stty(1) pour changer et afficher la configuration du terminal.


    8.6.6 Chercher dans la base de données administrative

    La Glibc offre getent(1) pour chercher dans les entrées des bases de données administratives, càd., passwd, group, hosts, services, protocols, ou networks.

         getent database [key ...]
    

    8.6.7 Désactiver le son (beep)

    On peut toujours débrancher le haut-parleur PC ;-) Pour le shell Bash :

         echo "set bell-style none">> ~/.inputrc
    

    8.6.8 Messages d'erreur sur l'écran de la console

    Afin de ne pas avoir de messages d'erreur sur l'écran, le premier endroit à regarder est /etc/init.d/klogd. Réglez KLOGD="-c 3" dans ce script et lancez /etc/init.d/klogd restart. Une autre méthode est de lancer dmesg -n3.

    Voici la signification des niveaux d'erreur :

    Si un message d'erreur particuler vous embête, pensez à faire une rustine facile pour le noyau comme shutup-abit-bp6 (disponible dans le sous-répertoire des exemples).

    Un autre endroit à regarder peut être le fichier /etc/syslog.conf ; vérifiez si les messages d'erreurs ne sont pas envoyés vers une console.


    8.6.9 Régler la console

    Les consoles sur les systèmes Unix sont habituellement accédées par des fonctions de la bibliothèque (n)curses. Cela donne à l'utilisateur une méthode indépendante du terminal pour mettre à jour les caractères sur l'écran avec une optimisation raisonnable. Voir ncurses(3X) et terminfo(5).

    Sur un système Debian, il existe beaucoup d'entrées prédéfinies :

         $ toe | less                  # toutes les entrées
         $ toe /etc/terminfo/ | less   # entrées reconfigurables
    

    Exportez votre sélection dans une variable d'environnement TERM.

    Si l'entrée terminfo pour xterm ne marche pas avec un xterm non Debian, changez le type de terminal de « xterm » à l'une des versions limitée en options comme « xterm-r6 » lorsque vous vous connectez à un système Debian à distance. Voir file:///usr/share/doc/libncurses5/FAQ pour plus d'information. « dumb » est le plus petit dénominateur commun pour terminfo.


    8.6.10 Remettre la console dans un état sain

    Lorsque l'écran devient illisible après $ cat fichierbinaire (il se peut que vous ne voyiez pas la commande en tapant) :

         $ reset
    

    8.6.11 Convertir des fichiers texte DOS vers Unix

    Pour convertir un fichier texte DOS (fin de ligne ^M^J) en fichier texte Unix (^J) :

         # apt-get install sysutils
         $ dos2unix dosfile
    

    8.6.12 Convertir un fichier texte avec recode

    Ce qui suit convertit les fichiers entre les caractères de fin de ligne DOS, Mac et Unix :

         $ recode /cl../cr <dos.txt >mac.txt
         $ recode /cr.. <mac.txt >unix.txt
         $ recode ../cl <unix.txt >dos.txt
    

    recode convertir aussi les fichiers entre les différents jeux de caractères et surfaces :

         $ recode charset1/surface1..charset2/surface2 \
          <input.txt >output.txt
    

    Les jeux de caractères les plus courants sont (voir aussi Introduction aux locales, Section 9.7.3) [28]  :

    Les surfaces les plus courantes sont [29]  :

    Pour plus de détails, voir la description de info recode.

    Il existe aussi des outils de conversion plus spécialisés :


    8.6.13 Substitutions à l'aide des expressions rationnelles

    Pour remplacer toutes les occurences de FROM_REGEX par TO_REGEX dans tous les fichiers FILES ... :

         $ perl -i -p -e 's/FROM_REGEX/TO_REGEX/g;' FILES ...
    

    -i est pour « édition sur place », -p est pour « boucle implicite sur FILES ... ». Si la substitution est complexe, vous pouvez faciliter le retour sur des erreurs en utilisant le paramètre -i.bak au lieu de -i ; cela permet de garder les fichiers originaux en leur ajoutant le suffixe .bak.


    8.6.14 Editer un fichier avec un script

    Le script suivant supprime les lignes 5 à 10 et 16 à 20.

         #!/bin/bash
         ed $1 <<EOF
         16,20d
         5,10d
         w
         q
         EOF
    

    Les commandes de ed sont les mêmes que celles de vi en mode commande. L'édition de fichiers de cette façon rend facile la création de scripts.


    8.6.15 Extraire des différences et introduire des mises à jour dans un fichier source

    Suivez l'une de ces procédures pour extraire les différences par rapport au fichier source et créer des fichiers diff unifiés file.patch0 ou file.patch1 selon l'emplacement du fichier :

         $ diff -u file.old file.new1 > file.patch0
         $ diff -u old/file new1/file > file.patch1
    

    Le fichier diff (aussi appelé rustine ou patch) est utilisé pour envoyer des mises à jour du programme. Celui qui le reçoit peut appliquer cette mise à jour à un autre fichier file avec :

         $ patch -p0 file < file.patch0
         $ patch -p1 file < file.patch1
    

    Si vous avez trois versions d'un code source, vous pouvez les mélanger plus efficacement avec diff3 :

         $ diff3 -m file.mine file.old file.yours > file
    

    8.6.16 Convertir un gros fichier en plusieurs petits

         $ split -b 650m file   # sépare file en morceaux de 650Mo
         $ cat x* >largefile    # assemble les fichiers en 1 gros fichier
    

    8.6.17 Extraire des données d'un tableau contenu dans un fichier texte

    Considérons un fichier texte DPL dans lequel tous les responsables précédents du projet Debian (DPL, Debian Project Leader) et leur date d'investiture sont listés séparés par des espaces dans un tableau.

         Ian     Murdock   August  1993
         Bruce   Perens    April   1996
         Ian     Jackson   January 1998
         Wichert Akkerman  January 1999
         Ben     Collins   April   2001
         Bdale   Garbee    April   2002
         Martin  Michlmayr March   2003
    

    AWK est fréquemment utilisé pour extraire des données à partir de ce type de tableaux.

         $ awk '{ print $3 }' <DPL                   # mois d'investiture
         August
         April
         January
         January
         April
         April
         March
         $ awk '($1=="Ian") { print }' <DPL          # DPL appelé Ian
         Ian     Murdock   August  1993
         Ian     Jackson   January 1998
         $ awk '($2=="Perens") { print $3,$4 }' <DPL # quand Perens a été investi
         April 1996
    

    Des shells comme Bash peuvent aussi être utilisés pour ce genre de fichiers :

         $ while read first last month year; do
             echo $month
           done <DPL
         ... même sortie que le premier exemple Awk
    

    Ici, la commande de Bash read utilise les caractères de $IFS (internal field separators, séparateurs de champs internes) pour séparer les lignes en mots.

    Si vous changez $IFS à ":", vous pouvez traiter le fichier /etc/passwd avec le shell :

         $ oldIFS="$IFS"   # garde l'ancienne valeur
         $ IFS=":"
         $ while read user password uid gid rest_of_line; do
             if [ "$user" = "osamu" ]; then
               echo "$user's ID is $uid"
             fi
           done < /etc/passwd
         osamu's ID is 1001
         $ IFS="$oldIFS"   # remet l'ancienne valeur
    

    (Si Awk est utilisé pour faire cela, utilisez FS=":" pour régler le séparateur de champs.)

    IFS est aussi utilisé par le shell pour séparer les résultats de l'expansion de paramètres, de la substitution de commande, et l'expansion arithmétique. Celles-ci ne sont pas effectuées à l'intérieur de guillemets simples ou doubles. La valeur par défaut de IFS est <space>, <tab> et <newline>.

    Faites attention en utilisant IFS. Des choses étranges peuvent survenir, lorsque le shell interprète certaines parties du script comme entrée.

         $ IFS=":,"                        # utilise ":" et "," come IFS
         $ echo IFS=$IFS,   IFS="$IFS"     # echo est une commande Bash
         IFS=  , IFS=:,
         $ date -R                         # une simple sortie de commande
         Sat, 23 Aug 2003 08:30:15 +0200
         $ echo $(date -R)                 # sous-shell --> entrée vers
                                             le shell principal
         Sat  23 Aug 2003 08 30 36 +0200
         $ unset IFS                       # restaure la valeur par défaut
         $ echo $(date -R)
         Sat, 23 Aug 2003 08:30:50 +0200
    

    8.6.18 Bouts de scripts pour les tubes

    Les scripts suivants font des choses sympa avec les tubes.

         find /usr | egrep -v "/usr/var|/usr/tmp|/usr/local"
                              # trouve tous les fichiers de /usr sauf certains
         xargs -n 1 command   # exécute command avec tous les arguments de stdin
         xargs -n 1 echo |    # place chaque argument séparé par des espaces
                                sur une ligne
         xargs echo      |    # fusionne toutes les lignes en une seule
         grep -e pattern|     # extrait les lignes contenant pattern
         cut -d: -f3 -|
                 # extrait le 3e champ séparé par : (fichier passwd, etc.)
         awk '{ print $3 }' | # extrait le 3e champ séparé par des espaces
         awk -F'\t' '{ print $3 }' |
                 # extrait le 3e champ séparé par des tabulations
         col -bx |            # supprime les retour-arrières et transforme
                                les tabulations en espaces
         expand -|            # transforme les tabulations
         sort -u|             # trie et supprime les doublons
         
         tr '\n' ' '|         # concatène les lignes en une seule
         tr '\r' ''|          # supprime CR
         tr 'A-Z' 'a-z'|      # convertit les majuscules en minuscules
         sed 's/^/# /'|       # change chaque ligne en commentaire
         sed 's/\.ext//g'|    # supprime .ext
         sed  -n -e 2p|       # affiche la 2e ligne
         head -n 2 -|         # affiche les 2 premières lignes
         tail -n 2 -|         # affiche les 2 dernières lignes
    

    8.6.19 Bouts de scripts pour boucler sur chaque fichier

    Les façons suivantes de boucler sur chaque fichier correspondant à *.ext assure une gestion correcte des noms de fichiers atypiques comme ceux ayant des espaces et effectuent la même chose :


    8.6.20 Série de courts scripts en Perl

    Tous les scripts Awk peuvent être réécrits avec Perl. Par exemple :

         awk '($2=="1957") { print $3 }'|
    

    peut être remplacé par l'une des lignes suivantes au choix :

         perl -ne '@f=split; if ($f[1] eq "1957") { print "$f[2]\n"}' |
         perl -ne 'if ((@f=split)[1] eq "1957") { print "$f[2]\n"}' |
         perl -ne '@f=split; print $f[2] if ( $f[1]==1957 )' |
         perl -lane 'print $F[2] if $F[1] eq "1957"' |
    

    On peut enlever tous les espaces dans les arguments de perl dans la ligne précédente et prendre avantage de la conversion automatique entre les nombres et les chaînes de caractères en Perl :

         perl -lane 'print$F[2]if$F[1]eq+1957' |
    

    Voir perlrun(1) pour les options de la ligne de commande. Pour des scripts Perl plus fous, le site http://perlgolf.sourceforge.net peut être intéressant.


    8.6.21 Récupérer du texte ou une archive de liste de diffusion à partir d'une page web

    Les commandes suivantes récupèrent une page web dans un fichier texte. Très utile pour copier des configurations depuis le Web.

         $ lynx -dump http://www.remote-site.com/help-info.html >textf
         ile
    

    links et w3m peuvent aussi être utilisés, avec de légères différences dans le rendu.

    S'il s'agit d'une archive de liste de diffusion, utilisez munpack pour obtenir les contenus MIME à partir du texte.


    8.6.22 Imprimer joliment une page web

    Les commandes suivantes vont lire une page web et l'imprimer sur une imprimante/dans un fichier PostScript.

         $ apt-get install html2ps
         $ html2ps URL | lpr
    

    Voir lpr/lpd, Section 3.6.1. Regardez aussi a2ps et mpage pour créer des fichiers PostScript.


    8.6.23 Imprimer joliment une page de manuel

    Les commandes suivantes impriment une page de manuel sur une imprimante/un fichier PostScript.

         $ man -Tps some-man-page | lpr
         $ man -Tps some-man-page | mpage -2 | lpr
    

    8.6.24 Joindre deux fichiers PostScript ou PDF

    Vous pouvez joindre deux fichiers PostScript ou PDF.

         $ gs -q -dNOPAUSE -dBATCH -sDEVICE=pswrite \
           -sOutputFile=bla.ps -f foo1.ps foo2.ps
         $ gs -q -dNOPAUSE -dBATCH -sDEVICE=pdfwrite \
           -sOutputFile=bla.pdf -f foo1.pdf foo2.pdf
    

    8.6.25 Mesurer la durée d'une commande

    Affiche le temps pris par un processus.

         # time commande >/dev/null
         real    0m0.035s       # durée sur l'horloge (temps réel écoulé)
         user    0m0.000s       # durée en mode utilisateur
         sys     0m0.020s       # durée en mode noyau
    

    8.6.26 Commande nice

    Utilisez nice (du paquet GNU shellutils) pour régler la « gentillesse » (valeur nice) d'une commande lors de son exécution. renice (paquet bsdutils) ou top peuvent changer la valeur nice d'un processus. Le processus le plus lent (priorité la plus basse) aura une valeur de 19 ; les valeurs négatives sont not-nice (NdT : litt. pas gentilles), une valeur de -20 étant donnée au processus le plus rapide (priorité la plus haute). Seul le superutilisateur peut donner des valeurs nice négatives.

         # nice  -19 top                                         # très gentil
         # nice --20 cdrecord -v -eject speed=2 dev=0,0 disk.img # très rapide
    

    Parfois, une valeur extrême de nice fait plus de mal que de bien au système. Utilisez cette commande en faisant attention.


    8.6.27 Programmer des activités (cron, at)

    Utilisez cron et at pour programmer des tâches sous Linux. Consultez at(1), crontab(5), crontab(8).

    Exécutez la commande crontab -e pour créer ou éditer un fichier crontab pour programmer des événements régulièrement. Exemple de fichier crontab :

         # utilise /bin/sh pour exécuter les commandes, quoi que dise /etc/passwd
         SHELL=/bin/sh
         # envoie un courrier électronique à Paul contenant tous les résultats,
         # quelle que soit la personne à qui appartienne la crontab
         MAILTO=paul
         # Minute Heure JourDuMois Mois JourDeLaSemaine commande
         # est exécuté à 00:05 chaque jour
         5  0  *  * *   $HOME/bin/daily.job >> $HOME/tmp/out 2>&1
         # est exécuté à 14:15 le 1e de chaque mois -- le résultat est envoyé à Paul
         # par courrier électronique
         15 14 1  * *   $HOME/bin/monthly
         # est exécuté à 22:00 chaque jour de la semaine(1-5), ennuie Joe.
         # % pour une nouvelle ligne, dernier % pour cc:
         0 22 *   * 1-5 mail -s "It's 10pm" joe%Joe,%%Where are your kids?%.%%
         23 */2 1 2 *   echo "run 23 minutes after 0am, 2am, 4am ..., on Feb 1"
         5  4 *   * sun echo "run at 04:05 every sunday"
         # est exécuté à 03:40 le premier lundi de chaque mois
         40 3 1-7 * *   [ "$(date +%a)" == "Mon" ] && command -args
    

    Exécutez la commande at pour programmer une tâche unique :

         $ echo 'command -args'| at 3:40 monday
    

    8.6.28 Changement de console avec screen

    Le programme screen permet d'exécuter plusieurs terminaux virtuels avec un shell intéractif sur chacun, sur un unique terminal physique ou émulateur de terminal. Même si vous utilisez les consoles virtuelles de Linux ou plusieurs fenêtres xterm, explorer screen vaut le coup, de par son nombre de possibilités, qui incluent


    8.6.28.1 Scénario d'accès distant

    Si vous vous connectez fréquemment sur une machine Linux depuis un terminal distant ou en utilisant un terminal VT100, screen vous facilitera la vie avec la possibilité de détacher une session.

  • Supposez que vous êtes connectés via une connexion téléphonique, et que vous exécutez une session screen complexe avec des éditeurs et des programmes ouverts dans plusieurs fenêtres.

  • Vous avez alors besoin de quitter votre terminal, mais vous ne voulez pas perdre votre travail en raccrochant.

  • Tapez simplement ^A d pour détacher la session, puis déconnectez-vous. (Ou encore plus rapide, tapez ^A DD pour que screen détache la session et déconnecte lui-même.)

  • Quand vous vous connectez de nouveau, entrez la commande screen -R, et screen va automatiquement réattacher toutes les fenêtres que vous aviez ouvertes.


  • 8.6.28.2 Commandes typiques de screen

    Une fois que screen est démarré, toutes les entrées au clavier sont envoyées à la fenêtre excepté la combinaison de touches de commande, par défaut ^A. Toutes les commandes screen sont entrées en tapant ^A et une touche unique [ainsi que des paramètres]. Commandes utiles :

         ^A ?     affiche un écran d'aide (affiche les combinaisons de touches)
         ^A c     crée une nouvelle fenêtre et l'affiche
         ^A n     va à la fenêtre suivante
         ^A p     va à la fenêtre précédente
         ^A 0     va à la fenêtre numéro 0
         ^A w     affiche la liste des fenêtres
         ^A a     envoie Ctrl-A à la fenêtre courante
         ^A h     enregistre une copie de la fenêtre courante dans un fichier
         ^A H     commence/termine l'enregistrement de la fenêtre courante dans
                  un fichier
         ^A ^X    verrouille le terminal (protection par mot de passe)
         ^A d     détache la session screen du terminal
         ^A DD    détache la session screen du terminal et déconnecte
    

    Ceci est seulement un petit aperçu des possibilités de screen. S'il y a quelquechose que vous souhaiteriez que screen fasse pour vous, il y a des chances qu'il puisse ! Consultez screen(1) pour plus de détails.


    8.6.28.3 Backspace et/ou Ctrl-H dans une session screen

    Si la touche backspace et/ou Ctrl-H ne marchent plus correctement lorsque vous exécutez screen, éditez /etc/screenrc, trouvez la ligne

         bindkey -k kb stuff "\177"
    

    et commentez-la (càd, ajoutez « # » devant).


    8.6.29 Bases pour tester un réseau

    Installez les paquets netkit-ping, traceroute, dnsutils, ipchains (noyau 2.2) iptables (noyau 2.4), et net-tools, puis :

         $ ping yahoo.com            # teste la connexion Internet
         $ traceroute yahoo.com      # trace les paquets IP
         $ ifconfig                  # affiche la configuration de la machine
         $ route -n                  # affiche la configuration de routage
         $ dig [@dns-server.com] host.dom [{a|mx|any}] |less
               # affiche les enregistrements DNS de host.dom
               # sur dns-server.com pour un enregistrement {a|mx|any}
         $ ichains  -L -n |less      # affiche le filtre de paquets (noyau 2.2)
         $ iptables -L -n |less      # affiche le filtre de paquets (noyau 2.4)
         $ netstat -a                # recherche tous les ports ouverts
         $ netstat -l --inet         # recherche tous les ports en écoute
         $ netstat -ln --tcp         # recherche tous les ports tcp en écoute
                                       (affichage numérique)
    

    8.6.30 Vider les courriers électroniques de la file locale

    Pour vider la file locale des courriers électroniques présents :

         # exim -q    # vide les courriers électroniques en attente
         # exim -qf   # vide tous les courriers électroniques
         # exim -qff  # vide même les courriers électroniques gelés
    

    -qff est peut-être une meilleure option pour le script /etc/ppp/ip-up.d/exim. Pour Sarge, remplacez exim par exim4.


    8.6.31 Supprimer les courriers électroniques gelés de la file locale

    Pour supprimer les courriers électroniques gelés de la file locale en renvoyant un message d'erreur :

         # exim -Mg `mailq | grep frozen | awk '{ print $3 }'`
    

    Pour Sarge, remplacez exim par exim4.


    8.6.32 Redélivrer le contenu de mbox

    Vous devez redélivrer manuellement les courriels dans vos boîtes triées de votre répertoire personnel depuis le fichier /var/mail/username si votre répertoire personnel est devenu plein ou si procmail a planté. Après avoir fait de l'espace dans le répertoire personnel, lancez :

         # /etc/init.d/exim stop
         # formail -s procmail </var/mail/username
         # /etc/init.d/exim start
    

    Pour Sarge, remplacez exim par exim4.


    8.6.33 Supprimer le contenu d'un fichier

    Pour supprimer le contenu d'un fichier, par exemple un fichier de journal, n'utilisez pas rm pour effacer le fichier et créer ensuite un fichier vide, parce que le fichier peut toujours être accédé entre les commandes. Ce qui suit est une façon sûre de supprimer le contenu d'un fichier.

         $ :>file-to-be-cleared
    

    8.6.34 Fichiers fantômes

    Les commandes suivantes créent des fichiers fantômes ou vides.

         $ dd if=/dev/zero    of=filename bs=1k count=5 # 5Ko sans contenu
         $ dd if=/dev/urandom of=filename bs=1M count=7 # 7Mo de contenu aléatoire
         $ touch filename # crée un fichier de taille 0
                            (si le fichier existe, met à jour mtime)
    

    Par exemple, les commandes suivantes exécutées depuis le shell de la disquette de dméarrage Debian efface tout le contenu du disque dur /dev/hda.

         # dd if=/dev/urandom of=/dev/hda ; dd if=/dev/zero of=/dev/hda
    

    8.6.35 chroot

    Le programme chroot, chroot(8), nous permet de lancer plusieurs environnements GNU/Linux simultanément sur un seul système sans redémarrer.

    On peut aussi lancer un programme demandant des ressources comme apt-get ou dselect dans le chroot d'une machine rapide. On monte alors par NFS le système de fichiers d'une machine auxiliaire lente sur la machine rapide, en lecture/écriture, le point de montage étant le répertoire chroot.


    8.6.35.1 Exécuter plusieurs versions de Debian avec chroot

    Un environnment chroot Debian peut aisément être créé par la commande debootstrap de Woody. Par exemple, pour créer un chroot Sid sur /sid-root avec une connexion Internet rapide :

         main # cd / ; mkdir /sid-root
         main # debootstrap sid /sid-root http://ftp.debian.org/debian/
         ... regardez le système se télécharger
         main # echo "proc-sid /sid-root/proc proc none 0 0" >> /etc/fstab
         main # mount proc-sid /sid-root/proc -t proc
         main # cp /etc/hosts /sid-root/etc/hosts
         main # chroot /sid-root /bin/bash
         chroot # cd /dev; /sbin/MAKEDEV generic ; cd -
         chroot # apt-setup # set-up /etc/apt/sources.list
         chroot # vi /etc/apt/sources.list # mettre la source sur unstable
         chroot # dselect  # ou aptitude, installez mc et vim :-)
    

    A ce point, vous devriez avoir un système Debian complètement fonctionnel, avec lequel vous pouvez jouer sans avoir peur de toucher votre installation Debian principale.

    Cette astuce avec debootstrap peut aussi être utilisée pour installer Debian sur un système dans utiliser le disque d'installation Debian mais celui d'une autre distribution GNU/Linux. Voir http://www.debian.org/releases/stable/i386/apcs04.


    8.6.35.2 Configurer login pour chroot

    Taper chroot /sid-root /bin/bash est facile, mais cela garde toutes les variables d'environnement, ce que vous pouvez ne pas vouloir, et apporte d'autres problèmes. Une meilleure approche est d'exécuter un autre processus login sur un terminal virtuel différent où vous pouvez vous connecter au chroot directement.

    Puisque, sur les systèmes Debian par défaut, les consoles Linux sont de tty1 à tty6 et X Window System sur tty7, configurons une console chroot sur tty8. Après avoir créé un système chroot comme décrit dans Exécuter plusieurs versions de Debian avec chroot, Section 8.6.35.1, exécutez ce qui suit en root sur le système principal :

         main # echo "8:23:respawn:/usr/sbin/chroot /sid-root "\
                "/sbin/getty 38400 tty8"  >> /etc/inittab
         main # init q    # reload init
    

    8.6.35.3 Configurer X pour chroot

    Vous voulez exécuter les dernières version de X et GNOME en toute sécurité dans votre chroot ? C'est possible ! L'exemple suivant permet d'exécuter GDM sur le terminal virtuel vt9.

    D'abord, installez un système chroot comme décrit dans Exécuter plusieurs versions de Debian avec chroot, Section 8.6.35.1. Avec le root du système principal, copiez les fichiers de configration importants vers le système chroot.

         main # cp /etc/X11/XF86Config-4 /sid-root/etc/X11/XF86Config-4
         main # chroot /sid-root # ou utilisez la console chroot
         chroot # cd /dev; /sbin/MAKEDEV generic ; cd -
         chroot # apt-get install gdm gnome x-window-system
         chroot # vi /etc/gdm/gdm.conf # faites s/vt7/vt9 dans la section [servers]
         chroot # /etc/init.d/gdm start
    

    Ici, /etc/gdm/gdm.conf a été édité pour que la console virtuelle de lancement soit vt9 au lieu de vt7.

    Maintenant vous pouvez facilement passer de l'environnement X du chroot à celui du système principal simplement en changeant de terminal virtuel, par exemple en utilisant Ctrl-Alt-F7 et Ctrl-Alt-F9. Amusez-vous bien !

    [FIXME] Ajouter un commentaire et un lien vers le script gdm du chroot.


    8.6.35.4 Exécuter d'autres distributions avec chroot

    Un environnement chroot avec une autre distribution peut facilement être créé. Vous installez un système sur une partition séparée en utilisant son installateur. Si sa partition racine est /dev/hda9 :

         main # cd / ; mkdir /other-dist
         main # mount -t ext3 /dev/hda9 /other-dist
         main # chroot /other-dist /bin/bash
    

    La suite est similaire à Exécuter plusieurs versions de Debian avec chroot, Section 8.6.35.1, Configurer login pour chroot, Section 8.6.35.2, et Configurer X pour chroot, Section 8.6.35.3.


    8.6.35.5 Compiler un paquet avec chroot

    Il existe un paquet chroot plus spécialisé, pbuilder, qui construit un système chroot et compile un paquet dans le chroot. C'est un système idéal pour vérifier que les dépendances de compilation d'un paquet sont correctes, et pour être sûr que des dépendances non nécessaires ou fausses n'existent dans le paquet résultant.


    8.6.36 Comment vérifier les liens durs

    Vous pouvez vérifier si deux fichiers sont le même avec deux liens durs avec :

         $ ls -li file1 file2
    

    8.6.37 Monter une image de disque dur

    Si file.img contient l'image d'un disque dur et que le disque dur original avait une configuration xxxx = (octets/secteur) * (secteurs/cylindres), les commandes suivantes vont le monter sur /mnt :

         # mount -o loop,offset=xxxx file.img /mnt
    

    Notez que la plupart des disques durs ont 512 octets/secteur.


    8.6.38 Samba

    Bases pour récupérer des fichiers depuis Windows :

         # mount -t smbfs -o username=myname,uid=my_uid,gid=my_gid \
                 //server/share /mnt/smb  # monte un répertoire Windows sous Linux
         # smbmount //server/share /mnt/smb \
                 -o "username=myname,uid=my_uid,gid=my_gid"
         # smbclient -L 192.168.1.2 # list the shares on a computer
    

    Les voisins de Samba peuvent être trouvés depuis Linux :

         # smbclient -N -L ip_address_of_your_PC | less
         # nmblookup -T "*"
    

    8.6.39 Utilitaires pour les systèmes de fichiers étrangers

    Un grand nombre de systèmes de fichiers est supporté par le noyau Linux, et peuvent être utilisés simplement en montant les périphériques les contenant. Pour certains systèmes de fichiers, il existe aussi des outils spécifiques permettant de les utiliser sans les monter. Ces opérations sont accomplies par des programmes en espace utilisateur, et donc le support du système de fichiers par le noyau n'est pas nécessaire.

    Pour créer et vérifier un système de fichiers FAT MSDOS, le paquet dosfstools est utile.


    8.7 Fautes courantes à éviter

    Voici quelques exemples d'actions dangereuses. Les aspects négatifs seront amplifiés si vous utilisez le compte root.


    8.7.1 rm -rf .*

    Dans rm -rf .*, ".*" est remplacé et contient "." and "..", ce qui, si vous en avez les privilèges, supprime aussi tous les répertoires à côté du répertoire courant.


    8.7.2 rm /etc/passwd

    La perte de fichiers importants comme /etc/passwd par stupidité est dur. Le système Debian en effectue des sauvegardes régulières dans /var/backups/. Lorsque vous restaurez ces fichiers, vous devez manuellement configurer les permissions.

         # cp /var/backups/passwd /etc/passwd
         # chmod 644 /etc/passwd
    

    Voir aussi Récupérer les données de sélection des paquets, Section 6.3.4.


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    Debian Reference
    Chapitre 9 - Configurer un système Debian


    Ce chapitre décrit seulement les bases de la configuration du système. Avant de lire ce chapitre, vous devriez lire Installation du système Debian, Chapitre 3.

    Pour ceux qui sont intéressés par la sécurité, il est hautement recommandé de lire Securing Debian Manual qui se trouve dans le paquet harden-doc.


    9.1 Initialisation du système

    Debian utilise le système de scripts d'initialisation System V. Voir Le programme init, Section 2.4.1 pour une introduction.


    9.1.1 Personnaliser les scripts d'initialisation

    Le moyen le plus facile de contrôler le comportement d'un script d'initialisation est de changer les variables d'environnement dans le fichier situé dans le répertoire /etc/default ayant le même nom que le script d'initialisation. [31] Par exemple, /etc/default/hotplug peut-être utilisé pour contrôler comment /etc/init.d/hotplug fonctionne. Le fichier /etc/default/rcS peut être utilisé pour personnaliser les défauts au démarrage pour motd, sulogin, etc.

    Si vous ne pouvez pas obtenir le comportement que vous souhaitez en changeant ces variables, alors vous pouvez modifier les scripts eux-mêmes : ce sont tous des fichiers de configuration.


    9.1.2 Personnaliser le journal du système

    Le journal du système peut être configuré par le fichier /etc/syslog.conf. Utilisez le paquet colorize pour colorier les fichiers du journal. Voir syslogd(8) et syslog.conf(5).


    9.1.3 Optimisation de l'accès au matériel

    Quelques outils pour l'optimisation du matériel sont donnés à l'administrateur système avec Debian.

    Monter un système de fichiers avec l'option noatime permet aussi d'accélérer les accès en lecture au fichier. Voir fstab(5) et mount(8).

    Certains matériels peuvent être optimisés directement dans le noyau Linux lui-même à travers le système de fichiers proc. Voir Trop de fichiers ouverts, Section 7.2.7.

    Il existe beaucoup d'utilitaires de configuration pour du matériel spécifique dans Debian. Beaucoup d'entre eux répondent à des besoins spécifiques des portables. Voici quelques paquets intéressants disponibles dans Debian.

    ACPI est un modèle de gestion d'énergie plus récent qu'APM.

    Certains de ces paquets ont besoin de modules du noyau spéciaux, qui sont inclus dans les dernières sources du noyau dans la plupart des cas. En cas de problème, vous aurez peut-être besoin de patcher le noyau vous-même.


    9.2 Contrôle d'accès


    9.2.1 Contrôle des connexions avec PAM

    PAM (Pluggable Authentication Modules, Modules d'Authentification Greffables) permet de contrôler les connexions des utilisateurs.

         /etc/pam.d/*             # fichiers de contrôle de PAM
         /etc/pam.d/login         # fichier de contrôle de PAM pour la connexion
         /etc/security/*          # paramètres des modules de PAM
         /etc/securetty           # contrôle les connexions de root sur la console
         /etc/login.defs          # contrôle le comportement de login
    

    Changez le contenu du fichier /etc/pam.d/login comme suit, si vous voulez des terminaux non sécurisés mais ne demandant pas de mot de passe. Faites le à vos propres risques.

         #auth       required   pam_unix.so nullok
         auth       required   pam_permit.so
    

    Des astuces similaires peuvent être appliquées pour xdm, gdm, ..., pour avoir une console X sans mot de passe.

    Au contraire, installez cracklib2 et réglez /etc/pam.d/passwd comme suit, si vous voulez forcez une bonne politique de mots de passe.

         password required       pam_cracklib.so retry=3 minlen=6 difok=3
    

    Pour l'activation d'un compte, un mot de passe temporaire peut aussi être utile. Pour cela utilisez la commande passwd avec l'option -e. Voir passwd(1).

    Le nombre maximum de processus peut être réglé avec ulimit -u 1000 dans un shell Bash ou avec la configuration de /etc/security/limits.conf. D'autres paramètres comme core peuvent être réglés d'une façon similaire. La valeur initiale de PATH peut être réglée dans le fichier /etc/login.defs avant le script de démarrage du shell.

    La documentation de PAM est dans le paquet libpam-doc. Le Guide de l'Administrateur d'un Système Linux-PAM couvre la configuration de PAM, les modules disponibles, etc. La documentation inclut aussi le Guide du Développeur d'Applications Linux-PAM et le Guide du Développeurs de Modules Linux-PAM.


    9.2.2 Pourquoi GNU su ne supporte pas le groupe wheel

    C'est la célèbre phrase de Richard M. Stallman à la fin de l'ancienne page info su. Ne pas s'inquiéter : le su actuel de Debian utilise PAM, donc on peut restreindre l'accès de su à n'importe quel groupe en utilisant pam_wheel.so dans /etc/pam.d/su. Ce qui suit réglera le groupe adm du système Debian comme équivalent du groupe BSD wheel et autorisera su sans mot de passe pour les membres du groupe.

         # anti-RMS configuration in /etc/pam.d/su
         auth       required   pam_wheel.so group=adm
         
         # Wheel members to be able to su without a password
         auth       sufficient pam_wheel.so trust group=adm
    

    9.2.3 Objet des groupes par défaut

    Quelques groupes intéressants :

    Pour une liste complète, voir la section « FAQ » dans Securing Debian Manual, qui se trouve aussi dans le paquet harden-doc dans Woody. De plus, le nouveau paquet base-passwd (>3.4.6) contient une liste officielle :file:///usr/share/doc/base-passwd/users-and-groups.html.


    9.2.4 Travailler de façon sûre – sudo

    J'utilise sudo principalement comme protection contre ma stupidité. Utiliser sudo est toujours mieux que d'utiliser le système avec le compte root.

    Installez sudo et activez-le en configurant /etc/sudoers. Réglez aussi les possibilités de sudo pour les groupes dans file:///usr/share/doc/sudo/OPTIONS.

    Cette configuration fournit aux membres du groupe « staff » un accès à toutes les commandes lancées en tant que root avec sudo et donne aux membres du groupe « src » un accès à certaines commandes lancées en tant que root avec sudo.

    L'avantage de sudo est qu'il requiert seulement les mots de passe utilisateurs pour se connecter et que l'activité est surveillée. C'est un moyen simple de donner des pouvoirs à un administrateur débutant. Par exemple :

         $ sudo chown -R myself:mygrp .
    

    Bien sûr, si vous connaissez le mot de passe de root (comme beaucoup d'utilisateurs individuels), n'importe quelle commande peut être lancée en tant que root depuis un compte utilisateur :

         $ su -c "shutdown -h now"
         Password:
    

    (Je sais que je devrais limiter les privilèges du compte administrateur avec sudo. Mais comme c'est mon serveur personnel, je ne me suis pas encore embêté avec ça.)

    Un autre programme permet à des utilisateurs ordinaires de lancer des commandes avec les privilèges de root, voir le paquet super.


    9.2.5 Contrôle d'accès aux services

    Le super-serveur internet, inetd, est exécuté lors du démarrage par /etc/rc2.d/S20inetd (pour le niveau d'exécution 2) qui est un lien vers /etc/init.d/inetd. inetd permet de n'exécuter qu'un démon qui en invoque plusieurs autres, réduisant ainsi la charge du système.

    Lorsqu'une requête pour un service arrive, le protocole et le service sont identifiés en regardant dans la base de données stockée dans /etc/protocols et /etc/services. Pour un service internet normal, inetd utilise /etc/inetd.conf. Pour un service basé sur Sun-RPC, inetd utilise /etc/rpc.conf.

    Pour la sécurité du système, assurez-vous de désactiver les services non utilisés dans /etc/inetd.conf. Les services Sun-RPC doivent être actifs pour NFS et d'autres programmes basés sur RPC.

    Parfois, inetd n'exécute pas le serveur demandé directement, mais exécute le programme d'enveloppe de démon TCP/IP tcpd avec le serveur demandé comme argument dans /etc/inetd.conf. Dans ce cas, tcpd lance le serveur approprié après avoir enregistré dans le journal la requête et avoir fait quelques autres vérifications en utilisant les fichiers /etc/hosts.deny et /etc/hosts.allow.

    Si vous avez un problème avec l'accès à distance sur un système Debian récent, commentez la ligne "ALL: PARANOID" dans /etc/hosts.deny si elle existe.

    Pour plus de détails, voir inetd(8), inetd.conf(5), protocols(5), services(5), tcpd(8), hosts_access(5), et hosts_options(5).

    Pour plus d'information sur Sun-RPC, voir rpcinfo(8), portmap(8), et file:///usr/share/doc/portmap/portmapper.txt.gz.


    9.2.6 Centraliser l'identification – LDAP

    Utilisez Lightweight Directory Access Protocol (LDAP). Références :


    9.3 Graveurs de CD

    Les graveurs de CD sur interface ATAPI/IDE sont devenus des périphériques courants. Le CD un bon média pour sauvegarder et archiver un système pour un utilisateur individuel ayant besoin d'une capacité < 640 Mo. Pour des informations plus officielles, consultez le CD-Writing-HOWTO du LDP.


    9.3.1 Introduction

    D'abord, sachez qu'une interruption de l'envoi des données vers le graveur entraînera des erreurs irrécupérables sur le CD. Prenez donc un graveur avec un cache aussi gros que possible. Si le prix n'a pas d'importance, optez pour une version SCSI plutôt qu'ATAPI/IDE. Si vous avez le choix de l'interface IDE sur laquelle connecter le graveur, préférez celle sur bus PCI (une de celles de la carte mère) plutôt qu'une sur bus ISA (carte SB16, etc.).

    Un graveur connecté sur interface IDE doit être piloté par le pilote IDE-SCSI et non par le pilote CD IDE habituel pour les noyaux Linux 2.2 et 2.4. Le pilote SCSI générique doit aussi être activé. Pour cela, deux approches existent pour les noyaux distribués avec des distributions modernes (à la date de mars 2001).

    Pour le noyau Linux 2.6, vous devriez utiliser le pilote IDE et accéder au graveur de CD directement avec le nom de périphérique /dev/hdx. Vous pouvez utiliser le DMA de cette façon.


    9.3.2 Première approche : modules + lilo

    Ajoutez la ligne suivante à /etc/lilo.conf si vous utilisez le noyau distribué avec Debian. Si vous utilisez plusieurs options, listez-les en les séparant par des espaces.

         append="hdx=ide-scsi ignore=hdx"
    

    Ici, le graveur, accédé par le pilote ide-scsi, est identifié par hdx, où x représente :

         hdb      esclave sur le premier port IDE
         hdc      maître sur le second port IDE
         hdd      esclave sur le second port IDE
         hde ... hdh  sur un port IDE externe
    

    Lancez les commandes suivantes, en tant que root, pour activer les options après avoir terminé la configuration :

         # lilo
         # shutdown -h now
    

    9.3.3 Seconde approche : recompiler le noyau

    Debian utilise make-kpkg pour créer le noyau. Utilisez la nouvelle option --append_to_version avec make-kpkg pour créer plusieurs images du noyau. Voir Le noyau Linux et Debian, Chapitre 7.

    Utilisez la configuration suivante avec make menuconfig :


    9.3.4 Étapes post-configuration

    Le support pour le graveur peut être activé dans le noyau lors du démarrage avec les commandes suivantes :

         # echo ide-scsi >>/etc/modules
         # echo sg       >>/etc/modules
         # cd /dev; ln -sf scd0 cdrom
    

    Une activation manuelle peut aussi être effectuée avec :

         # modprobe ide-scsi
         # modprobe sg
    

    Après un redémarrage, vous pouvez vérifier l'installation avec :

         $ dmesg|less
         # apt-get install cdrecord
         # cdrecord -scanbus
    

    [Par Warren Dodge] Quelquefois, il peut y avoir des conflits entre ide-scsi et ide-cd s'il y a à la fois un lecteur de CDROM et un graveur CD-R/RW sur le système. Essayez d'ajouter ce qui suit dans votre fichier /etc/modutils/aliases, exécutez update-modules et redémarrez.

         pre-install      ide-scsi      modprobe ide-cd
    

    Cela force le pilote IDE à être chargé avant ide-scsi. Le pilote ide-cd prend le contrôle du lecteur de CDROM ATAPI—tout ce qu'on ne lui a pas dit d'ignorer. Cela laisse simplement les périphériques ignorés au contrôle de ide-scsi.


    9.3.5 Image de CD (bootable)

    Pour créer un CDROM contenant des fichiers contenus dans le répertoire target-directory/ en tant qu'image nommée cd-image.raw (CD bootable, format Joliet TRANS.TBL. Pour un CD non bootable, enlevez les options -b et -c), insérez une disquette de démarrage dans le premier lecteur de disquette et faites :

         # dd if=/dev/fd0 target-directory/boot.img
         # mkisofs -r -V volume_id -b boot.img -c bootcatalog -J -T \
                 -o cd-image.raw target_directory/
    

    Une utilisation amusante est de créer un CDROM DOS bootable. Si boot.img contient l'image d'une disquette de démarrage DOS, le CDROM démarrera comme si une disquette DOS était dans le premier lecteur de disquette (A:). Faire cela avec freeDOS est encore plus intéressant.

    L'image créée peut être vérifiée en la montant en utilisant le périphérique de boucle (loop device).

         # mount -t iso9660 -o ro,loop cd-image.raw /cdrom
         # cd /cdrom
         # mc
         # umount /cdrom
    

    9.3.6 Graver un CD (R, RW)

    Premier test avec les commandes suivantes (cas d'un graveur double vitesse)

         # nice --10 cdrecord -dummy speed=2 dev=0,0 disk.img
    

    Si le test est réussi, gravez un CD-R avec

         # nice --10 cdrecord -v -eject speed=2 dev=0,0 disk.img
    

    Ou gravez un CD-RW avec

         # nice --10 cdrecord -v -eject blank=fast speed=2 dev=0,0 disk.img
    

    Certains graveurs de CD marchent mieux avec

         # nice --10 cdrecord -v blank=all speed=2 dev=0,0 disk.img
    

    suivi de

         # nice --10 cdrecord -v -eject speed=2 dev=0,0 disk.img
    

    Deux étapes sont nécessaires pour empêcher que des fins d'attente SCSI lors du formatage n'interfèrent avec l'étape de gravure. Les arguments passés à nice peuvent avoir besoin d'un ajustement.


    9.3.7 Créer l'image d'un CD

    Certains CD-R et CD commerciaux ont des secteurs parasites à la fin qui les rendent incopiables par dd (le CD de Windows 98 est l'un d'eux). Le paquet cdrecord comprend la commande readcd. Utilisez-la pour copier le contenu de n'importe quel CD dans un fichier image. S'il s'agit d'un CD de données, montez-le et exécutez mount pour connaître sa taille. Divisez le nombre affiché (en blocs de 1024 octets) par 2 pour connaître le nombre de secteurs du CD (2048 octets). Lancez readcd avec les bonnes options et utilisez l'image du CD pour graver un CD-R/RW.

         # readcd target,lun,scsibusno # choisissez la fonction 11
    

    Ici, positionnez tous les paramètres de ligne de commande à 0 dans la plupart des cas. Parfois, le nombre de secteurs donné par readcd est trop important ! Utilisez le nombre donné par mount pour de meilleurs résultats.

    Il faut noter que l'utilisation de dd pose des problèmes avec un CD-ROM. La première exécution de dd peut causer un message d'erreur et entraîner une image disque plus petite avec la perte de la fin. La deuxième exécution de dd peut entraîner une image disque plus grande avec des données à jeter à la fin sur certains systèmes si la taille des données n'est pas spécifiée. Seule la seconde exécution de dd avec la taille des données correcte spécifiée, et sans éjecter le CD après un message d'erreur, semble permettre d'éviter ces problèmes. Si par exemple la taille de l'image affichée par df est 46301184 blocs, utilisez la commande suivante pour obtenir la bonne image disque (information empirique) :

         # dd if=/dev/cdrom of=cd.img bs=2048 count=$((46301184/2))
    

    9.3.8 Images de CD Debian

    Pour obtenir les dernières informations, consultez le site Debian CD.

    Si vous avez une connexion Internet rapide, installez par le réseau en utilisant :

    Si vous n'avez pas de connexion Internet rapide, achetez des CD depuis un vendeur de CD.

    Merci de ne pas gâcher la bande passante en téléchargeant des images de CD standard à moins que vous ne soyez un testeur d'images de CD (même avec la nouvelle méthode jigdo).

    Une image de CD à noter est celle de KNOPPIX - Système de Fichier Linux Fonctionnel sur CD. Ce CD démarre avec un système Debian fonctionnel sans s'installer sur le disque dur.


    9.3.9 Système de sauvegarde sur CD-R

    Pour copier les fichiers de configuration et de données importants sur CD-R, utilisez le script de sauvegarde backup. Voir aussi Copier et archiver un sous-répertoire entier, Section 8.3 et Sauvegarde différentielle et synchronisation de données, Section 8.4.


    9.3.10 Copier un CD audio sur un CD-R

    Je n'ai pas testé cela personnellement :

         # apt-get get install cdrecord cdparanoia
         # cdparanoia -s -B
         # cdrecord dev=0,0,0 speed=2 -v -dao -eject defpregap=1 -audio *.wav
    

    ou,

         # apt-get install cdrdao #disk at once
         # cdrdao read-cd --device /dev/cdrom --paranoia-mode 3 my_cd # lit le CD
         # cdrdao write --device /dev/cdrom --speed 8 my_cd    # grave un nouveau CD
    

    cdrdao fait une vraie copie (pas de trous, etc.).


    9.3.11 Graver des DVD-R, DVD-RW et DVD+RW

    Pour graver des DVD, il existe deux approches :


    9.4 X

    L'environnement X Window System est fourni par Xfree86. Il existe deux versions majeures du serveur X dans Debian : XFree86 Version 3.3 (XF3) et la série des XFree86 Version 4.x (XF4) toutes les deux basées sur les spécifications X11R6 de X.Org.

    Pour les bases sur X, référez-vous à X(7), et les XWindow-User-HOWTO et Remote X Apps mini-HOWTO du LDP. Pour un guide d'utilisation spécifique à Debian, lisez file:///usr/share/doc/xfree86-common/FAQ.gz fournie dans le paquet xfree86-common. Elle contient une revue intéressante et exhaustive des problèmes d'assignation des touches par Branden Robinson.

    Le serveur X, Section 9.4.3

    un programme sur la machine locale qui affiche des fenêtres X et/ou un bureau sur le moniteur (CRT, LCD) d'un utilisateur et accepte des entrées au clavier et à la souris.

    Clients X, Section 9.4.4

    un programme sur une machine (locale ou distante) qui exécute un logiciel d'application compatible avec X-Window.

    Cela inverse l'utilisation habituelle de « serveur » et « client » dans d'autres contextes.

    Il y a plusieurs façons de faire accepter les connexions distantes d'un client X (côté application) à un serveur X (côté affichage) :

    Toutes les méthodes de connexion distante, sauf ssh, ont besoin de l'activation des connexions TCP/IP au serveur X. Voir Utiliser X sur TCP/IP, Section 9.4.6.


    9.4.1 Paquets X

    Il existe quelques paquets globaux pour installer X sur un système Woody.

    x-window-system-core

    Ce paquet global fournit les composants essentiels pour une station de travail exécutant X Window System. Il fournit les bibliothèques X, un serveur X xserver-xfree86, un ensemble de polices, et un ensemble de clients et utilitaires X de base.

    x-window-system

    Ce paquet global fournit à peu près tous les composants de X Window System tels que développés par XFree86 Project, ainsi qu'un ensemble d'accessoires historiquement populaires. (Notamment, il dépend de x-window-system-core, twm, et xdm, càd pas besoin d'installer x-window-system-core si vous installez celui-ci.)

    xserver-common-v3

    Fichiers et utilitaires communs aux serveurs X XFree86 3.x (XF3)

    xserver-*

    Paquets supplémentaires pour le serveur XF3 afin de supporter du matériel non supporté par le nouveau serveur XF4 (xserver-xfree86), qu'elle qu'en soit la raison. Certaines cartes ATI mach64 anciennes ne sont pas supportées par XF4, certaines cartes vidéo plantent avec la version de XF4 de Woody, etc. (Pour connaître les paquets disponibles, utilisez apt-cache search xserver-|less. Tous les serveurs XF3 dépendent de xserver-common-v3.)

    Dans la plupart des cas, x-window-system est le paquet à installer. (Si vous voulez vous connecter par la console, assurez-vous de désactiver xdm tel que décrit dans « Je veux désactiver X au démarrage ! », Section 8.1.4.)


    9.4.2 Détection de matériel pour X

    Pour activer la détection du matériel lors de la configuration de X, installez les paquets suivants avant d'installer le système X :


    9.4.3 Le serveur X

    Consultez XFree86(1) pour des informations sur le serveur X.

    Exécution du serveur X depuis une console locale :

         $ startx -- :<display> vtXX
         par exemple :
         $ startx -- :1 vt8 -bpp 16
         ... exécution sur un terminal vt8 connecté à localhost:1 en mode 16 bpp
    

    Les arguments donnés après -- sont pour le serveur X.

    Notez que lorsque vous utilisez le script ~/.xserverrc pour personnaliser le démarrage du serveur X, il faut utiliser exec avec le serveur X réel. Sinon, cela peut rendre le serveur X lent à démarrer ou à quitter. Par exemple :

         #!/bin/sh
         exec /usr/bin/X11/X -dpi 100 -nolisten tcp
    

    9.4.3.1 Configurer le serveur X (version 4)

    Pour (re-)configurer un serveur XF4,

         # dpkg-reconfigure --priority=low xserver-common
         # dpkg-reconfigure --priority=low xserver-xfree86
    

    générera le fichier /etc/X11/XF86Config-4 et configurera X avec le script dexconf.


    9.4.3.2 Configurer le serveur X (version 3)

    Pour (re-)configurer un serveur XF3, par exemple pour une carte ATI mach64,

         # dpkg-reconfigure --priority=low xserver-common-v3
         # dpkg-reconfigure --priority=low xserver-mach64
    

    générera le fichier /etc/X11/XF86Config et configurera X avec le script xf86config-v3.


    9.4.3.3 Configurer manuellement le serveur X

    Avec Woody, pour ajouter des personnalisations à /etc/X11/XF86Config-4, n'éditez pas le fichier de configuration entre le texte :

         ### BEGIN DEBCONF SECTION
         [snip]
         ### END DEBCONF SECTION
    

    Au lieu de cela, ajoutez les personnalisations avant le texte. Par exemple, pour utiliser une carte video personnalisée, ajoutez quelquechose comme ce qui suit au début du fichier :

         Section "Device"
           Identifier        "Custom Device"
           Driver            "ati"
           Option            "NoAccel"
         EndSection
         
         Section "Screen"
           Identifier  "Custom Screen"
           Device      "Custom Device"
           Monitor     "Generic Monitor"
           DefaultDepth 24
           Subsection "Display"
             Depth       8
             Modes       "1280x960" "1152x864" "1024x768" "800x600" "640x480"
           EndSubsection
           Subsection "Display"
             Depth       16
             Modes       "1280x960" "1152x864" "1024x768" "800x600" "640x480"
           EndSubsection
           Subsection "Display"
             Depth       24
             Modes       "1280x960" "1152x864" "1024x768" "800x600" "640x480"
           EndSubsection
         EndSection
         
         Section "ServerLayout"
             Identifier        "Custom"
             Screen            "Custom Screen"
             InputDevice       "Generic Keyboard" "CoreKeyboard"
             InputDevice       "Configured Mouse" "CorePointer"
         EndSection
    

    Pour Sarge (testing au moment de l'écriture), si vous souhaitez garder les personnalisations de /etc/X11/XF86Config à travers la mise-à-jour, lancez les commandes suivantes en tant que root :

         # cp /etc/X11/XF86Config-4 /etc/X11/XF86Config-4.custom
         # md5sum /etc/X11/XF86Config-4 > /var/lib/xfree86/XF86Config-4.md5sum
         # dpkg-reconfigure xserver-xfree86
    

    Afin d'obtenir de belles polices de caractères, vous devez éditer /etc/X11/XF86Config-4 comme décrit dans Polices TrueType dans X, Section 9.4.13.

    Vérifiez aussi les autres parties de votre configuration X. De mauvais paramètres pour le moniteur peuvent donner un mal de tête plus important que de mauvaises polices, aussi assurez-vous que le taux de rafraichissement est aussi élevé que peut le supporter votre moniteur (85Hz est super, 75Hz est OK, 60Hz fait mal aux yeux).


    9.4.4 Clients X

    La plupart des clients X peuvent être démarrés comme ceci :

         client $ xterm -geometry 80x24+30+200 -fn 6x10 -display hostname:0 &
    

    Ici, les arguments de ligne de commande optionnels signifient :

    Le displayname (nom d'affichage) par défaut pour un programme client X (côté application) peut être défini par la variable d'environnement DISPLAY. Par exemple, avant de lancer un programme client X, on peut exécuter l'une des commandes suivantes pour cela :

         $ export DISPLAY=:0 
                 # Valeur par défaut, machine locale avec premier écran X
         $ export DISPLAY=hostname.fulldomain.name:0.2
         $ export DISPLAY=localhost:0
    

    Le démarrage peut être personnalisé avec le fichier ~/.xinitrc. Par exemple :

         xrdb -load $HOME/.Xresources
         xsetroot -solid gray &
         xclock -g 50x50-0+0 -bw 0 &
         xload -g 50x50-50+0 -bw 0 &
         xterm -g 80x24+0+0 &
         xterm -g 80x24+0-0 &
         twm
    

    Comme décrit dans Sessions X personnalisées, Section 9.4.5.1, cela outrepasse tout ce qu'une exécution normale de Xsession fait lorsqu'elle est démarrée depuis startx. Utilisez plutôt ~/.xsession et utilisez cette approche seulement en dernier recours. Voir xsetroot(1x), xset(1x) and Ressources X, Section 9.4.10.


    9.4.5 Sessions X

    Une session X (serveur X + client X) peut être lancée par :

    La console peut être rappelée par « Je veux désactiver X au démarrage ! », Section 8.1.4.


    9.4.5.1 Sessions X personnalisées

    Le script de démarrage par défaut /etc/X11/Xsession est une combinaison de /etc/X11/Xsession.d/50xfree86-common_determine-startup et /etc/X11/Xsession.d/99xfree86-common_start.

    L'exécution de /etc/X11/Xsession est affectée par /etc/X11/Xsession.options et consiste essentiellement en l'exécution d'un programme avec la commande exec trouvé en premier, en cherchant dans l'ordre suivant :

  • ~/.xsession ou ~/.Xsession, s'il existe.

  • /usr/bin/x-session-manager, s'il existe.

  • /usr/bin/x-window-manager, s'il existe.

  • /usr/bin/x-terminal-emulator, s'il existe.

  • La signification exacte de ces commandes est déterminée par le système de solutions de rechange de Debian décrit dans Commandes de rechange, Section 6.5.3. Par exemple :

         # update-alternatives --config x-session-manager
         ... ou
         # update-alternatives --config x-window-manager
    

    Pour que n'importe quel gestionnaire de fenêtre soit le défaut, tout en gardant les gestionnaires de session de GNOME et KDE installés, remplacez le fichier /etc/X11/Xsession.d/50xfree86-common_determine-startup par celui attaché au deuxième rapport de bogue à http://bugs.debian.org/168347 (j'espère que cela sera inclus rapidement) et éditez /etc/X11/Xsession.options comme suit pour désactiver le gestionnaire de session X :

         # /etc/X11/Xsession.options
         #
         # configuration options for /etc/X11/Xsession
         # See Xsession.options(5) for an explanation of the available options.
         # Default enabled
         allow-failsafe
         allow-user-resources
         allow-user-xsession
         use-ssh-agent
         # Default disabled (enable them by uncommenting)
         do-not-use-x-session-manager
         #do-not-use-x-window-manager
    

    Sans la modification ci-dessus, gnome-session et kdebase sont les paquets contenant ces gestionnaires de session X. Les enlever permet le gestionnaire de fenêtre d'être le défaut. (Beurk, une autre idée ?)

    Sur un système où /etc/X11/Xsession.options contient une ligne allow-user-xsession sans caractère la précédent, n'importe quel utilisateur peut personnaliser l'action de /etc/X11/Xsession en créant ~/.xsession ou ~/.Xsession.

    La dernière commande dans le fichier ~/.xsession devrait être de la forme exec some-window/session-manager pour démarrer votre gestionnaire de fenêtres/session favori.

    Un bon exemple de script ~/.xsession est donné par file:///usr/share/doc/xfree86-common/examples/xsession.gz.

    J'utilise ceci pour définir le gestionnaire de fenêtres, l'accès à l'écran et le support de la langue pour chaque compte utilisateur. Voir Démarrer une session X pour un utilisateur, Section 9.4.5.2, Devenir root sous X, Section 9.4.12, et Exemple de système X bilingue, Section 9.7.9.

    Si vous souhaitez avoir plusieurs clients X lancés automatiquement, voir les exemples de Clients X, Section 9.4.4 et appelez-les depuis ~/.xsession plutôt que ~/.xinitrc.

    D'autres ressources X spécifiques à chaque utilisateur peuvent être stockées dans ~/.Xresources. Voir Ressources X, Section 9.4.10.

    Des cartes clavier personnalisées et des actions spécifiques associées aux boutons de la souris peuvent être spécifiés dans le script de démarrage de l'utilisateur. Voir Clavier et souris sous X, Section 9.4.11.


    9.4.5.2 Démarrer une session X pour un utilisateur

    Suivant les principes décrits à Sessions X personnalisées, Section 9.4.5.1, un gestionnaire de session/fenêtres X spécifique à chaque utilisateur peut être activé en installant le paquet indiqué et en configurant le fichier ~/.xsession comme suit. (J'aime bien blackbox/fluxbox pour son style simple et sa rapidité.) :

    Voir Window Managers for X.


    9.4.5.3 Configurer KDE et GNOME

    Afin de configurer un environnement KDE ou GNOME complet, les meta-paquets suivants sont utiles :

    En installant ces paquets avec des outils qui gèrent la priorité « recommends », comme dselect et aptitude, vous aurez un choix de logiciel plus riche qu'en les installant avec apt-get.

    Si vous voulez une connexion à la console, assurez-vous de désactiver les gestionnaires d'affichage X, comme kdm, gdm, et wdm, qui peuvent être installés par le système de dépendances, en suivant les instructions décrites à « Je veux désactiver X au démarrage ! », Section 8.1.4.

    Si vous voulez avoir GNOME par défaut plutôt que KDE, configurez x-session-manager comme décrit à Commandes de rechange, Section 6.5.3.


    9.4.6 Utiliser X sur TCP/IP

    Comme les connexions TCP/IP distantes sans chiffrage peuvent être sujettes à des attaques d'écoute de ligne, la configuration par défaut de X de Debian désactive les sockets TCP/IP. Pensez à utiliser ssh pour des connexions X distantes (Voir Connexion à un serveur X distante – ssh, Section 9.4.8).

    La méthode décrite ici n'est pas encouragée à moins que l'on soit dans un environnement très sûr derrière un bon pare-feu et en présence d'utilisateurs de confiance uniquement. La configuration suivante sur le serveur X restaure les connexions TCP/IP :

         # find /etc/X11 -type f -print0 | xargs -0 grep nolisten
         /etc/X11/xinit/xserverrc:exec /usr/bin/X11/X -dpi 100 -nolisten tcp
    

    Supprimez -nolisten pour permettre les connexions TCP/IP à X.


    9.4.7 Connexion à un serveur X distant – xhost

    xhost autorise l'accès en se basant sur les noms d'hôtes, ce qui n'est pas sûr du tout. Les commandes suivantes permettent de désactiver la vérification de l'hôte et autorisent des connexions de n'importe où si les connexions TCP/IP sont autorisées (voir Utiliser X sur TCP/IP, Section 9.4.6) :

         $ xhost +
    

    Vous pouvez réactiver la vérification de l'hôte avec :

         $ xhost -
    

    xhost ne fait pas la différence entre les utilisateurs sur l'hôte distant. De plus, les noms d'hôtes (les adresses en fait) peuvent être falsifiés.

    Cette méthode doit être évitée même avec des critères sur les hôtes plus restrictifs si vous êtes sur un réseau dans lequel vous ne pouvez avoir confiance (par exemple avec une connexion PPP sur Internet). Voir xhost(1x).


    9.4.8 Connexion à un serveur X distante – ssh

    L'utilisation de ssh active une connexion sûre d'un serveur X local vers un serveur d'applications distant.

    Cette méthode permet l'affichage du client X distant comme s'il était connecté par une socket UNIX locale.


    9.4.9 L'émulateur de terminal X – xterm

    Apprenez tout sur xterm à l'adresse http://dickey.his.com/xterm/xterm.faq.html.


    9.4.10 Ressources X

    Beaucoup d'anciens programmes X, comme xterm, utilisent la base de données de ressources X pour configurer leur apparence. Le fichier ~/.Xresources est utilisé pour spécifier les ressources de l'utilisateur. Ce fichier est automatiquement ajouté aux ressources X par défaut au moment de la connexion. Les ressources X par défaut du système sont stockées dans /etc/X11/Xresources/* et les ressources par défaut des applications dans /etc/X11/app-defaults/*. Utilisez ces paramètres comme point de départ.

    Voici quelques paramètres intéressants à ajouter à ~/.Xresources :

         ! Règle la police à 9x15, plus lisible
         XTerm*font: 9x15
         
         ! Affiche une barre de défilement
         XTerm*scrollBar: true
         
         ! Règle la taille du tampon à 1000 lignes
         XTerm*saveLines: 1000
         
         ! Large kterm screen
         KTerm*VT100*fontList: -*-fixed-medium-r-normal--24-*,\
          -*-gothic-medium-r-normal--24-*,\
          -*-mincho-medium-r-normal--24-*
    

    Pour que ces paramètres prennent effet immédiatement, ajoutez-les à la base de données avec la commande :

         xrdb -merge ~/.Xresources
    

    Voir xrdb(1x).


    9.4.11 Clavier et souris sous X

    Le programme xmodmap est utilisé pour éditer et afficher la carte des modificateurs de clavier et la table des touches du clavier qui est utilisée par les applications clientes pour converter les codes touches des événements en symboles de touches sous X.

         $ xmodmap -pm
          ... affiche la carte des modificateurs courante
         $ xmodmap -pk | pager
          ... affiche la table clavier courante
         $ xmodmap -e "pointer = 3 2 1" # configure la souris pour les gauchers
         $ xmodmap ~/.xmodmaprc # configure le clavier comme dans ~/.xmodmaprc
    

    Il est généralement exécuté depuis le script de démarrage de session d'un utilisateur, ~/.xsession.

    Pour obtenir le code touche, lancez xev sous X et appuyez sur des touches. Pour obtenir la signification d'un symbole de touche, regardez les définitions de MACRO dans /usr/include/X11/keysymdef.h. Tous les #define de ce fichier ont le préfixe XK_ suivi du nom du symbole de touche.

    Voir xmodmap(1x).


    9.4.12 Devenir root sous X

    Si une application graphique a besoin d'être lancée avec les privilèges de root, utilisez les procédures suivantes pour le faire à partir du serveur X d'un utilisateur. N'essayez jamais de démarrer un serveur X depuis le compte root, pour vous garder d'éventuels risques de sécurité.

    Démarrez le serveur X avec un utilisateur normal et ouvrez un xterm. Ensuite :

         $ XAUTHORITY=$HOME/.Xauthority
         $ export XAUTHORITY
         $ su root
         Password:*****
         # printtool &
    

    Lorsque vous utilisez cette astuce pour effectuer un su vers un utilisateur non root, faites attention à ce que le fichier ~/.Xauthority soit lisible par le groupe de cet utilisateur.

    Cette séquence de commandes peut être automatisée en créant un fichier ~/.xsession sur le compte de l'utilisateur, avec les lignes suivantes :

         # Cela permet que X marche quand je fais un su pour devenir root
         if [ -z "$XAUTHORITY" ]; then
             XAUTHORITY=$HOME/.Xauthority
             export XAUTHORITY
         fi
         unset XSTARTUP
         # Si vous désirez un gestionnaire de fenêtres/session particulier,
         # décommentez les lignes suivantes et éditez-les
         #XSTARTUP=/usr/bin/blackbox
         # Démarre le programme de gestion de fenêtres/session
         if [ -z "$XSTARTUP" ]; then
           if [ -x /usr/bin/x-session-manager ]; then
             XSTARTUP=x-session-manager
           elif [ -x /usr/bin/x-window-manager ]; then
             XSTARTUP=x-window-manager
           elif [ -x /usr/bin/x-terminal-emulator ]; then
             XSTARTUP=x-terminal-emulator
           fi
         fi
         # exécute le gestionnaire de fenêtres/session sélectionné
         exec $XSTARTUP
    

    Ensuite, exécutez su (pas su -) dans une fenêtre xterm de l'utilisateur. Maintenant vous pouvez exécuter des applications graphiques avec les privilèges de root sur l'écran X d'un utilisateur normal. Cette astuce fonctionne tant que le Xsession par défaut est utilisé. Si un utilisateur personnalise ~/.xinit ou ~/.xsession, la variable d'environnement XAUTHORITY mentionnée ci-dessus doit être positionnée de la même façon dans ces scripts.

    Une autre méthode est d'utiliser le paquet sudo :

         $ sudo xterm
         ... ou
         $ sudo -H -s
    

    Ici le fichier /root/.bashrc doit contenir :

         if [ $SUDO_USER ]; then
             sudo -H -u $SUDO_USER xauth extract - $DISPLAY | xauth merge -
         fi
    

    Cela marche bien même si le répertoire home de l'utilisateur est sur une partition NFS, puisque root ne lit pas le fichier .Xauthority.

    Il existe aussi des paquets spécialisés dans ce but : kdesu, gksu, gksudo, gnome-sudo, et xsu. Enfin, trois autres méthodes peuvent être utilisées pour atteindre des résultats similaires : créer un lien symbolique depuis /root/.Xauthority vers celui de l'utilisateur ; utiliser le script \|[quot ]\|sux\|[quot ]\| ; ou mettre xauth merge ~USER_RUNNING_X/.Xauthority dans le script d'initialisation de root.

    Plus d'informations sur la liste de diffusion debian-devel.


    9.4.13 Polices TrueType dans X

    Le xfs standard de XFree86-4 fonctionne bien avec les polices TrueType. Il faut installer un autre serveur de polices comme xfs-xtt si vous utilisez XFree86-3.

    Vous avez simplement besoin de vous assurer que les applications que vous voulez utiliser avec les polices TrueType sont liées avec les bibliothèques libXft ou libfreetype (vous n'avez probablement pas à vous en soucier si vous utilisez des .deb précompilés).

    D'abord, configurez l'infrastructure de support des polices.

    Ensuite, installez des paquets de polices suivant les DFSG :

    Puisque les polices libres sont parfois limitées, l'installation ou le partage de certaines polices TrueType commerciales est une option pour les utilisateurs Debian. Afin de rendre ce processus facile pour l'utilisateur, il existe certains paquets :

    Vous aurez ainsi une très bonne sélection de polices TrueType au prix de la contamination de votre système libre par des polices non-libres.

    Tous ces paquets de polices dans Debian devraient marcher sans effort et être disponibles pour tous les programmes X qui utilisent le système de polices standard. Cela inclut par exemple Xterm, Emacs et la plupart des autres applications non-KDE et non-GNOME.

    Maintenant, lancez xfontsel et sélectionnez une police TrueType dans le menu « fndry ». Vous devriez voir un grand nombre d'entrées non grisées dans le menu « fmly ».

    Pour KDE2.2 et GNOME1.4 (avec libgdkxft0, qui est un hack pour que GTK1.2 fasse de l'anticrénelage sur les polices), vous devez configurer Xft1 aussi. Xft1 est obsolète, et n'est utilisé pratiquement que par GNOME1.4 et KDE2.2. Éditez le fichier /etc/X11/XftConfig et ajoutez une ligne

             dir "/var/lib/defoma/x-ttcidfont-conf.d/dirs/TrueType"
    

    avant les autres lignes dir. [34]

    Pour GNOME2 et KDE3 (après la sortie de Sarge), vous devez configurer fontconfig que Xft2 utilise pour trouver les polices. [35] Vous ne devriez pas à avoir installer autre chose pour cela, puisque tous les paquets utilisant fontconfig auront une dépendance sur lui.

    D'abord, regardez le fichier /etc/fonts/fonts.conf. Il devrait y avoir une ligne comme celle ci-dessous. Sinon, éditez /etc/fonts/local.conf et ajoutez :

             <dir>/var/lib/defoma/x-ttcidfont-conf.d/dirs/TrueType</dir>
    

    juste après la ligne <fontconfig>

    fontconfig devrait prendre cela en compte immédiatement et fc-list devrait lister les nouvelles polices. Une autre possibilité intéressante de fontconfig est que vous pouvez mettredes polices dans ~/.fonts/ et tous les programmes utilisant fontconfig y auront accès immédiatement.

    Si vous installez manuellement un nouvel ensemble de polices TrueType dans X sans un paquet Debian, lancez

         # xset fp rehash
    

    pour que XFree86 les prenne en compte.


    9.4.14 Navigateurs Web pour X

    Il existe quelques paquets de navigateurs web disponibles avec la sortie de Woody :

    La version de mozilla doit correspondre avec la version que galeon requiert. A part l'interface graphique, ces deux logiciels partagent le moteur de rendu HTML Gecko.

    Des ajouts pour les navigateurs comme mozilla et galeon peuvent être activés en installant des fichiers *.so directement dans le répertoire plugin et en relançant les navigateurs.

    Ressources :


    9.5 SSH

    SSH (Secure SHell) est le moyen sécurisé de se connecter à d'autres machines au travers d'Internet. Une version libre de SSH appelée OpenSSH est disponible dans le paquet ssh de Debian.


    9.5.1 Bases de SSH

    Installez d'abord le serveur et le client OpenSSH.

         # apt-get update && apt-get install ssh
    

    Le fichier /etc/ssh/sshd_not_to_be_run ne doit pas être présent si l'on veut exécuter le serveur OpenSSH.

    SSh possède deux protocoles d'identification :

    Faites attention avec ces différences si vous migrez vers Woody ou si vous utilisez un système non Debian.

    Voir /usr/share/doc/ssh/README.Debian.gz, ssh(1), sshd(8), ssh-agent(1), et ssh-keygen(1) pour plus de détails.

    Les fichiers suivants sont les fichiers de configuration importants.

    Les commandes suivantes permettent de démarrer une connexion ssh.

         $ ssh username@hostname.domain.ext
         $ ssh -1 username@hostname.domain.ext # Force SSH version 1
         $ ssh -1 -o RSAAuthentication=no -l username foo.host
                      # force un mot de passe avec SSH1
         $ ssh -o PreferredAuthentications=password -l username foo.host
                      # force un mot de passe avec SSH2
    

    Pour un utilisateur, ssh est plus intelligent que telnet (il ne crashe pas avec ^]).


    9.5.2 Redirection de port pour un tunnel SMTP/POP3

    Pour établir un tunnel pour se connecter au port 25 de remote-server depuis le port 4025 de la machine locale, et au port 110 de remote-server depuis le port 4110 de la machine locale par ssh, exécutez les commandes suivantes sur la machine locale :

         # ssh -q -L 4025:remote-server:25 4110:remote-server:110 \
                    username@remote-server
    

    C'est un moyen sécurisé d'effectuer une connexion vers un serveur SMTP/POP3 au travers d'Internet. Positionnez l'entrée AllowTcpForwarding à yes dans /etc/ssh/sshd_config sur la machine distante.


    9.5.3 Se connecter avec moins de mots de passe – RSA

    On peut éviter de se rappeler le mot de passe pour chaque système distant en utilisant RSAAuthentication (protocole SSH1) ou PubkeyAuthentication (protocole SSH2).

    Sur le système distant, le contenu de /etc/ssh/sshd_config doit contenir « RSAAuthentication yes » ou « PubkeyAuthentication yes ».

    Générez ensuite les clés d'identification localement et installez la clé publique sur le système distant :

         $ ssh-keygen          # RSAAuthentication : clé RSA1 pour SSH1
         $ cat .ssh/identity.pub | ssh user1@remote \
                 "cat - >>.ssh/authorized_keys"
         ...
         $ ssh-keygen -t rsa   # PubkeyAuthentication : clé RSA pour SSH2
         $ cat .ssh/id_rsa.pub | ssh user1@remote \
                 "cat - >>.ssh/authorized_keys"
         ...
         $ ssh-keygen -t dsa   # PubkeyAuthentication : clé DSA pour SSH2
         $ cat .ssh/id_dsa.pub | ssh user1@remote \
                 "cat - >>.ssh/authorized_keys"
    

    On peut changer la phrase de passe par la suite avec ssh-keygen -p. Assurez-vous de vérifier la configuration en testant la connexion. En cas de problème, utilisez ssh -v.

    Vous pouvez ajouter des options dans les entrées de authorized_keys pour limiter les hôtes et exécuter des commandes spécifiques. Consultez sshd(8) pour plus de détails.

    Notez que SSH2 fait une identification de type HostbasedAuthentication. Pour que cela fonctionne, il faut régler la configuration de HostbasedAuthentication à yes dans /etc/ssh/sshd_config sur le serveur et /etc/ssh/ssh_config ou $HOME/.ssh/config sur le client.


    9.5.4 Clients SSH étrangers

    Il existe quelques clients SSH gratuits disponibles pour des systèmes non Unix.

    Windows

    puTTY (GPL)

    Windows (cygwin)

    SSH in cygwin (GPL)

    Macintosh Classic

    macSSH (GPL) [Notez que Mac OS X inclut OpenSSH ; utilisez ssh depuis l'application Terminal]

    Voir SourceForge.net, documentation du site, « 6. CVS Instructions ».


    9.5.5 Configurer ssh-agent

    Il est plus sûr de protéger votre clé d'identification SSH avec une phrase de passe. Si elle n'a pas été configurée, exécutez ssh-keygen -p.

    Mettez votre clé publique (par exemple ~/.ssh/id_rsa.pub) dans ~/.ssh/authorized_keys sur un hôte distant comme décrit dans Se connecter avec moins de mots de passe – RSA, Section 9.5.3.

         $ ssh-agent bash # ou lancez zsh/tcsh/pdksh à la place
         $ ssh-add ~/.ssh/id_rsa
         Enter passphrase for /home/osamu/.ssh/id_rsa:
         Identity added: /home/osamu/.ssh/id_rsa (/home/osamu/.ssh/id_rsa)
         $ scp foo user@remote.host:foo
          ... pas besoin de phrase de passe à partir de maintenant :-)
         $^D
          ... fin de la session ssh-agent
    

    Pour le serveur X, les scripts de démarrage de Debian exécutent ssh-agent comme processus parent. Donc, vous n'avez pas besoin d'exécuter ssh-add qu'une seule fois.

    Pour plus d'information, consultez ssh-agent(1) et ssh-add(1).


    9.5.6 Résoudre les problèmes avec SSH

    Si vous rencontrez des problèmes, vérifiez les permissions du fichier de configuration et lancez ssh avec l'option -v.

    Utilisez -P si vous êtes root et avez des problèmes avec un pare-feu ; cela évite d'utiliser des ports serveur 1–1023.

    Si les connexions ssh vers un site distant arrêtent subitement de fonctionner, cela peut être suite à des bidouilles de l'administrateur, sûrement un changement de host_key pendant une maintenance du système. Après s'être assuré que c'est bien le cas et que personne n'essaie de se faire passer pour la machine distante par une bidouille, on peut se reconnecter en enlevant l'entrée host_key de ~/.ssh/known_hosts sur la machine locale.


    9.6 Logiciels de courrier électronique

    La configuration du courrier électronique se divise en trois parties :


    9.6.1 Agent de transport de courrier électronique

    Pour un MTA (Mail Transport Agent) complet, utilisez exim dans Woody et exim4 dans Sarge. [36] Références :

    La seule alternative raisonnable est postfix si vous vous souciez de la sécurité. sendmail et qmail sont disponibles dans Debian mais ne sont pas recommandés.

    Si vous n'avez pas besoin de la capacité de relai d'un MTA comme dans le cas d'un système satellite comme un portable, vous pouvez utiliser l'un de ces paquets légers :

    A ce jour, je trouve qu'exim est le plus approprié même pour ma station de travail personnelle, qui est un portable.

    Vous pouvez avoir besoin de supprimer exim pour installer l'un de ces paquets entrant en conflit avec :

         # dpkg -P --force-depends exim
         # apt-get install nullmailer         # ou ssmtp
    

    9.6.1.1 Smarthost

    Si vous utilisez exim4 ou exim sur une machine qui est connectée par un service grand public, assurez-vous d'envoyer le courriel sortant à travers le serveur offert par votre FAI ou un autre. [37] Voici quelques bonnes raisons pour le faire :

    Les seules exceptions éventuelles sont :


    9.6.1.2 Configuration de base d'Exim

    Pour configurer exim4 ou exim en tant que MTA, configurez ce qui suit :

         /etc/exim.conf          "eximconfig" pour créer et éditer (exim)
         /etc/exim4/*            "dpkg-reconfigure exim4-config" pour créer et éditer (exim4)
         /etc/inetd.conf         mettez smtp en commentaire pour exécuter exim en
                                 tant que daemon
         /etc/email-addresses    ajoutez les listes d'adresses sources spoofées
    

    Vérifiez les filtres avec exim4 ou exim avec les options -brw, -bf, -bF, -bV, ... etc.


    9.6.1.3 Configurer Exim pour récupérer les adresses non existantes

    Dans /etc/exim/exim.conf (Woody ou plus), dans la partie DIRECTORS, à la fin (après localuser: director) ajoutez une directive "catch-all" qui correspond à toutes les adresses que la directive précédente ne pouvait résoudre (par Miquel van Smoorenburg) :

         catchall:
           driver = smartuser
             new_address = webmaster@mydomain.com
    

    Si vous souhaitez une recette plus détaillée pour chaque domaine virtuel, ajoutez ce qui suit à la fin de exim.conf (par moi, pas bien testé) :

         *@yourdomain.com ${lookup{$1}lsearch*{/etc/email-addresses} \
                 {$value}fail} T
    

    Et ajoutez une entrée « * » dans /etc/email-addresses.


    9.6.1.4 Configurer Exim pour réécrire les adresses sélectionnées sur les courriels sortants

    La réécriture des adresses pour le courrier sortant afin d'avoir des en-têtes « From: » corrects peut être réalisée avec exim avec la configuration suivante près de la fin de /etc/exim/exim.conf :

         *@host1.something.dyndns.org \
           "${if eq {${lookup{$1}lsearch{/etc/passwd}{1}{0}}} {1}  \
            {$0}{$1@something.dyndns.org}}"  frFs
    

    Cela réécrit toutes les adresses de type *@host1.something.dyndns.org.

    1. Cela cherche dans le fichier /etc/password pour voir si la partie locale ($1) est un utilisateur local ou pas.

    1. Si c'est un utilisateur local, cela réécrit l'adresse telle qu'elle était en premier lieu ($0).

    1. Si ce n'est pas un utilisateur local, cela réécrit le nom de domaine.


    9.6.1.5 Configurer Exim pour l'authentification SMTP

    Certains services SMTP comme yahoo.com demandent une authentification SMTP. Configurez /etc/exim/exim.conf comme suit :

         remote_smtp:
           driver = smtp
           authenticate_hosts = smtp.mail.yahoo.com
         ...
         
         smarthost:
           driver = domainlist
           transport = remote_smtp
           route_list = "* smtp.mail.yahoo.com bydns_a"
         ...
         
         plain:
           driver = plaintext
           public_name = PLAIN
           client_send = "^cmatheson3^this_is_my_password"
    

    N'oubliez pas les double guillemets sur la dernière ligne.


    9.6.2 Récupérer le courrier électronique – Fetchmail

    fetchmail est exécuté en mode démon et récupère le courrier électronique du compte POP3 du FAI sur le système de mail local. Configurez :

         /etc/init.d/fetchmail   voir ci-dessous pour le script
         /etc/rc?.d/???fetchmail exécutez update-rc.d fetchmail defaults 30
         /etc/fetchmailrc        fichier de configuration (chown 600)
    

    Les informations pour démarrer fetchmail en mode démon depuis un script init.d dans Potato ne sont pas claires (Woody corrige cela). Voir les exemples /etc/init.d/fetchmail et /etc/fetchmailrc dans exemples de scripts.

    Si vos en-têtes de courriers électroniques sont contaminées par des ^M dûs au logiciel de courrier électronique de votre FAI, ajoutez « stripcr » aux options dans $HOME/.fetchmailrc :

         options fetchall no keep stripcr
    

    9.6.3 Traiter le courrier électronique – Procmail

    procmail est un filtre pour le courrier électronique délivré. Il faut créer un $HOME/.procmailrc pour chaque compte qui l'utilise. Exemple : _procmailrc.


    9.6.4 Filtrer le spam avec crm114

    Le paquet crm114 fournit le script /usr/share/crm114/mailfilter.crm écrit en CRM114. Ce script fournit un filtre anti-spam très efficace qui peut être entraîné en lui fournissant du spam et des mails valides.

    CRM114 est un petit langage conçu pour écrire des filtres ; c'est un espèce de grep avec des super pouvoirs. Voir crm(1).


    9.6.5 Lire le courrier électronique – Mutt

    Utilisez mutt comme agent pour utilisateur de courrier électronique (Mail User Agent, MUA) associé à vim. Personnalisez-le dans ~/.muttrc :

         # utiliser le mode visuel et "gq" pour reformater les citations
         set editor="vim -c 'set tw=72 et ft=mail'"
         #
         # sélection des en-têtes prise dans le manuel (« Sven's Draconian header
         # weeding »)
         #
         ignore *
         unignore from: date subject to cc
         unignore user-agent x-mailer
         hdr_order from subject to cc date user-agent x-mailer
         auto_view application/msword
         ....
    

    Ajoutez ce qui suit dans /etc/mailcap ou $HOME/.mailcap pour afficher les courriers électroniques en HTML et les attachements MS Word dans le message :

         text/html; lynx -force_html %s; needsterminal;
         application/msword; /usr/bin/antiword '%s'; copiousoutput;
         description="Microsoft Word Text"; nametemplate=%s.doc
    

    9.7 Localisation (l10n)

    Debian est internationalisé et supporte un nombre toujours plus élevé de langues et de conventions locales. La sous-section suivante liste quelques formes de la diversité que Debian supporte actuellement, et la sous-section suivante parle de la localisation, processus de personnalisation de votre environnment de travail pour permettre l'entrée et l'affichage de votre langue et conventions pour les dates, les formats numériques et monétaires, et d'autres aspects d'un système qui diffèrent selon votre région.


    9.7.1 Bases de la localisation

    Il y a plusieurs aspects à la personnalisation de la localisation et du support de la langue nationale.


    9.7.1.1 Localiser le clavier

    Debian est distribuée avec le support pour près de deux douzaines de claviers. Dans Woody, reconfigurez le clavier avec :


    9.7.1.2 Localiser les fichiers de données

    La grande majorité des paquets de logiciels Debian supporte l'entrée de caractères non US-ASCII avec la variable d'environnement LC_TYPE offerte par la technologie des locales de la glibc.


    9.7.1.3 Localiser l'affichage

    X peut afficher n'importe quel codage y compris UTF-8 et supporte toutes les fontes. La liste inclut non seulement les polices 8 bits mais aussi des polices 16 bits comme pour le Chinois, le Japonais et le Coréen. L'entrée de caractères multi-octets est supportée par le mécanisme Méthodes d'entrée alternatives pour X, Section 9.7.10. Voir Exemple de système X bilingue, Section 9.7.9 et Support UTF-8 pour l'émulateur de terminal X, Section 9.7.12.

    L'affichage du codage japonais EUC est aussi possible sur la console graphique (S)VGA avec le paquet kon2. Il existe aussi un nouvel affichage japonais jfbterm qui utilise la console FB. Dans ces environnements de console, la méthode d'entrée du Japonais doit être fournie par l'application. Utilisez le paquet egg pour Emacs et utilisez le paquet jvim pour Vim.

    L'installation de polices non Unicode dans X aide à afficher des documents ayant n'importe quel codage. Aussi ne vous inquiétez pas trop à propos du codage des polices.


    9.7.1.4 Localiser les messages et la documentation

    Des traductions existent pour beaucoup de messages texte et documents qui sont affichés par le système Debian, comme les messages d'erreur, l'affichage standard des programmes, les menus et les pages de manuel. Actuellement, le support pour les langues Allemand, Espagnol, Finlandais, Français, Hongrois, Italien, Japonais, Koréen et Polonais dans les pages de manuel est fourni par les paquets manpages-LANG (où LANG est le code ISO à deux lettres du pays. Utilisez apt-cache search manpages-|less pour avoir une liste des pages de manuel disponibles).

    Pour accéder à une page de manuel NLS, l'utilisateur doit configurer la variable du shell LC_MESSAGES de la façon appropriée. Par exemple, dans le cas des pages de manuel en Italien, LC_MESSAGES doit être positionnée à it. Le programme man cherchera alors les pages de manuel en Italien sous /usr/share/man/it/.


    9.7.2 Locales

    Debian supporte la technologie locale. C'est un mécanisme qui permet aux programmes de fournir un affichage et des fonctionnalités adaptés aux conventions locales comme le jeu de caractères, le format de la date et de l'heure, le symbole de la monnaie, et ainsi de suite. Il utilise des variables d'environnement pour déterminer le comportement approprié. Par exemple, en supposant que vous avez les locales Anglais américain et Allemand installées sur votre système, les messages d'erreur de beaucoup de programmes peuvent être multilingues :

         $ LANG="en_US" cat foo
         cat: foo: No such file or directory
         $ LANG="de_DE" cat foo
         cat: foo: Datei oder Verzeichnis nicht gefunden
    

    La glibc offre le support pour cette fonctionnalité dans la bibliothèque. Voir locale(7).


    9.7.3 Introduction aux locales

    La description complète d'une locale comprend trois parties : xx_YY.ZZZZ.

    Pour les codes de langue et de pays, voir l'information de info gettext.

    Veuillez noter que la partie table du code peut être normalisée de façon interne pour obtenir une compatibilité inter-plateformes en enlevant tous les - et en convertissant tous les caractères en minuscules. Voici les tables de code typiques :

    Et voici la signification du jargon des systèmes de codage :

    ISO-8859-?, EUC, ISO-10646-1, UCS-2, UCS-4 et UTF-8 partagent le même code qu'ASCII pour les caractères de 7 bits. EUC ou Shift-JIS utilisent des caractères de bit haut (0x80-0xff) pour indiquer qu'une partie du codage est sur 16 bits. UTF-8 utilise aussi des caractères de bit haut (0x80-0xff) pour indiquer les séquences de caractères sur plus de 7 bits. C'est le système de codage le plus intelligent pour gérer les caractères non-ASCII.

    Veuillez noter la différence d'ordre des octets des implémentations d'Unicode :

    Voir Convertir un fichier texte avec recode, Section 8.6.12 pour convertir entre les jeux de caractères. Pour plus d'information, consultez Introduction to i18n (en Anglais).


    9.7.4 Activer le support des locales

    Debian n'est pas livrée avec toutes les locales disponibles précompilées. Consultez le fichier /usr/lib/locale pour voir quelles locales (à part le défaut, « C ») sont compilées pour votre système. Si celle dont vous avez besoin n'est pas présente, vous avez deux possibilités :


    9.7.5 Activer une locale particulière

    Les variables d'environnement suivantes sont évaluées dans cet ordre pour fournir les valeurs de locale aux programmes :

    1. LANGUAGE : cette variable d'environnement consiste en une liste de locales séparées par deux points verticaux, dans l'ordre de priorité. Utilisé seulement si la locale POSIX est positionnée à une valeur autre que "C" [dans Woody ; la version de Potato a toujours priorité sur la locale POSIX]. (GNU extension)

    1. LC_ALL : Si cette variable est non nulle, sa valeur est utilisée pour toutes les catégories de locales. (POSIX.1) Habituellement "" (null).

    1. LC_* : Si cette variable est non nulle, sa valeur est utilisée pour la catégorie correspondante. (POSIX.1) Habituellement "C".

      Les variables LC_* sont :

    1. LANG : Si cette variable est non nulle, et que LC_ALL n'est pas définie, sa valeur est utilisée pour toutes les catégories de locales LC_* sans valeur définie. (POSIX.1) Habituellement, "C".

    Notez que certaines applications (par exemple Netscape 4) ignorent les valeurs LC_*.

    Le programme locale peut afficher la locale active et les locales disponibles ; voir locale(1). (NOTE : locale -a liste toutes les locales du système ; cela ne signifie pas qu'elles sont toutes compilées ! Voir Activer le support des locales, Section 9.7.4.)


    9.7.6 Format de date local ISO 8601

    Le support de locale pour le standard international de la date yyyy-mm-dd (format de date ISO 8601) est fournit par la locale appelée en_DK, « Anglais au Danemark » qui est une espèce de blague :-) Cela semble ne marcher que sur la console pour ls.


    9.7.7 Exemple pour les États-Unis (ISO-8859-1)

    Ajoutez les lignes suivantes dans ~/.bash_profile :

         LC_CTYPE=en_US.ISO-8859-1
         export LC_CTYPE
    

    9.7.8 Exemple pour la France avec le caractère Euro (ISO-8859-15)

    Ajoutez les lignes suivantes dans ~/.bash_profile :

         LANG=fr_FR@euro
         export LANG
         LC_CTYPE=fr_FR@euro
         export LC_CTYPE
    

    Configurez le clavier français « AZERTY » comme décrit dans la section Localiser le clavier, Section 9.7.1.1 et ajoutez les pages de manuel en Français en installant manpages-fr. La touche Alt-Droite s'appelle Alt-Gr en Europe. En appuyant dessus en même temps que d'autres touches on obtient de nombreux caractères accentués et spéciaux. Par exemple, Alt-Gr+E donne le signe Euro.

    La plupart des langues d'Europe de l'Ouest peuvent être configurées de la même façon.

    Voir Debian Euro HOWTO pour ajouter le support de la nouvelle monnaie Euro et Utiliser et configurer Debian pour le Français pour plus de détails en Français.


    9.7.9 Exemple de système X bilingue

    Configurons un système X bilingue qui supporte simultanément le Japonais, l'Anglais, l'Allemand et le Français avec les codages EUC, UTF-8 et ISO-8859-1 dans différentes consoles.

    Je vais vous montrer une personnalisation en utilisant le système de menu Debian. Pour les détails du système de menu Debian consultez file:///usr/share/doc/menu/html/index.html. Je crée aussi un raccourci pour le navigateur web mozilla dans l'exemple. [38]

    Pour d'autre support sur CJK, consultez les sections suivantes et SuSE pages for CJK.


    9.7.10 Méthodes d'entrée alternatives pour X

    Il existe beaucoup de paquets pour le support de méthodes d'entée alternatives pour X :

         Language   LC_CTYPE     XIM server XMODIFIERS              Démarrage par
         Japanese   ja_JP*       kinput2    "@im=kinput2"           Shift-Espace
         Korean     ko_KR*       ami        "@im=Ami"               Shift-Espace
         Chinese(T) zh_TW.Big5   xcin       "@im=xcin-zh_TW.big5"   Ctrl-Espace
         Chinese(S) zh_CN.GB2312 xcin       "@im=xcin-zh_CN.GB2312" Ctrl-Espace
    

    La méthode d'entrée japonaise kinput2 est offerte par les paquets tels que kinput2-canna-wnn, kinput2-canna et kinput2-wnn. Le Japonais a besoin d'un serveur de dictionnaire comme canna et freewnn-jserver pour être utilisable.


    9.7.11 Émulateurs de terminal X

    Il existe beaucoup de consoles X qui supportent les codages sur 8 bits simples lorsque les bons paquets de polices sont installés :

    Le support des codages multi-octets pour la console X est fourni par xterm par le codage UTF-8 (Support UTF-8 pour l'émulateur de terminal X, Section 9.7.12). Le support d'autres codages traditionnels est en progrès (en 2003). Les paquets suivants offrent le support de codages traditionnels :

    Pour kterm (et peut-être d'autres), vous pouvez activer XIM par le menu après un Ctrl-click-milieu.


    9.7.12 Support UTF-8 pour l'émulateur de terminal X

    Le support UTF-8 pour l'émulateur de terminal X est founi par le programme uxterm du paquet xterm de XFree86 4.x. Cela permet le support pour toutes les langues. C'est une encapsulation de xterm(1) qui l'invoque en paramétrant la classe de ressource « UXTerm ».

    Par exemple, pour activer l'affichage de l'Anglais, du Russe, du Japonais, du Chinois et du Coréen, ajoutez ce qui suit à votre ~/.Xresources après avoir installé les polices nécessaires :

         ! set large font
         UXTerm*font: -misc-fixed-medium-r-normal-*-18-120-100-100-c-90-iso10646-1
         ! Use XIM for Japanese
         *inputMethod: kinput2
    

    Ensuite exécutez xrdb -merge ~/.Xresources pour mettre à jour les ressources X, comme décrit dans Ressources X, Section 9.4.10.

    La plupart des programmes console les plus populaires, comme vim, mutt et emacs, aient été rendus compatibles avec UTF-8 récemment -Woody-Sarge). Des programmes comme mc ne sont toujours pas compatibles UTF-8, mais gèrent les codages 8 bits. Si vous éditez une partie en ASCII 7 bits d'un fichier inconnu ou avec un codage mixte, il est plus prudent d'utiliser un éditeur gérant les codages 8 bits.

    Voir The Unicode HOWTO.


    9.7.13 Exemple pour UTF-8 avec la console framebuffer

    Le support UTF-8 pour la console FB est fournit par bterm utilisé dans debian-installer.


    9.7.14 Après locale

    Lorsque vous configurez un système pour la première fois pour un environnement de langue nationale, considérez l'utilisation de tasksel ou aptitude pour connaître les paquets sélectionnés en choisissant la tâche d'environnement de langue correspondante. Le choix de paquets est utile même pour la configuration multilingue. Si vous rencontrez des problèmes de dépendances pendant l'installation de votre système configuré, évitez d'installer les logiciels qui créent les conflits. Vous aurez peut-être à utiliser update-alternative pour retrouver l'état originel de certaines commandes puisque celles nouvellement installées peuvent avoir des priorités plus élevées que celles existantes.

    Les programmes importants les plus récents qui utilisent la glibc 2.2 sont pour la plupart internationalisés. Les versions localisées spéciales comme jvim pour VIM peuvent ne pas être nécessaires et ses fonctionnalités sont offertes dans vim version 6.0 pour X. En réalité, il est encore difficile à utiliser. Puisque jvim possède une version avec le support de l'entrée des caractères japonais (canna) compilé directement même avec la console et résoud beaucoup d'autres problèmes spécifiques au Japonais, vous pouvez toujours en avoir besoin :-)

    Certains programmes peuvent nécessiter une configuration en plus de la locale pour obtenir un environnement de travail confortable. Le paquet language-env avec sa commande set-language-env est un script qui facilite la configuration de l'environnement de langue nationale sur un système Debian.

    Voir aussi le document sur l'internationalisation, Introduction to i18n. Il est destiné aux développeurs mais est aussi utile aux administrateurs système.


    9.8 Multilingualisation (m17n)

    La Localisation (l10n), Section 9.7, activée par les paquets language-env et d'autres, a pour objectif de permettre une localisation monolingue. Ces paquets utilisent aussi les codages traditionnels pour le codage du texte. Vous ne pouvez pas mélanger des textes en Français et en Japonais dans de tels environnements car ils utilisent les codages incompatibles entre eux ISO-8859-1 et EUC-JP.

    Vous pouvez obtenir un bureau multilingue utilisant le codage UTF-8 en utilisant Gnome ou KDE avec l'une des locales UTF-8 disponibles. (Sarge) Dans de tels environnements, vous pouvez mélanger des caractères Anglais, Chinois, Russe et Japonais dans les logiciels compatibles avec UTF-8. [42]

    Dans un tel environnement, la nouvelle méthode d'entrée (IM, Input Method) multilingue du paquet scim est préférée. La méthode d'entrée de scim est activée et désactivée en tapant Ctrl-Espace. Le moteur de conversion de l'entrée peut être changé dans la petite fenêtre de SCIM.

    vim offers the multilingualized environment and can handle both UTF-8 and conventionally encoded files (EUC-JP, ISO-8859-1, ...) when it is run under the UTF-8 console such as gnome-teminal. See vim help message with pressing [Esc] and typing :help mbyte.txt.


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    Debian Reference
    Chapitre 10 - Configuration réseau


    Ce chapitre présente l'administration réseau avec Debian. Pour une introduction générale au réseau sous GNU/Linux, lisez le Net-HOWTO.

    Afin qu'une machine Debian accède à l'Internet, ses interfaces réseau doivent être supportées par le noyau et configurées.

    Tout d'abord, il faut que le noyau supporte les périphériques réseau, comme les cartes Ethernet, les cartes Wi-Fi et les modems. Pour obtenir ce support, vous devrez peut-être recompiler le noyau ou ajouter des modules comme décrit dans Le noyau Linux et Debian, Chapitre 7.

    La configuration des périphériques réseau est expliquée ci-dessous. L'information contenue dans ce chapitre a été mise à jour pour Sarge. La plus grande partie s'applique aussi pour les versions antérieures.


    10.1 Bases des réseaux IP

    Une machine Debian peut avoir plusieurs interfaces ayant chacune une adresse Internet Protocol (IP) différente. Les interfaces peuvent être de plusieurs types, dont :

    Il existe un grand nombre d'autres périphériques réseau disponibles, comme SLIP, PLIP (IP sur ligne série et parallèle), périphériques shaper pour contrôler le trafic sur certaines interfaces, Frame Relay, AX.25, X.25, ARCnet et LocalTalk.

    Chaque interface réseau connectée directement à l'Internet (ou à un réseau IP) est identifiée par une adresse IP unique sur 32 bits. [44] L'adresse IP est divisée en deux parties : l'une identifie le réseau et l'autre la machine. Si vous prenez une adresse IP, mettez à 1 les bits de l'adresse réseau et à 0 les bits de l'adresse de la machine, vous obtenez le masque de réseau.

    Traditionnellement, les réseaux IP ont été groupés en classes dont les adresses de réseau font 8, 16 ou 24 bits de longueur. [45]

                   adresse IP                     masque réseau   taille 
         Class A   1.0.0.0     - 126.255.255.255  255.0.0.0     =  /8
         Class B   128.0.0.0   - 191.255.255.255  255.255.0.0   = /16
         Class C   192.0.0.0   - 223.255.255.255  255.255.255.0 = /24
    

    Les adresses IP n'étant pas dans ces plages sont utilisées dans des buts précis.

    Il y a dans chaque classe des plages d'adresses réservées pour l'utilisation dans des réseaux locaux. Il est garanti que ces adresses ne peuvent pas entrer en conflit avec les adreses utilisées sur l'Internet (et par conséquent, si une de ces adresses est assignée à une machine alors cette machine ne peut pas accéder à l'Internet directement et doit y accéder par une passerelle qui agit comme proxy pour des services spécifiques ou fait de la translation d'adresse réseau – NAT). Ces plages d'adresses sont données dans la table suivante avec le nombre de plages dans chaque classe.

                   addresse réseau              taille  nombre
         Class A   10.x.x.x                     /8      1
         Class B   172.16.x.x -  172.31.x.x     /16     16
         Class C   192.168.0.x - 192.168.255.x  /24     256
    

    La première adresse dans un réseau IP est l'adresse du réseau lui-même. La dernière adresse est l'adresse de diffusion du réseau. [46] Toutes les autres adresses peuvent être allouées à des machines sur le réseau. Parmi celles-ci, la première ou la dernière adresse est généralement allouée à la passerelle Internet du réseau.

    La table de routage contient l'information sur la façon d'envoyer les paquets IP vers leur destination. Voici un exemple de table de routage prise sur une machine Debian d'un réseau local avec une adresse IP 192.168.50.x/24. La machine 192.168.50.1 (aussi sur le réseau local) est un routeur pour le réseau d'entreprise 172.20.x.x/16 et la machine 192.168.50.254 (aussi sur le réseau local) est un routeur vers l'Internet.

         # route
         Kernel IP routing table
         Destination   Gateway        Genmask       Flags Metric Ref Use Iface
         127.0.0.0     *              255.0.0.0     U     0      0     2 lo
         192.168.50.0  *              255.255.255.0 U     0      0   137 eth0
         172.20.0.0    192.168.50.1   255.255.0.0   UG    1      0     7 eth0
         default       192.168.50.254 0.0.0.0       UG    1      0    36 eth0
    

    Les adresses IP de la table peuvent aussi apparaître comme noms obtenus en cherchant les adresses dans le fichier /etc/networks ou en utilisant le résolveur de la bibliothèque C.

    En plus du routage, le noyau peut effectuer de la translation d'adresse, de la modulation de trafic et du filtrage.

    Voir Net-HOWTO et other networking HOWTOs pour plus d'information.


    10.2 Configuration réseau bas niveau

    Les outils de configuration réseau bas niveau traditionnels des systèmes GNU/Linux sont les programmes ifconfig et route qui viennent dans le paquet net-tools. Ces outils ont officiellement été rendus obsolètes par ip qui est dans le paquet iproute. Le programme ip fonctionne avec Linux 2.2 et supérieurs et a plus de possibilités que les anciens outils. Cependant, les anciens outils fonctionnent toujours et sont plus familiers à de nombreux utilisateurs.


    10.2.1 Configuration réseau bas niveau – ifconfig et route

    Voici une illustration de comment changer l'adresse IP de l'interface eth0 de 192.168.0.3 en 192.168.0.111 et faire de eth0 la route vers le réseau 10.0.0.0 via 192.168.0.1. On commence par exécuter ifconfig et route sans arguments pour afficher l'état courant de toutes les interfaces réseau et du routage.

         # ifconfig
         eth0 Link encap:Ethernet  HWaddr 08:00:46:7A:02:B0
              inet addr:192.168.0.3  Bcast:192.168.0.255  Mask:255.255.255.0
              UP BROADCAST RUNNING MULTICAST  MTU:1500  Metric:1
              RX packets:23363 errors:0 dropped:0 overruns:0 frame:0
              TX packets:21798 errors:0 dropped:0 overruns:0 carrier:0
              collisions:0 txqueuelen:100
              RX bytes:13479541 (12.8 MiB)  TX bytes:20262643 (19.3 MiB)
              Interrupt:9
         
         lo   Link encap:Local Loopback
              inet addr:127.0.0.1  Mask:255.0.0.0
              UP LOOPBACK RUNNING  MTU:16436  Metric:1
              RX packets:230172 errors:0 dropped:0 overruns:0 frame:0
              TX packets:230172 errors:0 dropped:0 overruns:0 carrier:0
              collisions:0 txqueuelen:0
              RX bytes:22685256 (21.6 MiB)  TX bytes:22685256 (21.6 MiB)
         # route
         Kernel IP routing table
         Destination  Gateway      Genmask          Flags Metric Ref Use Iface
         192.168.0.0  *            255.255.0.0      U     0      0     0 eth0
         default      192.168.0.1  255.255.255.255  UG    0      0     0 eth0
    

    D'abord, on désactive l'interface.

         # ifconfig eth0 inet down
         # ifconfig
         lo   Link encap:Local Loopback
           ... (plus d'entrée eth0)
         # route
           ... (plus d'entrée dans la table de routage)
    

    Ensuite, on l'active avec la nouvelle adresse IP et le nouveau routage.

         # ifconfig eth0 inet up 192.168.0.111 \
                    netmask 255.255.0.0 broadcast 192.168.255.255
         # route add -net 10.0.0.0 netmask 255.0.0.0 gw 192.168.0.1 dev eth0
    

    Le résultat :

         # ifconfig
         eth0 Link encap:Ethernet  HWaddr 08:00:46:7A:02:B0
              inet addr:192.168.0.111  Bcast:192.168.255.255  Mask:255.255.0.0
              UP BROADCAST RUNNING MULTICAST  MTU:1500  Metric:1
              ...
         
         lo   Link encap:Local Loopback
              inet addr:127.0.0.1  Mask:255.0.0.0
              ...
         # route
         Kernel IP routing table
         Destination  Gateway      Genmask      Flags Metric Ref Use Iface
         192.168.0.0  *            255.255.0.0  U     0      0     0 eth0
         10.0.0.0     192.168.0.1  255.0.0.0    UG    0      0     0 eth0
    

    Pour plus d'information voir ifconfig(8) et route(8).


    10.2.2 Configuration réseau bas niveau – ip

    Les commandes ip équivalentes à ifconfig et route, décrits ci-dessus, sont :

    Le programme ip affiche la syntaxe de ses commandes lorsqu'il est exécuté avec l'argument help. Par exemple, ip link help affiche :

         Usage: ip link set DEVICE { up | down | arp { on | off } |
                              dynamic { on | off } |
                              multicast { on | off } | txqueuelen PACKETS |
                              name NEWNAME |
                              address LLADDR | broadcast LLADDR |
                              mtu MTU }
                ip link show [ DEVICE ]
    

    Voir aussi ip(8).


    10.2.3 Configurer une interface Wi-Fi

    Pour les interfaces Wi-Fi, le programme iwconfig qui vient dans le paquet wireless-tools est utilisé en plus de ifconfig ou ip.

    Voir iwconfig(8).


    10.2.4 Configurer une interface PPP

    Si vous accédez à l'Internet par un modem RTC alors la connexion est négociée en utilisant le protocole Point-to-Point Protocol (PPP). Ces connexions sont accédées par les interfaces ppp0, ppp1, etc.

    Une interface PPP est gérée par le démon pppd qui vient dans le paquet ppp. Ainsi, pour l'utilisateur, configurer une interface PPP signifie configurer pppd.


    10.2.4.1 Configurer pppd à la main

    Pour qu'un lien réseau soit établi, un port de communication (habituellement un port série) doit être ouvert, des commandes doivent être envoyées au périphérique de communication (habituellement un modem), un numéro de téléphone doit être appelé, le démon PPP distant doit identifier l'utilisateur, une interface PPP doit être créée et les tables de routage doivent être modifiées pour que le trafic soit envoyé sur ce lien. pppd peut faire tout cela et possède donc une longue liste d'options. Ces options sont décrites dans pppd(8).

    Sur un système Debian, les options globales sont définies dans /etc/ppp/options. Les options spécifiques à l'utilisateur sont définies dans ~/.ppprc. Les options qui dépendent du port de communication utilisé sont définies dans /etc/ppp/options.portname. Par exemple, supposons que vous avez deux modems—un modem intégré Lucent LT accédé par /dev/LT-modem et un modem externe accédé par /dev/ttyS0. Créez les deux fichiers d'options suivants.

         # cat > /etc/ppp/options.LT-modem <<EOF
         115200
         init "/usr/sbin/chat -f /etc/chatscripts/setup-LT-modem"
         EOF
         # cat > /etc/ppp/options.ttyS0 <<EOF
         115200
         init "/usr/sbin/chat -f /etc/chatscripts/setup-ttyS0"
         EOF
    

    Ils réfèrent aux script chat suivants. D'abord /etc/chatscripts/setup-LT-modem.

         ABORT ERROR
         '' ATZ
         OK 'ATW2X2 S7=70 S11=55'
         OK AT
    

    Ensuite, /etc/chatscripts/setup-ttyS0.

         ABORT ERROR
         '' ATZ
         OK 'ATL1M1Q0V1W2X4&C1&D2 S6=4 S7=70 S11=55 S95=63 S109=1 +FCLASS=0'
         OK AT
    

    Le contenu de ces fichiers doit dépendre de votre matériel, bien sûr.

    Les options peuvent aussi être données à pppd comme arguments.

    Dans Debian pppd est habituellement démarré par la commande pon. Lorsque pon est utilisé, son premier argument définit un fichier d'options dans /etc/ppp/peers/, qui est aussi lu par pppd. [47] C'est ici que vous définissez des options spécifiques à un hôte distant particulier—par exemple, un Fournisseur d'Accès à Internet (FAI).

    Supposons par exemple que vous vous déplacez entre Amsterdam et La Haye. Dans chaque ville vous avez accçs à deux FAI—Planet et KPN. D'abord, créez un fichier d'options de base pour chaque FAI.

         # cat > /etc/ppp/peers/KPN <<EOF
         remotename KPN
         noauth
         user kpn
         noipdefault
         ipparam KPN
         EOF
         # cat > /etc/ppp/peers/Planet <<EOF
         remotename Planet
         auth
         user user3579@planet.nl
         noipdefault
         mru 1000
         mtu 1000
         ipparam Planet
         EOF
    

    Ces fichiers définissent les options qui diffèrent entre les deux FAI. Les options communes peuvent être placées dans /etc/ppp/options ou dans l'un des fichiers spécifiques à une interface si besoin.

    Maintenant créez les fichiers d'options pour chaque FAI dans chaque ville. Dans notre exemple la seule différence entre se connecter à un FAI dans une ville et se connecter à l'autre est le script chat qui est requis. (Le script chat est différent parce que le numéro de téléphone local est différent.)

         # cat > /etc/ppp/peers/KPN-Amsterdam <<EOF
         connect "/usr/sbin/chat -v -f /etc/chatscripts/KPN-Amsterdam"
         file /etc/ppp/peers/KPN
         EOF
         # cat > /etc/ppp/peers/KPN-DenHaag <<EOF
         connect "/usr/sbin/chat -v -f /etc/chatscripts/KPN-DenHaag"
         file /etc/ppp/peers/KPN
         EOF
         # cat > /etc/ppp/peers/Planet-Amsterdam <<EOF
         connect "/usr/sbin/chat -v -f /etc/chatscripts/Planet-Amsterdam"
         file /etc/ppp/peers/Planet
         EOF
         # cat > /etc/ppp/peers/Planet-DenHaag <<EOF
         connect "/usr/sbin/chat -v -f /etc/chatscripts/Planet-DenHaag"
         file /etc/ppp/peers/Planet
         EOF
    

    Les directives file incluent chacune un des fichiers d'options défini ci-dessus. La directive connect spécifie la commande que pppd utilise pour effectuer la connexion. Normalement, on utilise le programme chat pour cela, en adaptant le script chat à chaque FAI. Voici les scripts chat pour La Haye ; les scripts chat pour Amsterdam peuvent être similaires excepté les numéros de téléphone ou ils peuvent être différents si le FAI offre un service à travers une autre compagnie.

         # cat > /etc/chatscripts/KPN-DenHaag <<EOF
         ABORT BUSY
         ABORT 'NO CARRIER'
         ABORT VOICE
         ABORT 'NO DIALTONE'
         ABORT 'NO DIAL TONE'
         ABORT 'NO ANSWER'
         ABORT ERROR
         OK-AT-OK ATDT 0676012321
         CONNECT \d\c
         EOF
         # cat > /etc/chatscripts/Planet-DenHaag <<EOF
         ABORT BUSY
         ABORT 'NO CARRIER'
         ABORT VOICE
         ABORT 'NO DIALTONE'
         ABORT 'NO DIAL TONE'
         ABORT 'NO ANSWER'
         ABORT ERROR
         OK-AT-OK ATDT 0676002505
         CONNECT \d\c
         EOF
    

    Pour se connecter à ces ISP, vous devez avoir un nom de client et un mot de passe que pppd peut fournir à l'hôte distant à la demande. Cette information est définie soit dans /etc/ppp/pap-secrets (si le protocole PAP est utilisé) soit dans /etc/ppp/chap-secrets (si le protocole CHAP est utilisé). Bien que CHAP soit plus sûr, PAP est toujours beaucoup plus utilisé. Parce que ces fichiers contiennent des informations secrètes, seul root doit avoir la permission de les lire et écrire. Le format de ces fichiers est expliqué dans pppd(8). Un « secret » (troisième champ) est cherché dans le fichier par recherche du nom de client (premier champ) et/ou du nom du serveur (deuxième champ). Lorsque vous vous connectez à un FAI, vous ne connaissez généralement pas le nom du serveur, donc il faut fournir un nom de client à la place ; cela est fait sur la ligne user de peers/KPN et peers/Planet ci-dessus.

         # client name       server name  secret
         kpn                 *            kpn
         user3579@planet.nl  *            myfavoritepet
    

    10.2.4.2 Configurer pppd avec pppconfig

    Un moyen rapide de configurer pppd est d'utiliser le programme pppconfig qui vient dans le paquet du même nom. pppconfig configure les fichiers comme ceux ci-dessus en posant des questions à l'utilisateur.

    Si vous choisissez d'utiliser resolvconf alors assurez-vous de sélectionner « None » à l'écran « Configure Nameservers ».


    10.2.4.3 Configurer une interface PPP avec wvdial

    Une approche différente pour utiliser pppd est de l'exécuter avec wvdial qui vient dans le paquet du même nom. Au lieu de faire exécuter chat à pppd pour numéroter et négocier une connexion, wvdial effectue la numérotation et la négociation initiale et ensuite démarre pppd pour faire le reste. Avec seulement un numéro de téléphone, un nom d'utilisateur et un mot de passe, wvdial réussit à effectuer la connexion dans la plupart des cas.


    10.3 Nommer l'ordinateur


    10.3.1 Nom de machine

    Un système Debian a parfois besoin de s'identifier par un nom. Pour cela, un nom de machine est maintenu par le noyau.

    Le script d'initialisation /etc/init.d/hostname.sh défini le nom de machine au démarrage (en utilisant la commande hostname) au nom donné dans /etc/hostname. Ce fichier doit contenir seulement le nom de machine, pas un nom de domaine complet.

    Pour afficher le nom de machine actuel, exécutez hostname sans argument.


    10.3.2 Nom de courriel

    Le nom de courriel d'une machine est le nom que les programmes de courrier électronique utilisent pour l'identifier. Le fichier /etc/mailname contient ce nom suivi d'un retour à la ligne. Le nom de courriel est habituellement l'un des noms de domaine complets de la machine. Voir mailname(5).

    Ce que les destinataires de courriers électroniques voient dans le champ From: des courriels envoyés depuis votre machine Debian dépend de la façon dont les agents pour utilisateur de courriel (Mail User Agent, MUA) et agents de transport de courriel (Mail Transport Agent, MTA) sont configurés. Supposons qu'un utilisateur local foo envoie un courriel depuis une machine dont le nom de courriel est myhost.dom. Le champ From: du courriel sortant sera :

    Même lorsque le MUA a un champ From: configuré, le MTA peut ajouter un champ Sender:foo@herman.dom pour indiquer son origine réelle.

    Bien sûr, lorsque le MTA réécrit l'adresse comme décrit dans Configurer Exim pour récupérer les adresses non existantes, Section 9.6.1.3 et Configurer Exim pour réécrire les adresses sélectionnées sur les courriels sortants, Section 9.6.1.4, l'adresse e-mail vue par le destinataire peut être changée en n'importe quoi.


    10.4 Domain Name Service (DNS)

    Les machines sont identifiées par un nom de domaine comme par une adresse IP. DNS est un système client-serveur dans lequel des résolveurs de noms consultent des serveurs de noms afin d'associer les noms de domaine avec les adresses IP et d'autres propriétés des machines. La bibliothèque GNU C resolver(3) peut aussi chercher des adresses IP dans des fichiers ou consulter Network Information Services (NIS).

    Pour voir quel nom de domaine est associé avec la machine locale, utilisez la commande hostname --fqdn. Cela affiche le premier nom de domaine complet que le résolveur trouve pour la machine locale. [48]


    10.4.1 Le résolveur

    Trouver quelle adresse IP est associée avec un domaine particulier est le travail du résolveur. Le résolveur le plus communément utilisé est l'ensemble de fonctions qui ont ce nom (resolver(3)) dans la bibliothèque GNU C. Un autre est le résolveur FireDNS qui vient dans le paquet libfiredns.

    La façon dont le résolveur de la bibliothèque C résout les noms est définie par la ligne hosts du fichier de configuration /etc/nsswitch.conf. Cette ligne liste les services qui doivent être utilisés pour résoudre un nom : par exemple, dns, files, nis, nisplus. [49] Voir nsswitch.conf(5). Si le service files, le comportement est aussi défini par le fichier de configuration /etc/hosts. Voir hosts(5).

    Tous les fichiers ci-dessus sont statiques et peuvent être édités avec votre éditeur favori.

    Si le service dns est utilisé, le comportement du résolveur est aussi défini par le fichier de configuration /etc/resolv.conf. Voir resolv.conf(5). Une des fonctions importantes de /etc/resolv.conf est de lister les adresses IP des serveurs de noms qui seront contactés pour résoudre le nom. Cette liste dépend souvent de l'environnement réseau, qui peut changer de temps en temps pendant que votre machine tourne. Des programmes comme pppd et dhclient sont capables de manipuler resolv.conf pour y ajouter ou enlever des lignes, mais ces possibilités ne marchent pas toujours correctement et peuvent créer des conflits mutuels. Le paquet resolvconf résout le problème en fournissant un cadre standard pour mettre à jour ce fichier. Voir Gérer l'information sur les serveurs de noms – resolvconf, Section 10.4.2.


    10.4.2 Gérer l'information sur les serveurs de noms – resolvconf

    Le paquet resolvconf fournit un cadre pour la gestion dynamique des informations sur les serveurs de noms disponibles. Il résout le vieux problème du maintien de listes dynamiques de serveurs de noms pour le résolveur et le cache DNS. resolvconf se place comme intermédiaire entre les programmes qui contrôlent les interfaces réseau et fournissent l'information sur les serveurs de noms, et les applications qui ont besoin de l'information sur les serveurs de noms.

    resolvconf est conçu pour fonctionner sans aucune configuration manuelle préalable. Cependant, le paquet est relativement nouveau et peut nécessiter des interventions manuelles pour qu'il fonctionne correctement. C'est certainement vrai si vous avez personnalisé des paquets pour qu'ils mettent à jour /etc/resolv.conf : il faudra désactiver ces modifications.

    Voir file:///usr/share/doc/resolvconf/README.gz pour plus de détails.


    10.4.3 Garder en mémoire les noms résolus – dnsmasq

    Sauf si votre serveur de nom est le serveur officiel d'un domaine, il vaut mieux utiliser un serveur de noms cache local comme dnsmasq. Il fonctionne bien avec resolvconf.


    10.4.4 Fournir le Domain Name Service – bind

    Si vous devez fournir un service de noms officiel pour un domaine alors il vous faut un serveur de noms complet comme named qui vient dans l'un des paquets bind9 ou bind. bind9 est recommandé pour une nouvelle installation.

    Pour installer bind9, installez ces paquets de base : bind9 ; dnsutils. Vous voudrez peut-être aussi installer ces utilitaires : bind9-host ; dns-browse ; dnscvsutil ; nslint. Vous voudrez peut-être aussi installer ce paquet de documentation : bind9-doc. Vous voudrez peut-être aussi installer ces paquets de développement : libbind-dev ; libnet-dns-perl.

    Installez bind9 ou dpkg-reconfigure pour faire la configuration de base. La configuration consiste à éditer named.conf. Dans Debian, ce fichier se trouve dans /etc/bind/ et est principalement utilisé pour définir les zones DNS de base ; il inclut deux autres fichiers : named.conf.local, pour définir les zones locales, et named.conf.options, pour définir les options. (Ce dernier est traité par resolvconf pour produire /var/run/bind/named.options qui est le même que l'original sauf que l'entrée forwarders est une liste des serveurs de noms non locaux disponibles. Pour utiliser cela, changez la ligne include de named.conf pour qu'elle inclue /var/run/bind/named.options. Voir Gérer l'information sur les serveurs de noms – resolvconf, Section 10.4.2.)

    Des fichiers de base de données cités dans named.conf* sans un chemin complet seront stockés dans /var/cache/bind/. C'est le bon endroit pour stocker les fichiers générés par named : par exemple, les fichiers de données pour les zones dont le démon est secondaire. Les fichiers de données statiques de /etc/bind/ sont et doivent être cités dans named.conf par leur chemin complet. Voir file:///usr/share/doc/bind9/README.Debian.gz pour plus de détails.


    10.5 Configurer les interfaces réseau par DHCP

    La configuration bas niveau des interfaces réseau peut être automatisée par le moyen de Dynamic Host Configuration Protocol (DHCP). Votre pare-feu ou votre routeur ou votre FAI haut-débit fournit peut-être l'adresse IP et d'autres paramètres de cette façon.

    Pour que cela fonctionne, vous devez installer un des paquets suivants :

    pump est simple et courament utilisé. dhcp3-client est complexe mais plus configurable. [50]


    10.6 Configuration réseau haut niveau avec Debian

    Afin de permettre la configuration réseau plus facile Debian fournit un outil de configuration haut niveau standard qui comprend les commandes ifup et ifdown et le fichier /etc/network/interfaces. [51] Si vous choisissez d'utiliser ifupdown pour configurer votre réseau alors vous ne devriez pas utiliser les commandes bas niveau aussi. [52] Ifupdown est écrit avec l'hypothèse qu'il sera seul utilisé pour configurer et déconfigurer les interfaces réseau.

    Pour mettre à jour la configuration des interfaces, faites ceci :

         # ifdown eth0
         # editor /etc/network/interfaces  # modifiez à votre convenance
         # ifup eth0
    

    Pour plus d'information voir interfaces(5), file:///usr/share/doc/ifupdown/examples/network-interfaces.gz et ifup(8).


    10.6.1 Configurer une interface avec une adresse IP fixe

    Supposons que vous voulez configurer une interface Ethernet de façon à avoir l'adresse IP fixe 192.168.0.123. Cette adresse commence par 192.168.0 donc elle doit être sur un réseau local. Supposons aussi que 192.168.0.1 est l'adresse de la passerelle du réseau local vers l'Internet. Éditez /etc/network/interfaces et ajoutez une partie comme suit :

         iface eth0 inet static
                 address 192.168.0.123
                 netmask 255.255.255.0
                 gateway 192.168.0.1
    

    Si vous avez le paquet resolvconf installé alors vous pouvez ajouter ces lignes pour spécifier l'information DNS. Par exemple :

         iface eth0 inet static
                 address 192.168.0.123
                 netmask 255.255.255.0
                 gateway 192.168.0.1
                 dns-search nicedomain.org
                 dns-nameservers 195.238.2.21 195.238.2.22
    

    Après que l'interface ait été activée, les arguments des options dns-search et dns-nameservers sont disponibles à resolvconf pour inclusion dans resolv.conf. L'argument nicedomain.org de l'option dns-search correspond à l'argument d'une option search de resolv.conf(5). Les arguments 195.238.2.21 et 195.238.2.22 de l'option dns-nameservers correspondent aux arguments des options nameserver de resolv.conf(5). D'autres options sont dns-domain et dns-sortlist. Voir Gérer l'information sur les serveurs de noms – resolvconf, Section 10.4.2.


    10.6.2 Configurer une interface par DHCP

    Pour configurer une interface par DHCP, éditez le fichier /etc/network/interfaces afin d'y inclure :

         iface eth0 inet dhcp
    

    Afin que cela fonctionne vous devez avoir installé l'un des clients DHCP mentionnés dans Configurer les interfaces réseau par DHCP, Section 10.5.


    10.6.3 Configurer une interface Wi-Fi

    Le paquet wireless-tools inclut un script /etc/network/if-pre-up.d/wireless-tools qui permet de configurer du matériel Wi-Fi (802.11a/b/g) avant qu'une interface soit activée. La configuration se fait à l'aide du programme iwconfig ; voir iwconfig(8). Pour chaque paramètre de la commande iwconfig vous pouvez inclure une option dans /etc/network/interfaces avec le nom du paramètre préfixé par « wireless- ». Par exemple, pour configurer l'ESSID de eth0 en myessid et la clé de chiffrage à 123456789e avant d'activer eth0 par DHCP, éditez /etc/network/interfaces comme suit :

         iface eth0 inet dhcp
                 wireless-essid myessid
                 wireless-key 123456789e
    

    10.6.4 Configurer une interface PPP

    Les programmes ifup et ifdown utilisent pon et poff pour activer ou désactiver des interfaces PPP ; lisez-donc d'abord Configurer une interface PPP, Section 10.2.4.

    Supposons que vous avez fait la configuration pour utiliser le fournisseur myisp. Éditez /etc/network/interfaces pour y inclure :

         iface ppp0 inet ppp
         provider myisp
    

    Avec ces lignes, ifup ppp0 exécute

         pon myisp
    

    Malheureusement, il n'est pour le moment pas possible de fournir d'autres options à pppd dans une section ppp de /etc/network/interfaces. [53]

    Il n'est pour le moment pas possible d'utiliser ifupdown pour effectuer la configuration post-connexion des interfaces PPP. Comme pon se termine avant que pppd ait terminé de créer la connexion, ifup exécute les scripts up avant que l'interface soit activée. Jusqu'à ce que ce bogue [54] soit corrigé il est nécessaire de faire la configuration post-connexion dans /etc/ppp/ip-up ou /etc/ppp/ip-up.d/.


    10.6.5 Configurer une interface PPPoE

    Beaucoup de Fournisseurs d'Accès Internet (FAIs) utilisent PPP pour négocier les connexions bien que leurs clients soient connectés par des réseaux Ethernet et/ou ATM. Cela se fait à l'aide de PPP sur Ethernet (PPPoE) qui est une technique d'encapsulation des flux PPP dans des trames Ethernet. Supposons que votre FAI soit myisp. D'abord, configurez PPP et PPPoE pour le fournisseur myisp. Le moyen le plus facile de le faire est d'installer le paquet pppoeconf et de lancer pppoeconf depuis une console. Ensuite éditez /etc/network/interfaces pour y inclure :

         iface eth0 inet ppp
                 provider myisp
    

    Il y a quelques fois des problèmes d'Unité Maximum de Transmission (Maximum Transmit Unit – MTU) avec PPPoE sur des lignes DSL (Digital Subscriber Lines). Voir DSL-HOWTO pour plus de détails.

    Notez que si votre modem haut-débit contient un routeur alors celui-ci prend en charge la connexion PPPoE lui-même et apparaît sur le LAN comme une simple passerelle Ethernet vers l'Internet.


    10.6.6 Configurer plusieurs interfaces Ethernet pour une passerelle

    Supposons que eth0 soit connectée à l'Internet avec une adresse IP obtenue par DHCP et eth1 soit connectée au LAN avec l'adresse IP fixe 192.168.1.1. Éditez /etc/network/interfaces pour y inclure :

         iface eth0 inet dhcp
         
         iface eth1 inet static
                 address 192.168.1.1
                 netmask 255.255.255.0
    

    Si vous activez NAT sur cette machine comme décrit dans Configurer une passerelle, Section 10.12 alors vous pourrez partager la connexion Internet avec toute les machines du LAN.


    10.6.7 Configurer des interfaces virtuelles

    Avec des interfaces virtuelles, vous pouvez configurer une seule carte Ethernet pour qu'elle soit connectée à plusieurs sous-réseaux IP. Par exemple, supposons que votre machine est sur le réseau local 192.168.0.x/24. Vous voulez vous connecter à l'Internet en utilisant une adresse IP publique obtenue par DHCP en utilisant cette même carte Ethernet. Éditez /etc/network/interfaces pour y inclure :

         iface eth0 inet static
                 address 192.168.0.1
                 netmask 255.255.255.0
                 network 192.168.0.0
                 broadcast 192.168.0.255
         
         iface eth0:0 inet dhcp
    

    L'interface eth0:0 est virtuelle. Lorsqu'elle est activée, son parent eth0 l'est aussi.


    10.7 Reconfiguration du réseau

    Dans ce qui suit, il est important de comprendre la différence entre une interface physique et une interface logique. [55] Une interface physique est ce que l'on a appelé précédemment « l'interface », qui s'appelle eth0, ppp1, etc. Une interface logique est un ensemble de valeurs qui peuvent être assignées aux paramètres variables d'une interface physique. Si vous trouvez cela confus, remplacez l'expression « configuré comme interface logique X » par « configuré avec le profil d'interface X » en lisant.

    Les définitions iface de /etc/network/interfaces sont en fait des définitions d'interfaces logiques, pas physiques. [56] Si vous ne voulez jamais reconfigurer vos interfaces alors vous pouvez ignorer cela puisque l'interface physique X sera par défaut configurée comme interface logique X.

    Cependant, supposons que votre ordinateur est un portable que vous transportez entre la maison et le travail. Lorsque vous connectez votre ordinateur au réseau de l'entreprise ou votre réseau personnel, vous devez configurer eth0 en conséquence.

    Définissez d'abord deux interfaces logiques home et work (au lieu de eth0 comme on l'a fait auparavant) qui décrit comment l'interface doit être configurée pour le réseau personnel et le réseau de l'entreprise, respectivement.

         iface home inet static
                 address 192.168.0.123
                 netmask 255.255.255.0
                 gateway 192.168.0.1
         
         iface work inet static
                 address 81.201.3.123
                 netmask 255.255.0.0
                 gateway 81.201.1.1
    

    Ensuite l'interface physique eth0 peut être activée pour le réseau personnel avec la configuration appropriée en le spécifiant sur la ligne de commande :

         # ifup eth0=home
    

    Pour reconfigurer eth0 pour le réseau de l'entreprise, exécutez les commandes :

         # ifdown eth0
         # ifup eth0=work
    

    Notez qu'avec le fichier interfaces ci-dessus il n'est plus possible d'activer eth0 par ifup eth0 tout seul. La raison est que ifup utilise le nom de l'interface physique comme défaut pour le nom de l'interface logique et dans notre exemple aucune interface logique eth0 n'est définie.


    10.8 Reconfiguration magique du réseau

    Les noms d'interfaces logiques peuvent être transformés en autres noms d'interfaces logiques lorsque ifup est exécuté. La façon dont les noms sont transformés dépend des circonstances. Ainsi, ifup peut être configuré pour activer une interface physique avec la bonne interface logique parmi un ensemble d'alternatives prédéterminées.

    La transformation de noms d'interfaces logiques apparaît dans les cas suivants :

    La syntaxe de la section mapping est :

         mapping glob-pattern
                 script script-name
                 [map script input]
    

    Le script appelé dans la section mapping est exécuté avec le nom de l'interface physique comme argument et avec le contenu de toutes les lignes map suivantes de la section. Le script affiche les résultats de la transformation sur la sortie standard avant de s'arrêter.

    Par exemple, la section mapping suivante fera que ifup activera l'interface eth0 comme interface logique home.

         mapping eth0
                 script /usr/local/sbin/echo-home
    

    where /usr/local/sbin/echo-home is:

         #!/bin/sh
         echo home
    

    Parce que la transformation est faite par un script, il est possible de sélectionner l'interface logique par un test. Commençons par un exemple. Supposons que vous avez différentes cartes réseau pour le travail et pour la maison. Le répertoire /usr/share/doc/ifupdown/examples/ contient un script de transformation qui peut être utilisé pour sélectionner une interface logique en se basant sur l'adresse MAC (Media Access Controller). Installez d'abord le script dans un répertoire approprié.

         # install -m770 /usr/share/doc/ifupdown/examples/get-mac-address.sh \
            /usr/local/sbin/
    

    Ensuite ajoutez une section comme celle qui suit à /etc/network/interfaces :

         mapping eth0
                 script /usr/local/sbin/get-mac-address.sh
                 map 02:23:45:3C:45:3C home
                 map 00:A3:03:63:26:93 work
    

    Des programmes plus sophistiqués de transformation sont décrits ci-dessous dans guessnet, Section 10.8.1, et laptop-net, Section 10.8.2.


    10.8.1 guessnet

    Installez guessnet et ajoutez une section comme suit à /etc/network/interfaces :

         mapping eth0
                 script guessnet-ifupdown
                 map home
                 map work
    

    Maintenant lorsque vous exécutez ifup eth0, guessnet vérifiera s'il faut activer home ou work. Pour faire cela, il utilise l'information des définitions d'interfaces logiques.


    10.8.2 laptop-net

    Le paquet laptop-net a une approche différente de la reconfiguration du réseau automagique. Laptop-net n'utilise pas les interfaces logiques de ifupdown mais ses propres schémas de configuration et profils système. Laptop-net utilise néanmoins ifupdown pour configurer les interfaces physiques. Pour plus d'informations, consultez sa documentation laptop-net-doc.


    10.9 Activer la reconfiguration du réseau

    Nous avons vu comment les interfaces peuvent être reconfigurées. La reconfiguration doit être effectuée au moment approprié.

    Traditionnellement, le réseau était configuré pendant la séquence de démarrage par le fichier /etc/rcS.d/S40networking et était rarement reconfiguré. Les services qui dépendaient du réseau étaient démarrés plus tard dans la séquence de démarrage. À l'arrêt ou au redémarrage, les scripts de démarrage étaient exécutés dans l'ordre inverse.

    Actuellement, cependant, il y a une tendance dans GNU et Linux à supporter du matériel et des environnements qui changent dynamiquement. D'abord, le support pour l'insertion de cartes PCMCIA à chaud a été ajouté ; plus récemment, le mécanisme hotplug a été ajouté afin que beaucoup plus de périphériques puissent être ajoutés pendant que l'ordinateur tourne. Cela inclut du matériel réseau. Notez que les services qui dépendent sur du matériel qui est installé à chaud doivent seulement être démarrés après que le matériel ait été ajouté et doivent être arrêtés lorsque le matériel est enlevé. Cela signifie que ces services doievnt être enlevés du contrôle du démarrage System V et mis sous contrôle du paquet ifupdown à la place.

    Par exemple, supposons que le service foo contrôlé par le script de démarrage /etc/init.d/foo dépend de l'interface réseau eth0 reconfigurée dynamiquement.


    10.9.1 Activer la configuration réseau au démarrage

    Au démarrage le script /etc/rcS.d/S40networking exécute la commande ifup -a. Cela active toutes les interfaces physiques listées dans les sections auto de /etc/network/interfaces.

    Aujourd'hui, il est souvent mieux de gérer la configuration réseau par des méthodes dynamiques. Une fois que les mécanismes pour supporter du matériel qui change dynamiquement sont en place, il devient plus simple de traiter le matériel fixe comme s'il était dynamique aussi. Le démarrage peut être traité comme un simple événement hotplug. (Voir Activer la configuration réseau – hotplug, Section 10.9.2.)

    Cependant, dans presque tous les cas, on veut au moins l'interface lo au démarrage. Ainsi, assurez-vous que /etc/network/interfaces inclut les lignes suivantes.

         auto lo
         
         iface lo inet loopback
    

    Vous pouvez ajouter d'autres interfaces physiques dans des sections auto si vous voulez qu'elles soient activées au démarrage aussi. N'ajoutez jamais d'interface PCMCIA dans des sections auto. cardmgr est démarré après /etc/rcS.d/S40networking dans la séquence de démarrage.


    10.9.2 Activer la configuration réseau – hotplug

    Pour le support de hotplug installez le paquet hotplug.

    Le matériel réseau peut être installé à chaud soit au démarrage soit après qu'une carte (par exemple PCMCIA) a été insérée dans la machine, ou après qu'un utilitaire comme discover est exécuté et charge les modules nécessaires.

    Lorsque le noyau détecte un nouveau matériel il initialise le pilote pour ce matériel et exécute ensuite le programme hotplug pour le configurer. Ensuite si le matériel est enlevé alors le noyau exécute hotplug de nouveau avec des paramètres différents. Dans Debian, lorsque hotplug est appelé il exécute les scripts de /etc/hotplug/ et /etc/hotplug.d/. Voir hotplug(8) pour plus de détails.

    Le matériel réseau qui vient d'être inséré est configuré par le script /etc/hotplug/net.agent. [57] Supposons que votre carte réseau PCMCIA ait été insérée, ce qui rend l'interface eth0 disponible pour utilisation. /etc/hotplug/net.agent exécute les actions suivantes :

         ifup eth0=hotplug
    

    À moins d'avoir ajouté une interface logique appelée hotplug à /etc/network/interfaces, cette commande ne fera rien. Pour que cette commande configure eth0, ajoutez la section suivante dans /etc/network/interfaces :

         mapping hotplug
                 script echo
    

    Comme expliqué dans Reconfiguration du réseau, Section 10.7 cela va transformer la commande ci-dessus pour être équivalente à :

         ifup eth0=eth0
    

    (N'incluez pas de section de ce type si vous utilisez des instances de ifplugd démarrées par hotplug pour contrôler l'interface, comme décrit dans Activer la configuration réseau – ifplugd, Section 10.9.3.)

    Si vous voulez que seulement eth0 soit activée par hotplug, et pas d'autres interfaces, alors utilisez grep au lieu de echo :

         mapping hotplug
                 script grep
                 map eth0
    

    Voir Reconfiguration magique du réseau, Section 10.8 et file:///usr/share/doc/hotplug/README.Debian pour plus d'astuces.


    10.9.3 Activer la configuration réseau – ifplugd

    ifplugd active ou désactive une interface selon que le matériel sous-jacent est ou n'est pas connecté à un réseau. Le programme peut détecter un câble connecté à une interface Ethernet ou un point d'accès Wi-Fi. Lorsque ifplugd voit que l'état d'un lien a changé il lance un script qui par défaut exécute ifup ou ifdown pour l'interface.

    ifplugd fonctionne bien avec hotplug. Lorsqu'une carte est insérée, ce qui rend une interface disponible, /etc/hotplug.d/net/ifplugd.hotplug exécute une instance de ifplugd pour cette interface. Lorsque ifplugd détecte que la carte est connectée à un réseau, il exécute ifup pour cette interface.


    10.9.4 Activer la configuration réseau – waproamd

    Afin de s'associer à un point d'accès, une carte Wi-Fi peut devoir être programmée avec une clé de chiffrement WEP. Si vous utilisez ifplugd pour contrôler ifup comme décrit dans Activer la configuration réseau – ifplugd, Section 10.9.3 alors vous ne pouvez évidemment pas configurer la clé de chiffrement avec ifup parce que ifup n'est appelé qu'après que la carte ait été associée au point d'accès. Une solution possible est de programmer toutes les clés requises dans la mémoire non volatile de la carte Wi-Fi. Si vous vous déplacez sur de nombreux réseaux, votre carte Wi-Fi peut ne pas pouvoir stocker assez de clés.

    Une autre solution est d'utiliser waproamd qui configure la clé de chiffrement WEP selon les points d'accès disponibles révélés par une recherche.

    waproamd fonctionne bien avec hotplug. Lorsqu'une carte est insérée, ce qui rend une interface disponible, /etc/hotplug.d/net/waproamd.hotplug exécute une instance de waproamd pour cette interface. waproamd fonctionne bien avec ifplugd.

    Voir le README du paquet waproamd pour plus d'information.


    10.9.5 Configuration réseau et PCMCIA

    La configuration des cartes réseau PCMCIA peut se faire de différentes façons.

    L'approche recommandée pour les cartes 16 bits prend avantage du fait que le sous-système hotplug de Linux 2.4 supporte PCMCIA. Suivez simplement les instructions de Activer la configuration réseau – hotplug, Section 10.9.2. [58] Afin que le paquet pcmcia-cs n'interfère pas avec le paquet hotplug, vous devez le modifier en ajoutant la ligne :

         exit 0
    

    au début de /etc/pcmcia/network pour le désactiver.

    Notez qu'il n'y a rien de mauvais à exécuter cardmgr. On en veut simplement pas qu'il appelle les programmes de configuration réseau.

    Afin que cardmgr fonctionne correctement vous devrez peut-être éditer /etc/pcmcia/config.opts afin de configurer les ressources assignées aux cartes PCMCIA 16 bits. Voir PCMCIA, Section 7.2.1 et le Linux PCMCIA HOWTO pour plus d'information.


    10.10 Configuration des services réseau

    La configuration des services réseau sur une machine de bureau ou un serveur personnel inclut :


    10.11 Résolution des problèmes réseau

    Si vous rencontrez des problèmes, alors consultez la sortie des programmes suivants en premier :

         # ifconfig
         # cat /proc/pci
         # cat /proc/interrupts
         # dmesg | more
    

    Consultez aussi les sections suivant Bases pour tester un réseau, Section 8.6.29.

    Si vous avez des problèmes avec certains sites web, consultez Étranges problèmes d'accès à certains sites web, Section 3.7.5.


    10.12 Configurer une passerelle

    Une machine Debian peut être une passerelle multi-possibilités, qui fait Translation d'Adresse Réseau (NAT, aussi connu sous le nom de masquerading), transfert de courriel, DHCP, cache DNS, cache HTTP, serveur CVS, serveur NFS, serveur Samba. Voir Nom d'hôte et IP à utiliser pour le réseau local, Section 3.1.9 pour un exemple de configuration.


    10.12.1 Configuration de Netfilter

    Le projet netfilter/iptables est un sous-système de pare-feu pour Linux 2.4 et supérieur. Voir Netfilter, où de nombreux problèmes de configuration réseau sont expliqués.


    10.12.1.1 Bases de Netfilter

    Le traitement des paquets par Netfilter utilise cinq chaînes par défaut : PREROUTING, INPUT, FORWARD, OUTPUT, et POSTROUTING.

                         routing
                         decision
         IN ------> PRE ---> ------> FORWARD -----> ----> POST -----> OUT
         interface  ROUTING  \       filter       /       ROUTING     interface
                    DNAT     |       tracking     ^       SNAT
                    REDIRECT |                    |      MASQUERADE
                             v                    |
                           INPUT                OUTPUT
                             | filter             ^ filter,DNAT 
                             v                    |
                             \--> Local Process --/
                                     user-space programs
    

    10.12.1.2 Table Netfilter

    Les paquets sont traités pour chaque chaîne par défaut selon la table suivante.


    10.12.1.3 Cibles Netfilter

    Les règles de pare-feu ont plusieurs cibles :


    10.12.1.4 Commandes Netfilter

    Les commandes de base de iptables sont :

         iptables -N chaine                   # crée une chaine
         
         iptables -A chaine \                 # ajoute une règle à  chaine
                  -t table \                  # utilise table
                                                (filtre, nat, troncage)
                  -p protocol \               # tcp, udp, icmp, ou tous
                  -s source-address[/mask] \
                  --sport port[:port] \       # port source si -p est tcp ou udp
                  -d destination-address[/mask] \
                  --dport port[:port] \       # port destination si
                                                -p est tcp ou udp
                  -j target \                 # que faire si cela correspond
                  -i in-interface-name \      # pour INPUT,  FORWARD, PREROUTING
                  -o out-interface-name       # pour FORWARD, OUTPUT, POSTROUTING
    

    10.12.1.5 Translation d'adresse réseau (NAT)

    Les machines du LAN peuvent accéder à l'Internet à travers une passerelle qui traduit les adresses IP du LAN en des adresses IP utilisables sur l'Internet.

         # apt-get install ipmasq
    

    Appliquez les règles de l'exemple pour fortifier la protection de ipmasq. Consultez file:///usr/share/doc/ipmasq/examples/stronger/README. Pour l'image du noyau Debian kernel-image-2.4 de Woody, assurez-vous de charger les modules appropriés. La version de Sarge corrige ceci. Consultez Fonctions réseau, Section 7.2.3 pour les instructions de configuration.

    Pour l'image du noyau Debian 2.2, éditez Z92timeouts.rul dans /etc/masq/rules comme suit pour assurer une connexion plus longue aux sites distants (bon pour de gros emails, etc.) :

         # tcp, tcp-fin, udp
         # 2hr, 10 sec, 160 sec - default
         # 1 day, 10 min, 10 min - longer example
         $IPCHAINS -M -S 86400 600 600
    

    De plus, si le réseau est accédé par une carte PCMCIA, ipmasq a besoin d'être démarré soit depuis /etc/pcmcia/network.opts (lire file:///usr/share/doc/ipmasq/ipmasq.txt.gz) soit depuis /etc/network/interfaces (lire Configuration réseau et PCMCIA, Section 10.9.5 et Activer la reconfiguration du réseau, Section 10.9).


    10.12.1.6 Rediriger une connexion SMTP (2.4)

    Supposons que vous avez un PC portable qui est configuré pour utiliser un autre environnement réseau et que vous voulez utiliser votre logiciel de courrier électronique sans le reconfigurer.

    En ajoutant les règles suivantes avec la commande iptables sur la passerelle, la connexion SMTP sera redirigée vers la passerelle.

         # iptables -t nat -A PREROUTING -s 192.168.1.0/24 -j REDIRECT \
                    -p tcp --dport smtp --to-port 25 # smtp=25,
                                                       INPUT est ouvert
    

    Pour une règle de redirection plus complexe, installez le paquet ipmasq et ajoutez M30redirect.def au répertoire /etc/ipmasq/rules/.


    10.12.2 Gérer plusieurs connexions à l'Internet

    [FIXME] Politique de routage (par Phil Brutsche pbrutsch@tux.creighton.edu) : Voir le Manuel d'iproute pour les détails. Le contrôle de traffic peut aussi être intéressant.

    Environnement :

         eth0: 192.168.1.2/24; gateway 192.168.1.1
         eth1: 10.0.0.2/24; gateway 10.0.0.1
         Pas de masquerading sur cette machine.
    

    Un peu de magie :

  • ip rule add from 192.168.1.2 lookup 1

  • ip rule add from 10.0.0.2 lookup 2

  • ip route add to default via 10.0.0.1 metric 0

  • ip route add to default via 192.168.1.1 metric 1

  • ip route add table 1 to 192.168.1.0/24 via eth0

  • ip route add table 1 to 10.0.0.2/24 via eth1

  • ip route add table 1 to default via 192.168.1.1

  • ip route add table 2 to 192.168.1.0/24 via eth0

  • ip route add table 2 to 10.0.0.2/24 via eth1

  • ip route add table 2 to default via 10.0.0.2

  • [FIXME] Je n'ai jamais fait cela. Comment configurer une connexion RTC en cas de défaillance d'une connexion rapide ? Envoyez-moi une rustine pour cela s'il-vous-plaît :)


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    Debian Reference
    Chapitre 11 - Editeurs


    11.1 Editeurs populaires

    Linux offre plusieurs solutions comme éditeurs en mode texte. Parmi eux :

    Utilisez update-alternatives --config editor pour changer d'éditeur par défaut. De plus, beaucoup de programmes utilisent les variables d'environnement EDITOR ou VISUAL pour décider quel éditeur utiliser. Voir Éditeur de MC, Section 4.2.5.

    Il existe aussi quelques éditeurs de texte pour X :

    Ces commandes xclient prennent des options standard comme -fn a24 qui rendent les choses faciles pour les plus vieux comme moi :-) Voir Clients X, Section 9.4.4.


    11.2 Editeurs de sauvetage

    Il y a quelques éditeurs dans /bin. L'un d'eux doit être installé pour faciliter l'édition de fichiers quand /usr n'est pas accessible.


    11.3 Emacs et Vim


    11.3.1 Conseils pour Vim

    Lisez la page « VIM - main help file » en tapant <F1> dans le programme.

         <F1>     Aide
         <esc>    Retour au mode normal
         V              Mode visuel
         i              Mode insertion
         :              Commandes en ligne
         :set tw=72     Paramètre la largeur du texte à 72
         <F11>    Mode Insertion (collage)
         :r! date -R    Insertion de la date selon RFC-822
         qa  Enregistre la frappe dans le registre a
         q              Arrête l'enregistrement de la frappe
         @a  Exécute la frappe enregistrée dans le registre a
         :edit foo.txt Edite un autre fichier en chargeant
         foo.txt
         :wnext         Enregistre le fichier courant et édite le fichier suivant
    

    q et @ peuvent être utilisés pour enregistrer et exécuter de simples macros. Par exemple, pour créer une macro qui insère des balises HTML pour l'italique autour du mot sur lequel se trouve le curseur, vous pourriez taper qii<i>^[ea</i>^[q (où ^[ est la touche ESC). Taper @i au début d'un mot ajoute les balises <i> et </i>.

    Voir aussi Utiliser GnuPG avec Vim, Section 14.4.2.


    11.3.2 Conseils pour Emacs

         <F1>          Aide
         <F10>         Menu
         C-u M-! date -R     Insertion de la date selon RFC-822
    

    11.3.3 Démarrer l'éditeur

         démarrer l'éditeur :            emacs nom_de_fichier    vim nom_de_fichier
         démarrage en compatibilité vi :                         vim -C
         démarrage en non-compatible vi :                        vim -N
         démarrage en mode par défaut :  emacs -q                vim -N -u NONE
    

    11.3.4 Résumé des commandes de l'éditeur (Emacs, Vim)

         Sortie :                    C-x C-c         :qa /:wq /:xa /:q!
         Retour/mode commande :    C-g             <esc>
         Retour(gauche) :          C-b             h
         Après(droite) :           C-f             l
         Suivant(en bas) :         C-n             j
         Précédent(en haut) :      C-p             k
         Début de ligne(^) :       C-a             0
         Fin de ligne($) :         C-e             $
         Commandes mUltiples :     C-u nnn cmd     :count cmd
         Commandes Multiples :     M-digitkey cmd
         Sauvegarder le fichier :  C-x C-s         :w file
         Début du tampon :         M-<          1G
         Fin du tampon :           M->           G
         Écran suivant :           C-v             ^F
         1/2 écran suivant :                       ^D
         Ligne suivante :                          ^E
         Revenir d'1 écran :       M-v             ^B
         Revenir d'1/2 écran :                     ^U
         Ligne précédente :                        ^Y
         Avance l'autre fenêtre :  M-C-v
         Effacer sous le curseur : C-d             x
         Effacer à partir du curseur 
         jusqu'à la fin de ligne : C-k             D
         iRecherche en avant :     C-s
         iRecherche en arrière :   C-r
         Chercher en avant :       C-s enter       /
         Chercher en arrière :     C-r enter       ?
         iRecherche avec
         expression rationnelle :  M-C-s
         iRecherche en arrière avec
         expression rationnelle :  M-C-r
         Chercher avec
         expression rationnelle :  M-C-s enter     /
         Chercher en arrière avec
         expression rationnelle :  M-C-r enter     ?
         Aide :                    C-h C-h         :help
         Aide Apropos :            C-h a
         Aide sur les liens :      C-h b           :help key
         Aide Info :               C-h i
         Help mode Majeur :        C-h m
         Aide tutorial :           C-h t           :help howto
         Annulation :              C-_             u
         Refaire :                 C-f             ^R
         Marquer la position
         du curseur :              C-@             m{a-zA-Z}
         Échange Marque
         et position :             C-x C-x
         Aller à la marque dans
         le fichier actuel :                       '{a-z}
         Aller à la marque dans
         n'importe quel fichier :                  '{A-Z}
         Copier région :           M-w             {visual}y
         Tuer région :             C-w             {visual}d
         Copier et garder tampon : C-y             
         Copier depuis le tampon : M-y             p
         Conversion d'une zone
         en majuscules :           C-x C-u
         Conversion d'une zone
         en minuscules :           C-x C-l
         Insère un caractère
         spécial :                 C-q octalnum/keystroke  ^V decimal/keystroke
         Remplace :                M-x replace-string      :%s/aaa/bbb/g
         Remplace regexp :         M-x replace-regexp      :%s/aaa/bbb/g
         Recherche et remplace :   M-%                     :%s/aaa/bbb/gc
         Recherche et remplace :   M-x query-replace
         Recherche et remplace avec
         expression rationnelle :  M-x query-replace-regexp
         Ouvre un fichier :        C-x C-f         :r file
         Sauvegarde le fichier :   C-x C-s         :w
         Sauve tous les tampons :  C-x s           :wa
         Sauvegarde sous :         C-x C-w file    :w file
         Demande un tampon :       C-x b
         Liste le tampon :         C-x C-b         :buffers
         Commute en lecture seule :C-x C-q         :set ro
         Demande et tue le tampon :C-x k
         Scinde verticalement :    C-x 2           :split
         Scinde horizontalement :  C-x 3           :vsplit (ver. 6)
         Va à une autre fenêtre :  C-x o           ^Wp
         Efface cette fenêtre :    C-x 0           :q
         Efface autre fenêtre :    C-x 1
         Lance un shell
         en arrière-plan :         M-x compile
         Tue un shell lancé
         en arrière-plan :         M-x kill-compilation
         Lance make :                              :make Makefile
         Inspecte les messages d'erreur : C-x` 
         Lance un shell et enregistre :   M-x shell       :!script -a tmp
         ...clean BS, ...                                :!col -b <tmp >record
         sauve/rappelle le shell/enregistre : C-x C-w record  :r record
         Lance shell :                    M-! sh          :sh
         Lance une commande :             M-! cmd         :!cmd
         Lance une commande et insère :   C-u M-! cmd     :r!cmd
         Lance un filtre :                M-| file        {visual}:w file
         Lance un filtre et insère :      C-u M-| filter  {visual}:!filter
         Montre une option                               :se[t] {option}?
         relance l'option                                :se[t] {option}&
         relance une option booléenne                    :se[t] no{option}
         commute une option booléenne                    :se[t] inv{option}
         met le texte sur 72 colonnes                    :se tw=72
         pas d'organisation du texte                     :se tw=0
         autoindentation                                 :se ai
         étend la tabulation                             :se et
         spécifie un commentaire (courrier)              :se comments=n:>,n:\|
         
         Lance GDB                       M-x gdb                        
         décrit le mode GDB              C-h m                          
         saute une ligne                 M-s
         va à la ligne suivante          M-n
         saute une instruction (stepi)   M-i                            
         Finit le cadre de la pile courante      C-c C-f                        
         continue                        M-c                            
         up arg frames                   M-u                            
         down arg frames                 M-d                            
         copie le numéro à partir du point, insère à la fin 
                                         C-x &                          
         positionne un point d'arrêt     C-x SPC
    

    11.3.5 Configuration de Vim

    Afin de mettre en surbrillance les spécificités et la syntaxe avec Vim, ajoutez les lignes suivantes dans ~/.vimrc ou /etc/vimrc :

         set nocompatible
         set nopaste
         set pastetoggle=<f11>
         syn on
    

    Le mode paste permet d'éviter que l'autoindentation n'interfère avec le couper/coller en mode console/terminal. C'est mieux que faire un simple ":set noai".

    Voir Utiliser GnuPG avec Vim, Section 14.4.2 pour l'intégration de GnuPG.


    11.3.6 Ctags

    apt-get install exuberant-ctags et lancez ctags dans les fichiers source. Taper :tag function_name dans vim pour aller à la ligne qui commence function_name. Les balises marchent pour C, C++, Java, Python, beaucoup d'autres langages.

    Emacs a les mêmes possibilités avec les ctags.


    11.3.7 Convertir un écran avec syntaxe en surbrillance en un source HTML

    so \$VIMRUNTIME/syntax/2html.vim avec Vim en mode commande convertira le texte en texte html. Sauvegarder avec :w file.html et :q. Très utile pour du code C, etc.


    11.3.8 Ecran scindé avec vim

    vim peut éditer plusieurs fichiers dans un environnement multi-fenêtré en scindant l'écran. Tapez :help usr_08.txt pour plus de détails.

    Pour scinder l'écran pour afficher différents fichiers, tapez à l'invite de commande de vi :

         :split another-file
         :vsplit another-file
    

    Ou à l'invite du shell :

         $ vi -o file1.txt file2.txt   # Séparation horizontale
         $ vi -O file1.txt file2.txt   # Séparation verticale
    

    lancera vi en mode multi-fenêtré.

         $ vimdiff file.txt~ file.txt         # donne les changements récents
                                                de file.txt
         $ vimdiff file.en.sgml file.fr.sgml  # donne les changements dans la
                                                traduction
         $ gvimdiff file.txt~ file.txt        # sous X
    

    fournit une vue sympa des différences entre un original et un fichier de sauvegarde. En SGML, cela fait la correspondance des balises, donc comparer les traductions dans ce mode marche très bien.

    Mouvements spéciaux du curseur avec CTRL-W :

         CTRL-W +      augmente la taille d'une fenêtre
         CTRL-W -      réduit la taille d'une fenêtre
         CTRL-W h      se déplace vers la fenêtre de gauche
         CTRL-W j      se déplace vers la fenêtre en dessous
         CTRL-W k      se déplace vers la fenêtre au dessus
         CTRL-W l      se déplace vers la fenêtre de droite
         ...
    

    Les commandes suivantes permettent de contrôler le défilement de l'écran :

         :set scrollbind
         :set noscrollbind
    


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    Debian Reference
    Chapitre 12 - Systèmes de contrôle de version


    12.1 Concurrent Versions System (CVS)

    Consultez /usr/share/doc/cvs/html-cvsclient, /usr/share/doc/cvs/html-info, /usr/share/doc/cvsbook avec lynx ou lancez info cvs et man cvs pour de l'information détaillée.


    12.1.1 Installation d'un serveur CVS

    La configuration suivante autorise un enregistrement sur le dépôt CVS seulement par un membre du groupe « src », et l'administration de cvs seulement par un membre du groupe « staff », ceci afin de réduire les risques de conflits.

         # cd /var/lib; umask 002; mkdir cvs # [Woody] FSH
         # apt-get install cvs cvs-doc cvsbook
         # export CVSROOT=/var/lib/cvs
         # cd $CVSROOT
         # chown root:src .  # utiliser « staff » pour restreindre plus
                               pour un projet débutant      
         # chmod 3775 .      # si la ligne précédente utilise « staff »,
                               alors régler sur 2775
         # cvs -d /var/lib/cvs init # il est plus prudent de spécifier
                                                 -d explicitement ici !
         # cd CVSROOT
         # chown -R root:staff .
         # chmod 2775 .
         # touch val-tags 
         # chmod 664 history val-tags
         # chown root:src history val-tags
    

    12.1.2 Exemples de sessions CVS

    Ce qui suit configure les environnements de shell pour l'accès au dépôt CVS.


    12.1.2.1 CVS anonyme (téléchargement seulement)

    Accès distant en lecture seule :

         $ export CVSROOT=:pserver:anonymous@cvs.sf.net:/cvsroot/qref
         $ cvs login
         $ cvs -z3 co qref
    

    12.1.2.2 Utilisation d'un serveur CVS local

    Accès local depuuis un shell sur la même machine :

         $ export CVSROOT=/var/lib/cvs
    

    12.1.2.3 Utilisation d'un pserver CVS distant

    Accès distant sans SSH (utilise le protocole RSH de cvs) :

         $ export CVSROOT=:pserver:account@cvs.foobar.com:/var/lib/cvs
         $ cvs login
    

    Cela peut être sujet à des attaques d'écoute de ligne.


    12.1.2.4 Utilisation d'un CVS distant avec ssh

    Accès distant avec SSH :

         $ export CVSROOT=:ext:account@cvs.foobar.com:/var/lib/cvs
    

    ou pour SourceForge :

         $ export CVSROOT=:ext:account@cvs.sf.net:/cvsroot/qref
    

    Vous pouvez aussi utiliser l'authentification RSA (Se connecter avec moins de mots de passe – RSA, Section 9.5.3), qui élimine la demande du mot de passe.


    12.1.2.5 Créer une nouvelle archive CVS

    Pour,

         OBJET               VALEUR           SIGNIFICATION
         Arbre source :      ~/project-x       Tous le code source
         Nom du Projet :     project-x         Nom pour ce projet
         Balise vendeur :    Main-branch       Balise pour la branche entière
         Balise de version : Release-original  Balise pour une version spécifique
    

    Ensuite,

         $ cd ~/project-x                 # va dans le répertoire du source
          ... crée un arbre source ...
         $ cvs import -m "Start project-x" project-x Main-branch Release-initial
         $ cd ..; rm -R ~/project-x
    

    12.1.2.6 Travailler avec CVS

    Pour travailler avec project-x en utilisant le dépôt CVS local :

         $ cd                            # va à la zone de travail.
         $ cvs co project-x              # importe les sources du CVS en local
         $ cdproject-x 
          ... effectuez des changements au contenu ...
         $ cvs diff -u                   # similaire à diff -u repository/ local/
         $ cvs up -C modified_file       # undo changes to a file
         $ cvs ci -m "Décrire les changements"   # sauvegarde les sources locales
                                                   sur CVS
         $ vi newfile_added
         $ cvs add newfile_added
         $ cvs ci -m "Ajout de newfile_added"
         $ cvs up                        # récupère la dernière version du CVS
          ... pour créer les sous-répertoires récemment ajoutés, utilisez
          ... "cvs up -d -P" à la place
          ... attention aux lignes commençant par "C filename"
          ... le code non modifié est déplacé vers `.#filename.version'
          ... rechercher "<<<<<<<" et ">>>>>>>" dans filename
         $ cvs tag Release-1             # ajoute une balise de version
         ... modifiez un peu plus ...
         $ cvs tag -d Release-1          # enlève une balise de version
         $ cvs ci -m "commentaires supplémentaires"
         $ cvs tag Release-1             # rajoute une balise de version
         $ cd                            # retourne à la zone de travail.
         $ cvs co -r Release-initial -d old project-x
         ... récupère la version originale dans le répertoire old
         $ cd old
         $ cvs tag -b Release-initial-bugfixes # création d'une branche (-b)
          ... maintenant vous pouvez travailler sur l'ancienne version (Tag=sticky)
         $ cvs update
          ... l'arbre des sources a maintenant la balise permanente
              "Release-initial-bugfixes"
          ... travaillez sur cette branche
         $ cvs up # synchronise avec les autres développeurs de la branche
         $ cvs ci -m "ajout à la branche"
         $ cvs update -kk -A
          ... enlève la balise collante et oublie le contenu
          ... met à jour depuis le tronc principal sans le remplacement des mots-clé
         $ cvs update -kk -j Release-initial-bugfixes
          ... fusionne la branche Release-initial-bugfixes avec le tronc principal
          ... sans le remplacement des mots-clé.
              Réparez les conflits avec un éditeur
         $ cvs ci -m "merge Release-initial-bugfixes"
         $ cd
         $ tar -cvzf old-project-x.tar.gz old     # crée une archive, -j pour bz2
         $ cvs release -d old     # supprimez les sources locales (optionnel)
    

    Options utiles à se rappeler (premier argument de cvs) :

         -n      lancement sec, sans effet
         -t      message des étapes de l'activité cvs
    

    12.1.2.7 Exportation de fichiers à partir de CVS

    Pour avoir la dernière version par CVS, utiliser « tomorrow » :

         $ cvs ex -D tomorrow module_name
    

    12.1.2.8 Administrer CVS

    Ajouter un alias à un projet (serveur local) :

         $ su - admin           # un membre de l'équipe
         $ export CVSROOT=/var/lib/cvs
         $ cvs co CVSROOT/modules
         $ cd CVSROOT
         $ echo "px -a project-x" >>modules
         $ cvs ci -m "Maintenant px est un alias pour project-x"
         $ cvs release -d .
         $ exit                 # Ctrl-D pour quitter su
         $ cvs co -d project px
          ... récupère project-x (alias:px) de CVS vers le répertoire du projet
         $ cd project
          ... faites les changements de contenu ...
    

    12.1.3 Résoudre les problèmes de CVS


    12.1.3.1 Permissions de fichiers dans le dépôt

    CVS ne va pas écraser le fichier du dépôt courant mais va le remplacer par un autre. Ainsi, la permission en écriture sur le répertoire de dépôt est critique. Pour chaque nouvelle création d'un dépôt, lancez ce qui suit pour vous assurer que cette condition et remplie.

         # cd /var/lib/cvs
         # chown -R root:src repository
         # chmod -R ug+rwX   repository
         # chmod    2775     repository # si besoin est, ça et les sous-répertoires
    

    12.1.3.2 Bit d'exécution

    Le bit d'exécution de fichier est conservé lorsqu'on quitte la session. Si on observe n'importe quel problème de permission d'exécution dans les fichiers de contrôle, on peut changer la permission sur ce fichier dans le dépôt CVS avec la commande suivante.

         # chmod ugo-x filename
    

    12.1.4 Commandes CVS

    Voici les commandes CVS avec leurs raccourcis.

         {add|ad|new} [-k kflag] [-m 'message'] files...
         {admin|adm|rcs} [rcs-options] files...
         {annotate|ann} [options] [files...]
         {checkout|co|get} [options] modules...
         {commit|ci|com}   [-lnR]  [-m  'log_message'  |  -f  file] \
                 [-r revision] [files...]
         {diff|di|dif} [-kl] [rcsdiff_options] [[-r rev1 | -D date1] \
                 [-r rev2 |  -D date2]] [files...]
         {export|ex|exp} [-flNn] -r rev|-D date [-d dir] [-k kflag] module...
         {history|hi|his} [-report] [-flags] [-options args] [files...]
         {import|im|imp} [-options] repository vendortag releasetag...
         {login|logon|lgn}
         {log|lo|rlog} [-l] rlog-options [files...]
         {rdiff|patch|pa} [-flags] [-V vn] [-r t|-D d [-r t2|-D d2]] modules...
         {release|re|rel} [-d] directories...
         {remove|rm|delete} [-lR] [files...]
         {rtag|rt|rfreeze} [-falnR]  [-b]  [-d]  [-r  tag  |  -D  date] \
                  symbolic_tag modules...
         {status|st|stat} [-lR] [-v] [files...]
         {tag|ta|freeze} [-lR] [-F] [-b] [-d] [-r tag | -D date]  [-f] \
                  symbolic_tag [files...]
         {update|up|upd} [-AdflPpR] [-d] [-r tag|-D date] files...
    

    12.2 Subversion

    Subversion est un système de contrôle de version de nouvelle génération qui a pour but de remplacer CVS. Les développeurs le considèrent actuellement en étape « alpha », mais il est probablement assez stable pour la plupart des utilisations. Aujourd'hui, Subversion est seulement disponible dans Debian unstable.


    12.2.1 Installation d'un serveur Subversion

    Le meta-paquet subversion-server dépend des paquets dont on a besoin (libapache2-dav-svn et subversion-tools) pour configurer un serveur.


    12.2.1.1 Configurer un dépôt

    Actuellement, le paquet subversion ne configure pas un dépôt, donc il faut le configurer à la main. Un emplacement possible pour un dépôt est /var/local/repos.

    Créer le répertoire :

         # mkdir -p /var/local/repos
    

    Créer la base de données du dépôt :

         # svnadmin create /var/local/repos
    

    Mettre le dépôt en écriture par le serveur web :

         # chown -R www-data:www-data /var/local/repos
    

    12.2.1.2 Configuration d'Apache2

    Pour permettre l'accès au répertoire par authentification des utilisateurs, ajoutez (ou décommentez) ce qui suit à /etc/apache2/httpd.conf :

         <Location /repos>
           DAV svn
           SVNPath /var/local/repos
           AuthType Basic
           AuthName "Subversion repository"
           AuthUserFile /etc/subversion/passwd
           <LimitExcept GET PROPFIND OPTIONS REPORT>
           Require valid-user
           </LimitExcept>
         </Location>
    

    Ensuite, créer un fichier d'authentification des utilisateurs avec la commande :

         htpasswd2 -c /etc/subversion/passwd some-username
    

    Relancez Apache2, et votre nouveau dépôt Subversion sera accessible par l'URL http://hostname/repos.


    12.2.2 Déplacer un dépôt CVS vers Subversion


    12.2.3 Exemples d'utilisation de Subversion

    Les sections suivantes vous enseignent comment utiliser les différentes commandes de Subversion.


    12.2.3.1 Créer une nouvelle archive Subversion

    Pour créer une nouvelle archive Subversion, tapez ce qui suit :

         $ cd ~/your-project         # go to your source directory
         $ svn import http://localhost/repos your-project \
           project-name -m "initial project import"
    

    Cela crée un répertoire nommé project-name dans votre dépôt Subversion qui contient vos fichiers de projet. Regardez sur http://localhost/repos/ s'il est là.


    12.2.3.2 Travailler avec Subversion

    Travail sur project-y en utilisant Subversion :

         $ cd                            # aller dans le répertoire de travail
         $ svn co http://localhost/repos/project-y  # récupérer les sources
         $ cd project-y
          ... travailler ...
         $ svn diff                      # similaire à diff -u repository/ local/  
         $ svn revert modified_file      # annuler les changements sur un
         fichier
         $ svn ci -m "Describe changes"  # mettre vos changements sur le
         dépôt
         $ vi newfile_added
         $ svn add newfile_added
         $ svn add new_dir               # ajoute récursivement tous les
         fichiers de new_dir
         $ svn add -N new_dir2           # ajoute le répertoire
         non-récursivement
         $ svn ci -m "Added newfile_added, new_dir,
         new_dir2"
         $ svn up                        # fusionne la dernière version du dépôt
         $ svn log                       # affiche tous les changements
         $ svn copy http://localhost/repos/project-y \
               http://localhost/repos/project-y-branch \
               -m "creating my branch of project-y"  # ajouter une branche
         project-y
         $ svn copy http://localhost/repos/project-y \
               http://localhost/repos/proj-y_release1.0 \
               -m "project-y 1.0 release"    # ajoute une borne de version
          ... notez qu'ajouter une branche ou une borne est pareil.
          ... la seule différence est que l'on peut effectuer des
          ... changements sur une branche et pas sur une borne.
         
          ... faire des changements sur la branche ...
         
         $ # fusionne la copie de la branche vers la copie principale
         $ svn merge http://localhost/repos/project-y \
            http://localhost/repos/project-y-branch
         $ svn co -r 4 http://localhost/repos/project-y # récupère la
                                                          revision 4
    


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    Debian Reference
    Chapitre 13 - Programmation


    N'utilisez pas « test » comme nom d'exécutable pour un fichier de test. test est une commande du shell.


    13.1 Où commencer

    Références :

    Beaucoup de longs documents informatifs peuvent être obtenus sur papier par GNU.

    Les quatres sections suivantes contiennent quelques scripts d'exemple dans différents langages pour créer un fichier texte d'information sur les comptes utilisateur qui peut être ajouté à /etc/passwd, avec par exemple le programme newusers. Chaque script prend en entrée un fichier contenant des lignes de la forme prénom nom mot_de_passe. (Les répertoires « home » des utilisateurs ne seront pas créés avec ces scripts.)


    13.2 Shell

    Lire des scripts shell est le meilleur moyen de comprendre comment un système Unix fonctionne. Ici, je donne quelques pointeurs et rappels sur la programmation du shell.


    13.2.1 Bash – le shell intéractif standard de GNU

    Références pour Bash :

    Court exemple de programme (crée des entrées de compte pour newusers à partir de l'entrée standard) :

         #!/bin/bash
         # (C) Osamu Aoki Sun Aug 26 16:53:55 UTC 2001 Public Domain
         pid=1000;
         while read n1 n2 n3 ; do
         if [ ${n1:0:1} != "#" ]; then
         let pid=$pid+1
         echo ${n1}_${n2}:password:${pid}:${pid}:,,,/home/${n1}_${n2}:/bin/bash
         fi
         done
    

    13.2.2 Shells POSIX

    Plusieurs paquets fournissent un shell POSIX dans Debian :

    Si vous écrivez des scripts shell portables, il vaut mieux les écrire comme scripts shell POSIX. Utilisez /bin/sh lié vers ash ou (dash) pour tester sa conformité POSIX. Évitez d'écrire des scripts avec des bashismes.


    13.2.3 Paramètres du shell

    Plusieurs paramètres spéciaux à se rappeler :

         $0      = nom du shell ou du script shell
         $1      = premier argument
          ...
         $9      = neuvième argument
         $#      = nombre de paramètres
         "$*"    = "$1 $2 $3 $4 ... $n"
         "$@"    = "$1" "$2" "$3" "$4" ... "$n"
         $?      = état de sortie de la commande la plus récente
         $$      = PID du script shell
         $!      = PID du processus en arrière-plan le plus récent
    

    Expansions des paramètres de base à se rappeler :

             Forme        Si var est positionné(*)    Si var n'est pas positionné(*)
         ${var:-string}  $var                string
         ${var:+string}  string              null
         ${var:=string}  $var                string
                                             (et lance var=string)
         ${var:?string}  $var                (affiche string et sort)
    

    Ici, les deux points « : » dans tous ces opérateurs est optionnel.

    Substitutions de paramètres de base à se rappeler :

             Forme        Résultat
         ${var%suffix}   Supprime le plus petit motif suffix
         ${var%%suffix}  Supprime le plus grand motif suffix
         ${var#prefix}   Supprime le plus petit motif prefix
         ${var##prefix}  Supprime le plus grand motif prefix
    

    13.2.4 Redirection du shell

    Redirection de base à se rappeler (ici le [n] est un nombre optionnel) :

         [n]> file     Redirige la sortie standard (ou n) vers file.
         [n]>> file    Ajoute la sortie standard (ou n) à file.
         [n]< file     Redirige l'entrée standard (ou n) depuis file.
         [n1]>&n2      Redirige la sortie standard (ou n1) vers n2
         > file >&2    Redirige l'entrée et l'erreur standards vers file.
         | command     Crée un tuyau (pipe) de l'entrée standard (ou n) vers command.
         >&2 | command Crée un tuyau (pipe) de l'entrée et l'erreur standards
                          vers command.
    

    13.2.5 Opérateurs conditionnels du shell

    Toutes les commandes retournent un état de sortie qui peut être utilisé par les expressions conditionnelles :

    Notez que l'utilisation de la valeur 0 signifie « vrai » contrairement à d'autres domaines de l'informatique. De même, `[' est l'équivalent de la commande test, qui évalue ses arguments jusqu'à `]' comme expression conditionnelle.

    Expressions conditionnelles de base à se rappeler :

         command && si_succès_lance_cette_commande_aussi
         command || si_échec_lance_cette_commande_aussi
         
         if [ expression_conditionnelle ]; then
          si_succès_lance_cette_commande
         else
          si_échec_lance_cette_commande
         fi
    

    Les opérateurs de comparaison de fichiers dans les expressions conditionnelles sont :

         -e file         Vrai si file existe.
         -d file         Vrai si file existe et est un répertoire.
         -f file         Vrai si file existe et est un fichier normal.
         -w file         Vrai si file existe et est en écriture.
         -x file         Vrai si file existe et est exécutable.
         file1 -nt file2 Vrai si file1 est plus récent que file2. (modification)
         file1 -ot file2 Vrai si file1 est plus vieux que file2. (modification)
         file1 -ef file2 Vrai si ce sont les numéros de périphérique et d'inode.
    

    Les opérateurs de comparaison de chaînes dans les expressions conditionnelles sont :

              -z str    Vrai si la longueur de str est zéro.
              -n str    Vrai si la longueur de str est différente de zéro.
         str1 == str2   Vrai si les chaînes sont égales.
         str1 = str2    Vrai si les chaînes sont égales.
                        ( = peut être utilisé à la place de == )
         str1 != str2   Vrai si les chaînes ne sont pas égales.
         str1 <  str2   Vrai si str1 est classée avant str2 (dépend de la locale).
         str1 >  str2   Vrai si str1 est classée après str2 (dépend de la locale).
    

    Les opérateurs de comparaison arithmétique entière dans les expressions conditionnelles sont -eq, -ne, -lt, -le, -gt, ou -ge.


    13.2.6 Traitement de la ligne de commande

    Le shell traite un script de la façon suivante :

    Des guillemets simples dans des guillemets doubles n'ont pas d'effet.


    13.3 Awk

    Références pour Awk :

    Court exemple de programme (crée des entrées de compte pour newusers) :

         #!/usr/bin/awk -f
         # Script pour créer un fichier utilisable avec la commande 'newusers'
         # à partir d'un fichier contenant des IDs utilisateur et des mots de
         # passe sous la forme :
         # Prénom Nom Mot_de_passe
         # Copyright (c) KMSelf Sat Aug 25 20:47:38 PDT 2001
         # Distributed under GNU GPL v 2, or at your option, any later version.
         # This program is distributed WITHOUT ANY WARRANTY.
         
         BEGIN {
             # Assign starting UID, GID
             if ( ARGC > 2 ) {
                 startuid = ARGV[1]
                 delete ARGV[1]
             }
             else {
                 printf( "Usage:  newusers startUID file\n" \
                   "...where startUID is the starting userid " \
                   "to add, and file is \n" \
                   "an input file in form firstname last name password\n" \
                 )
                 exit
             }
         
             infile = ARGV[1]
             printf( "Starting UID: %s\n\n", startuid )
         }
         
         /^#/ { next }
         
         {
             ++record
             first = $1
             last = $2
             passwd = $3
             user= substr( tolower( first ), 1, 1 ) tolower( last )
             uid = startuid + record - 1
             gid = uid
             printf( "%s:%s:%d:%d:%s %s,,/home/%s:/bin/bash\n",  \
                 user, passwd, uid, gid, first, last, user \
                 )
         }
    

    Deux paquets fournissent un awk POSIX dans Debian :


    13.4 Perl

    C'est l'interpréteur sur un système Unix.

    Références pour Perl :

    Court exemple de programme (crée une entrée newusers) :

         #!/usr/bin/perl
         # (C) Osamu Aoki Sun Aug 26 16:53:55 UTC 2001 Public Domain
         $pid=1000;
         while (<STDIN>) {
                 if (/^#/) { next;}
                 chop;
                 $pid++;
                 ($n1, $n2, $n3) = split / /;
                 print $n1,"_",$n2,":", $n3, ":",$pid,
                           ":",$pid,",,,/home/",$n1,"_",$n2,":/bin/bash\n"
         }
    

    Installer le module Perl modulename :

         # perl -MCPAN -e 'install modulename'
    

    13.5 Python

    C'est un interpréteur orienté objet sympa.

    Références pour Python :

    Court exemple de programme (crée une entrée newusers) :

         #! /usr/bin/env python
         import sys, string
         
         # (C) Osamu Aoki Sun Aug 26 16:53:55 UTC 2001 Public Domain
         # Ported from awk script by KMSelf Sat Aug 25 20:47:38 PDT 2001
         # This program is distributed WITHOUT ANY WARRANTY.
         
         def usages():
             print \
         "Usage:  ", sys.argv[0], " start_UID [filename]\n" \
         "\tstartUID is the starting userid to add.\n" \
         "\tfilename is input file name. If not specified, standard input.\n\n" \
         "Input file format:\n"\
         "\tfirstname lastname password\n"
                         return 1
         
         def parsefile(startuid):
             #
             # main filtering
             #
             uid = startuid
             while 1:
                 line = infile.readline()
                 if not line:
                     break
                 if line[0] == '#':
                     continue
                 (first, last, passwd) = string.split(string.lower(line))
                 # crashe si le nombre de paramètres est mauvais :-)
                 user = first[0] + last
                 gid = uid
                 lineout = "%s:%s:%d:%d:%s %s,,/home/%s:/bin/bash\n" %  \
                     (user, passwd, uid, gid, first, last, user)
                 sys.stdout.write(lineout)
                 +uid
         
         if __name__ == '__main__':
             if len(sys.argv) == 1:
                 usages()
             else:
                 uid = int(sys.argv[1])
                 #print "# UID start from: %d\n" % uid
                 if len(sys.argv) > 1:
                     infilename   = string.join(sys.argv[2:])
                     infile = open(infilename, 'r')
                     #print "# Read file from: %s\n\n" % infilename
                 else:
                     infile = sys.stdin
                 parsefile(uid)
    

    13.6 Make

    Références pour Make :

    Variables automatiques simples :

    Syntaxe des règles :

         Target: [ Prerequisite ... ]
          [TAB]  command1
          [TAB]  -command2 # ignore les erreurs
          [TAB]  @command3 # supprime l'écho
    

    Ici, [TAB] est un code TAB. Chaque ligne est interprétée par le shell après la substitution des variables par make. Utiliser \ à la fin d'une ligne pour continuer le script. Utiliser $$ pour entrer $ pour les variables d'environnement du script shell.

    Equivalents des règles implicites :

         .c:   header.h == %  : %.c header.h
         .o.c: header.h == %.c: %.o header.h
    

    Variables automatiques pour les règles ci-dessus :

         foo.o: new1.c new2.c.c old1.c new3.c
         $@ == foo.o                         (cible)
         $< == new1.c                        (premier)
         $? == new1.c new2.c new3.c          (plus récent)
         $^ == new1.c new2.c.c old1.c new3.c (tout)
         $* == `%' motif correspondant dans le motif cible.
    

    Référence des variables :

         foo1 := bar    # expansion unique
         foo2  = bar    # expansion récursive
         foo3 += bar    # ajoute
         SRCS := $(wildcard *.c)
         OBJS := $(foo:c=o)
         OBJS := $(foo:%.c=%.o) 
         OBJS := $(patsubst %.c,%.o,$(foo)) 
         DIRS  = $(dir directory/filename.ext) # Extrait "directory"
         $(notdir NAMES...), $(basename NAMES...), $(suffix NAMES...) ...
    

    Exécuter make -p -f/dev/null pour voir les règles automatiques internes.


    13.7 C

    Préparation :

         # apt-get install glibc6-doc manpages-dev
    

    Références pour le C :


    13.7.1 Programme simple en C (gcc)

    Un exemple simple pour compiler example.c avec la bibliothèque libm dans l'exécutable run_example :

         $ cat > example.c  << EOF
         #include <stdio.h>
         #include <math.h>
         #include <string.h>
         
         int main(int argc, char **argv, char **envp){
                 double x;
                 char y[11];
                 x=sqrt(argc+7.5);
                 strncpy(y, argv[0], 10); /* empêche un dépassement de tampon */
                 y[10] = '\0'; /* remplissage pour être sûr que la chaîne finit
         	                 par '\0' */
                 printf("%5i, %5.3f, %10s, %10s\n", argc, x, y, argv[1]);
                 return 0;
         }
         EOF
         $ gcc -Wall -g -o run_example exmple.c -lm
         $ ./run_example
                 1, 2.915, ./run_exam,     (null)
         $ ./run_example 1234567890qwerty
                 2, 3.082, ./run_exam, 1234567890qwerty
    

    Ici, -lm est nécessaire pour lier la bibliothèque libm, pour utiliser sqrt(). La bibliothèque est en fait dans /lib sous le nom libm.so.6 qui est un lien symbolique vers libm-2.1.3.so.

    Regardez le dernier paramètre dans le texte affiché. Il y a plus de 10 caractères affichés alors que %10s est spécifié.

    L'utilisation de fonctions effectuant des opérations sur des pointeurs sans vérifier la limite, comme sprintf et strcpy, est dépréciée pour prévenir les exploits de dépassement de tampon, annulant les effets ci-dessus. Utilisez snprintf et strncpy à la place.


    13.7.2 Déboguer


    13.7.2.1 Deboguer avec gdb

    Préparation :

         # apt-get install gdb
    

    Références pour gdb :

    Utilisez gdb pour déboguer des programmes compilés avec l'option -g. Beaucoup de commandes peuvent être abbréviées. L'expansion par tab marche comme avec le shell.

         $ gdb program
         (gdb) b 1                # positionne un point d'arrêt à la ligne 1
         (gdb) run arg1 arg2 arg3 # exécute le programme
         (gdb) next               # ligne suivante
         ...
         (gdb) step               # pas en avant
         ...
         (gdb) p parm             # affiche parm
         ...
         (gdb) p parm=12          # met la valeur de parm à 12
    

    Pour déboguer depuis Emacs, référez-vous à Résumé des commandes de l'éditeur (Emacs, Vim), Section 11.3.4.


    13.7.2.2 Vérifier les dépendances sur des bibliothèques

    Utilisez ldd pour trouver les dépendances d'un programme sur des bibliothèques :

         $ ldd /bin/ls
                 librt.so.1 => /lib/librt.so.1 (0x4001e000)
                 libc.so.6 => /lib/libc.so.6 (0x40030000)
                 libpthread.so.0 => /lib/libpthread.so.0 (0x40153000)
                 /lib/ld-linux.so.2 => /lib/ld-linux.so.2 (0x40000000)
    

    Pour que ls marche dans un environnement chrooté, les bibliothèques suivantes doivent être disponibles dans votre environnement chrooté.

    Les commandes suivantes sont aussi utiles :


    13.7.2.3 Déboguer avec des outils de détection des fuites de mémoire

    Il y a plusieurs outils de détection des fuites de mémoire disponibles dans Debian.

    Consultez aussi Debugging Tools for Dynamic Storage Allocation and Memory Management.


    13.7.3 Flex – un meilleur Lex

    flex est un générateur rapide d'analyseur lexical.

    Références pour flex :

    Vous devez fournir vos propres main() et yywrap(), ou votre program.l devrait ressembler à ce qui suit pour compiler sans bibliothèque. (yywrap est une macro ; %option mainactive %option noyywrap implicitement) :

         %option main
         %%
         .|\n    ECHO ;
         %%
    

    Autrement, vous pouvez compiler avec l'option de l'éditeur de liens -lfl à la fin de la ligne de commande de cc (comme ATT-Lex avec -ll). %option n'est pas nécessaire dans ce cas.


    13.7.4 Bison – un meilleur Yacc

    Quelques paquets fournissent un générateur d'analyseur LALR compatible avec Yacc dans Debian :

    Références pour bison :

    Vous devez fournir vos propres main() et yyerror(). main() appelle yyparse() qui appelle yylex(), habituellement créé avec Flex.

         %%
         
         %%
    

    13.7.5 Autoconf

    autoconf est un otil pour produire des scripts shell qui configurent automatiquement les paquets de code source pour s'adapter aux nombreux systèmes Unix qui utilisent le système de compilation GNU entier.

    autoconf produit le script de configuration configure. configure crée automatiquement un Makefile personnalisé et Makefile.am.


    13.7.5.1 Compiler et installer un programme

    Debian ne touche pas aux fichiers de /usr/local (voir Support de la diversité, Section 2.5). Donc si vous compilez un programme depuis le source, installez le dans /usr/local pour qu'il n'interfère pas avec Debian.

         $ cd src
         $ ./configure --prefix=/usr/loca
         $ make
         $ make install # cela met les fichiers dans le système
    

    13.7.5.2 Désinstaller un programme

    SI vous avez toujours les sources et si elles utilisent autoconf/automake et si vous vous souvenez comment vous avez configuré la compilation :

         $ ./configure les-options-de-configuration
         # make uninstall
    

    Autrement, si vous êtes absolument sûr que le processus d'installation n'a mis des fichiers que sous /usr/local et qu'il n'y a rien d'important là, vous pouvez supprimer tout son contenu avec :

         # find /usr/local -type f -print0 | xargs -0 rm -f
    

    Si vous n'êtes pas sûr de l'emplacement des fichiers installés, vous devriez considérer l'utilisation de checkinstall qui fournit un moyen de désinstallation propre.


    13.8 Préparation de documents


    13.8.1 Traitement de texte roff

    Traditionnellement, roff est le système de traitement de texte principal d'Unix.

    Voir roff(7), groff(7), groff(1), grotty(1), troff(1), groff_mdoc(7), groff_man(7), groff_ms(7), groff_me(7), groff_mm(7), et « info groff ».

    Un bon didacticiel sur les macros -me existe. Si vous avez groff (1.18 ou plus récent), cherchez le fichier file:///usr/share/doc/groff/meintro.me.gz et faites ce qui suit :

         $ zcat file:///usr/share/doc/groff/meintro.me.gz | \
              groff -Tascii -me - | less -R
    

    Ce qui suit construira un fichier texte :

         $ zcat file:///usr/share/doc/groff/meintro.me.gz | \
             GROFF_NO_SGR=1 groff -Tascii -me - | col -b -x > meintro.txt
    

    Pour imprimer, utilisez la sortie PostScript.

         $ groff -Tps meintro.txt | lpr
         $ groff -Tps meintro.txt | mpage -2 | lpr
    

    13.8.2 SGML

    Préparation :

         # apt-get install debiandoc-sgml debiandoc-sgml-doc
    

    Références pour debiandoc-sgml :

    SGML permet de gérer plusieurs formats pour un document. Un système SGML facile est Debiandoc, qui est utilisé ici. Cela requiert des conversions mineurs dans le fichier texte original, pour les caractères suivants :

         <   &lt;
         >   &gt;
         " " "&nbsp;"  (espace non séquable)
         &   &amp;
         %   &percnt;
         ©   &copy;
         –   &ndash;
         —   &mdash;
    

    Pour marquer une section en tant que commentaire non imprimable, faites :

         <!-- Indiquez le problème ici ... -->
    

    Pour marquer une section en tant que commentaire ou pas à l'impression, faites :

         <![ %FIXME; [ Indiquez le problème ici ... ]]>
    

    En SGML, la première définition d'une entité l'emporte. Par exemple :

         <!entity % qref "INCLUDE">
         <![ %qref; [ <!entity param "Data 1"> ]]>
         <!entity param "Data 2">
         &param;
    

    Cela termine en tant que « Data 1 ». Si la première ligne inclut « IGNORE » au lieu de « INCLUDE », cela termine en tant que « Data 2 » (la deuxième ligne est une expression conditionnelle). De plus, les phrases souvent répétées peuvent être définies à l'avance séparément du contexte.

         <!entity whoisthis "my">
         Hello &whoisthis; friend.
         This is &whoisthis; book.
    

    Le résultat est :

         Hello my friend.
         This is my book.
    

    Voir le court exemple de SGML sample.sgml dans les exemples.

    Lorsque des documents SGML deviennent plus gros, TeX cause parfois des erreurs. Il faut augmenter la taille du bassin dans /etc/texmf/texmf.cnf (ou mieux éditez /etc/texmf/texmf.d/95NonPath et lancez update-texmf) pour réparer cela.


    13.9 Paquetage

    Préparation :

         # apt-get install debian-policy developers-reference \
                 maint-guide dh-make debhelper
         # apt-get install packaging-manual # dans le cas de Potato
    

    Références pour le paquetage :


    13.9.1 Paqueter un binaire seul

    Méthode rapide et sale pour paqueter un binaire seul par Joey Hess.

         # mkdir -p mypkg/usr/bin mypkg/DEBIAN
         # cp binary mypkg/usr/bin
         # cat > mypkg/DEBIAN/control
         Package: mypackage
         Version: 1
         Architecture: i386
         Maintainer: Joey Hess <joeyh@debian.org>
         Description: my little package
         Don't expect much.
         ^D
         # dpkg-deb -b mypkg
    

    13.9.2 Paqueter avec des outils

    Utilisez dh_make du paquet dh-make pour créer l'architecture du paquet. Ensuite, suivez les instructions de dh-make(1), qui utilise debhelper dans debian/rules.

    Une approche plus ancienne est d'utiliser deb-make du paquet debmake. Cela n'utilise aucun script debhelper et dépend seulement du shell.

    Pour plusieurs paquets source, voir « mc » (dpkg-source -x mc_4.5.54.dsc) qui utilise « sys-build.mk » par Adam Heath (doogie@debian.org) et « glibc » (dpkg-source -x glibc_2.2.4-1.dsc) qui utilise un autre système par feu Joel Klecker (espy@debian.org).


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    Debian Reference
    Chapitre 14 - GnuPG


    Références :


    14.1 Installer GnuPG

         # gpg --gen-key                   # génère une nouvelle clé
         # gpg --gen-revoke my_user_ID     # génère une clé de révocation
                                             pour my_user_ID
         # host -l pgp.net | grep www|less # cherche les serveurs de clés pgp
    

    Aujourd'hui, les bons serveurs de clés sont :

         keyserver wwwkeys.eu.pgp.net
         keyserver wwwkeys.pgp.net
    

    Il faut faire attention de ne pas créer plus de deux sous-clés. Si vous le faites, les serveurs de clés de pgp.net vont corrompre votre clé. Utilisez un paquet gnupg récent (>1.2.1-2) pour gérer ces sous-clés corrompues. Voir http://fortytwo.ch/gpg/subkeys.

    De plus, seul un serveur de clé peut être spécifié dans $HOME/.gnupg/options.

    Malheureusement, les serveurs suivants ne fonctionnent plus :

         keyserver search.keyserver.net
         keyserver pgp.ai.mit.edu
    

    14.2 Utiliser GnuPG

    Gestion des fichiers :

         $ gpg  [options]  command  [args]
         $ gpg {--armor|-a} {--sign|-s} file # signe file dans le fichier texte
                                               file.asc
         $ gpg --clearsign file              # signe file sans le chiffrer
         $ gpg --clearsign --not-dash-escaped patchfile  # signe sans le chiffrer
                                               patchfile
         $ gpg --verify file         # vérifie un fichier signé sans chiffrement
         $ gpg -o file.sig {-b|--detach-sign} file # crée une signature détachée
         $ gpg --verify file.sig file        # vérifie file à l'aide de file.sig
         $ gpg -o crypt_file {--recipient|-r} name {--encrypt|-e} file
                 # chiffrement à clé publique pour le destinataire name
         $ gpg -o crypt_file {--symmetric|-c} file # chiffrement symétrique
         $ gpg -o file --decrypt crypt_file  # déchiffrement
    

    14.3 Gérer GnuPG

    Gestion des clés :

         $ gpg --edit-key user_ID               # « help » pour l'aide, intéractive
         $ gpg -o file --exports                # exporte toutes les clés
                                                  vers le fichier file
         $ gpg --imports file                   # importe toutes les clés
                                                  depuis le fichier file
         $ gpg --send-keys user_ID              # envoie la clé de user_ID
                                                  vers un serveur de clés
         $ gpg --recv-keys user_ID              # reçoit la clé de user_ID
                                                  depuis le serveur de clés
         $ gpg --list-keys user_ID              # liste les clés de user_ID
         $ gpg --list-sigs user_ID              # liste les  signatures de user_ID
         $ gpg --check-sigs user_ID             # vérifie la signature de user_ID
         $ gpg --fingerprint user_ID            # vérifie l'empreinte de user_ID
         $ gpg --list-sigs | grep '^sig' | grep '[User id not found]' \
           | awk '{print $2}' | sort -u | xargs gpg --recv-keys
           # récupère les clés inconnues
           # met à jour les clés pour toutes les signatures inconnues
    

    Code de confiance :

         -         Pas de confiance assignée au possesseur / pas encore calculée
         e         Calcul de la confiance échoué
         q         Pas assez d'informations pour le calcul
         n         Ne jamais faire confiance à cette clé
         m         Confiance marginale
         f         Confiance complète
         u         Confiance ultime
    

    Les commandes suivantes téléchargent ma clé « A8061F32 » vers plusieurs serveurs de clés :

         $ for xx in us es cz de dk uk ch net.uk earth.net.uk; \
         $ do gpg --keyserver wwwkeys.$xx.pgp.net  --send-keys A8061F32; done
    

    14.4 Utiliser GnuPG avec des applications


    14.4.1 Utiliser GnuPG avec Mutt

    Ajoutez les instructions suivantes à ~/.muttrc pour éviter que GnuPG, qui est lent, s'exécute automatiquement, mais l'autoriser à être utilisé en tapant `S' au menu principal.

         macro index S ":toggle pgp_verify_sig\n"
         set pgp_verify_sig=no
    

    14.4.2 Utiliser GnuPG avec Vim

    Ajoutez le contenu de _vimrc obtenu depuis le sous-répertoire des exemples dans ~/.vimrc pour lancer GnuPG de façon transparente.


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    Debian Reference
    Chapitre 15 - Support Debian


    Les références suivantes fournissent de l'aide et des conseils pour Debian. Utilisez au mieux ces documents pour vous aider vous-même avant de venir crier sur les listes de diffusion. :)

    Notez que vous avez accès à beaucoup de documentation sur votre système en utilisant un navigateur web, en utilisant les commandes dwww ou dhelp, que vous trouverez dans les paquets du même nom.


    15.1 Références

    Les références suivantes sont disponibles pour Debian et Linux en général. Si leur contenu est en conflit avec l'un l'autre, comptez toujours davantage sur les sources primaires d'informations que sur les sources secondaires telles que ce document.

    Les références suivantes sont disponibles pour Unix en général. Notez qu'il y a de petites différences entre les différents systèmes Unix. Les noms de périphériques et les méthodes de démarrage nécessitent une attention particulière.


    15.2 Trouver le sens d'un mot

    Beaucoup de mots utilisés dans Debian sont des mots issus du jargon technique ou des acronymes. L'instruction suivante répondra à la plupart des questions de vocabulaire :

         $ dict mettez un mot bizarre ici;
    

    15.3 Trouver la popularité d'un paquet Debian

    Il y a beaucoup de paquets dans Debian et il est parfois difficile de savoir lequel essayer en premier. Voir le site Debian Popularity Contest Results pour savoir ce que les autres utilisent. Installez aussi le paquet popularity-contest pour y contribuer.


    15.4 Système de suivi des bogues Debian

    La distribution Debian a un système de suivi de bogues bug tracking system (BTS) dans lequel les détails des bogues rapportés par les utilisateurs et les développeurs sont enregistrés. Chaque bogue reçoit un numéro, et est répertorié dans un fichier jusqu'à ce qu'il soit marqué comme ayant été traité.

    Vous devriez vérifier que votre bogue n'a pas déjà été signalé par quelqu'un d'autre avant de le soumettre. Les listes des bogues non encore résolus sont disponibles sur la Toile et ailleurs. Voyez aussi Rechercher les bogues de Debian et demander de l'aide, Section 6.3.1.

    La méthode pour rapporter un bogue est décrite à l'adresse http://www.debian.org/Bugs/Reporting.


    15.5 Listes de diffusion

    Lisez au moins « debian-devel-announce » (Anglais, lecture seule et trafic bas) pour être au courant des nouvelles sur Debian.

    Les listes de diffusions les plus utiles aux utilisateurs de Debian sont « debian-user » (Anglais, ouverte et trafic important) et autres « debian-user-langue » (pour les autres langues).

    Pour plus d'informations sur ces listes et la manière de s'y inscrire voyez http://lists.debian.org/. Veuillez rechercher dans les archives si vos questions n'ont pas déja trouvé de réponses avant de poster, et respecter le code de conduite des listes.


    15.6 Internet Relay Chat (IRC)

    IRC (Internet Relay Chat, Dialogue par Internet) est un moyen de discuter avec des gens de partout dans le monde en temps réel. Des canaux IRC dédiés à Debian peuvent être trouvés sur le réseau IRC freenode. Pour s'y connecter, vous avez besoin d'un client IRC. Les clients les plus populaires sont XChat, BitchX, ircII, irssi, epic4 et KSirc, qui ont tous été empaquetés pour Debian. Une fois le client installé, vous devez lui dire de se connecter au serveur. Avec la plupart des clients, vous pouvez le faire en tapant :

         /server irc.debian.org
    

    Une fois connecté, rejoignez le canal #debian en tapant :

         /join #debian
    

    Note : les clients comme XChat ont souvent une interface graphique différente pour rejoindre les serveurs/canaux.


    15.7 Moteurs de recherche

    De nombreux moteurs de recherche offrent des documentations liées à Debian :

    Par exemple, chercher le terme « cgi-perl » donne une description de ce paquet plus détaillée que le texte bref dans le champs description dans son fichier de contrôle. Voir Rechercher les bogues de Debian et demander de l'aide, Section 6.3.1 pour plus de détails à ce sujet.


    15.8 Sites internet

    Les sites suivants sont des sites que j'ai référencés pour des sujets spécifiques.


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    Debian Reference
    Annexe A - Annexe


    A.1 Auteurs

    Debian Reference a été démarré par Osamu Aoki <debian@aokiconsulting.com> en tant que mémo d'installation personnel et finalement appelé « Quick Reference ... ». Une grande partie du contenu venait des archives de la liste de diffusion « debian-user ». Le « Manuel d'installation Debian » et les « Notes de version Debian » ont aussi été utilisés.

    Suite à une suggestion de Josip Rodin, qui est très actif dans le Projet de Documentation Debian (DDP) et est le responsable actuel de la « FAQ Debian », ce document a été renommé en « Guide de référence pour Debian » et fusionné avec des chapitres de la « FAQ Debian » ayant un contenu de référence. Par la suite, l'extrait « Debian Quick Reference » a été créé.

    Ce document a été modifié, traduit et amélioré par les membres de l'équipe QREF suivants :

    QREF est un raccourci pour le document original « Quick Reference... » et aussi le nom du projet sur qref.sourceforge.net.

    La plus grande partie du contenu de Notions fondamentales sur Debian, Chapitre 2 vient de la « FAQ Debian » (mars 2002) 

    Ces sections de la « FAQ Debian » ont été incluses dans ce document après des réorganisations majeures reflétant des changements récents dans le système Debian. Les deux documents sont mis à jour parallèlement maintenant.

    La « FAQ Debian » originale a été écrite et maintenue par J.H.M. Dassen (Ray) et Chuck Stickelman. Les auteurs de la « FAQ Debian » réécrite sont Susan G. Kleinmann et Sven Rudolph. Après eux, la « FAQ Debian » a été maintenue par Santiago Vila. Le responsable actuel est Josip Rodin.

    Une partie de l'information utilisée pour la « FAQ Debian » venait de 

    Les auteurs souhaitent remercier tous ceux qui ont aidé à la création de ce document.


    A.2 Garanties

    Comme je ne suis pas un expert, je ne prétends pas tout connaître sur Debian ou Linux en général. Les considérations de sécurité que j'utilise peuvent être utilisées seulement dans le cas d'une utilisation personnelle.

    Ce document ne remplace aucun guide officiel.

    Toute garantie est désavouée. Toutes les marques de commerce sont la propriété de leurs propriétaires respectifs.


    A.3 Retour

    Les commentaires et additions à ce document sont toujours les bienvenus. Merci d'envoyer un courriel au système Debian BTS sous le paquet debian-reference ou le paquet correspondant à la traduction. L'utilisation de reportbug rend facile de remplir un rapport de bogue complet. Vous pouvez toujours envoyer un courriel à Osamu Aoki osamu#at#debian.org en Anglais ou à chacun des traducteurs dans leur langue respective.

    Bien que je vive aux États-Unis, l'Anglais n'est pas ma langue maternelle. Toute correction grammaticale est la bienvenue.

    Le meilleur retour est un patch pour le SGML, mais un diff de la version texte est aussi bienvenu. Voir Document officiel, Section 1.1 pour le site du document officiel.

    Les fichiers SGML originaux utilisés pour créer ce document sont aussi disponibles par CVS à  :pserver:anonymous@cvs.sf.net/cvsroot/qref ou http://qref.sourceforge.net/Debian/qref.tar.gz.


    A.4 Format du document

    Ce document a été écrit en utilisant la DTD SGML DebianDoc (réécrite à partir de LinuxDoc SGML). Le système SGML DebianDoc permet d'obtenir des fichiers dans de nombreux formats à partir d'une seule source, par exemple ce document peut être visualisé en HTML, texte, TeX DVI, PostScript, PDF, ou GNU info.

    Les utilitaires de conversion pour DebianDoc SGML sont disponibles dans le paquet Debian debiandoc-sgml.


    A.5 Le labyrinthe de Debian

    Le système Linux est une plateforme informatique très performante lorsqu'elle est utilisée en réseau. Cependant, connaître ses possibilités et l'utiliser n'est pas si facile. Configurer une imprimante en est un bon exemple.

    Il existe une carte très détaillée appelée « CODE SOURCE ». Elle est très précise mais très dure à comprendre. Il existe aussi des références appelées HOWTO et mini-HOWTO. Elles sont plus faciles à comprendre mais ont tendance à trop se concentrer sur des détails et perdent de vue les aspects généraux. J'ai de temps en temps des problèmes à trouver la bonne section dans un long HOWTO quand j'ai besoin de quelques commandes à exécuter.

    Afin de m'y retrouver dans ce labyrinthe d'information sur la configuration d'un système Linux, je m'étais fait des mémos dans un fichier texte pour une référence rapide. Ces mémos ont grossi et dans le même temps j'avais appris debiandoc. Le résultat est ce Debian Reference.


    A.6 Les citations Debian

    Voici quelques citations intéressantes venant de la liste de diffusion Debian.


    Debian Reference
    Notes de bas de page

    1

    Les touches Ctrl gauche, Alt gauche et F1 sont appuyées simultanément.

    2

    Notez que si vous avez édité le message d'accueil dans /etc/motd, cela sera différent.

    3

    J'admets que j'ai utilisé le compte root plus de fois que nécessaire juste parce que c'est facile et que je suis négligeant.

    4

    Il peut aussi être bon d'installer gpm, emacs21 et doc-linux-html. Voir Configuration de la souris, Section 3.3 et Editeurs, Chapitre 11.

    5

    J'appelle généralement ce compte admin, mais cela peut être n'importe quel nom.

    6

    Vous voudrez peut-être ajouter aussi cet utilisateur penguin aux groupe adm pour lui permettre de lire les fichiers du journal dans /var/log/. Voir passwd(5), group(5), shadow(5), group(5), vipw(8) et vigr(8). Pour la signification officielle des utilisateurs et groupes, consultez une version récente du document Users and Groups.

    7

    Les touches Ctrl gauche, Alt gauche et Suppr sont appuyées simultanément depuis la console. Dans le système par défaut, cela fera redémarrer le système. Vous devez modifier /etc/inittab pour avoir la commande shutdown avec l'option -h comme décrit dans Installer quelques paquets supplémentaires après l'installation, Section 3.7.1.

    8

    C'est parce que le système Debian, même juste après l'installation par défaut, est configuré avec les bonnes permissions sur les fichiers, ce qui empêche un utilisateur non-privilégié d'altérer le système. Bien sûr, il peut encore y avoir quelques trous qui peuvent êtres exploités, mais ceux qui s'inquiètent de cela ne devraient pas lire cette section mais Securing Debian Manual à la place.

    9

    Les touches Ctrl gauche et D sont appuyées simultanément. Pas besoin de presser la touche Shift bien que ces caractères de contrôle soient donnés avec une majuscule.

    10

    Si vous tapez root et son mot de passe à la place de penguin, vous accéderez au compte root. Cette procédure sera nécessaire pour réaccéder au compte root.

    11

    Si vous ne comprenez pas ce que je dis ici, vous pouvez le faire plus tard.

    12

    Si l'on utilise un terminal comme kon et kterm pour le Japonais qui a des problèmes avec certains caractères graphiques, on peut ajouter -a à la ligne de commande de MC pour ne pas avoir de problème.

    13

    En fait, vi ou nvi sont les programmes que vous trouverez partout. J'ai choisi vim à la place pour les débutants parce qu'il offre de l'aide avec la touche F1, est similaire, et plus puissant.

    Si vous n'êtes pas à l'aise avec vim, vous pouvez continuer à utiliser mcedit pour la plupart des tâches de maintenance du système. Comme mcedit ne s'occupe pas du codage des textes, il a parfois des avantages lorsque l'on édite des fichiers dont le codage n'est pas connu. mcedit n'affiche pas les fichiers UTF-8 correctement.

    14

    Dans ce didacticiel, le shell est bash. Pour plus de détails sur les différents shells, voir Shell, Section 13.2.

    15

    Sur une console Unix normale, seuls les touches Ctrl et Alt de gauche ont le comportement attendu.

    16

    Vous pouvez désactiver cette possibilité du terminal en utilisant stty(1).

    17

    Avec X Window System, les fonctions de la souris s'utilisent de la même façon avec xterm.

    18

    Ici, j'utilise « Unix » dans son sens générique. Tous les clones d'Unix offrent des commandes équivalentes. Le système Debian ne fait pas exception. Ne vous inquiétez pas si certaines commandes ne fonctionnent pas comme vous le voudriez. Ces exemples ne sont pas fait pour être exécutés dans cet ordre.

    19

    Si un alias est utilisé dans le shell, leurs sorties sont différentes.

    20

    Unix cache par tradition les fichiers dont le nom commence par `.'. Ce sont habituellement des fichiers qui contiennent la configuration ou les préférences d'un utilisateur.

    21

    L'afficheur par défaut sur un système Debian est more qui ne peut pas retourner en arrière. En installant le paquet less avec la commande apt-get install less, less devient l'afficheur par défaut et vous pouvez retourner en arrière avec les touches du curseur.

    22

    [ et ] dans l'expression rationnelle permet à grep de ne pas se trouver. 4* dans l'expression rationnelle signifie une répétition de 0 ou plusieurs caractères `4' et permet à grep de trouver à la fois exim et exim4. La signification de * dans le shell et dans les expressions rationnelles est différente.

    23

    --bzip2 est utilisé ici à la place de la nouvelle option courte -j pour assurer que cela fonctionne avec la vieille version de tar dans Potato.

    24

    --bzip2 est utilisé ici aussi pour des raisons de compatibilité.

    25

    Si vous suivez testing ou unstable vous pouvez enlever les références à stable de sources.list et /etc/apt/preferences parce que testing démarre à partir d'une copie de stable.

    26

    La différence entre upgrade et dist-upgrade n'apparaît que lorsque de nouvelles versions de paquets ont des dépendances différentes des anciennes versions. Voir apt-get(8) pour plus de détails.

    aptitude upgrade et aptitude dist-upgrade lancent aptitude en ligne de commande. Vous pouvez changer pour le mode plein écran en appuyant sur e.

    27

    Certains scripts de configuration disparaissent dans les dernières versions de Sarge et les fonctions de configuration des paquets sont déplacées dans le système debconf.

    28

    recode permet des alias plus pratiques que iconv.

    29

    Fins de lignes :

    30

    Si vous tapez ceci sur une seule ligne, vous devez ajouter des points-virgule pour marquer la fin des commandes shell.

    31

    Les fichiers de /etc/default contiennent des définitions de variables d'environnement seulement. Chaque fichier est ajouté au script d'initialisation de telle façon que ces définitions remplacent des valeurs de variables par défaut définies dans le script d'initialisation lui-même. Le choix du nom du répertoire est particulier à Debian. C'est à peu près l'équivalent du répertoire /etc/sysconfig de RedHat ou d'autres distributions.

    32

    Bien que cela ne soit pas disponible dans Woody, vous pouvez les installer depuis Sarge.

    33

    Le paquet de Woody ne marche plus depuis 8/2002 à cause d'un changement sur le site web de Microsoft. Utilisez la version de Sarge à la place, même dans Woody.

    34

    Je n'ai plus Xft1 sur ma machine, donc je ne suis pas sûr s'il faut redémarrer X ou pas avant que les changements prennent effet. Il me semble que xftcache met à jour le cache Xft1, mais j'aimerais que quelqu'un me le confirme.

    35

    fontconfig n'existe pas dans Woody.

    36

    Les sections suivantes utilisent exim dans les exemples. pour Sarge, remplacez par exim4.

    37

    Vous devez suivre cette règle pour toute machine en accès RTC, DSL, câble ou LAN par un routeur haut débit. Même si votre machine a une adresse IP fixe, c'est toujours une bonne idée de suivre cette règle. La plupart des stations de travail et serveurs à la maison tombent dans cette catégorie.

    38

    Dans cet exemple, deux bogues de blackbox sont contournés. J'utilise sh -c comme shell. De plus, ~/.menu/* n'est pas utilisé mais /etc/menu/*, qui requiert les privilèges root.

    39

    Utilisez un nom de fichier qui ne soit pas celui d'un nom de paquet.

    40

    Utilisez un nom qui remplace le nom du paquet.

    41

    Le slash de section="/" permet d'ajouter l'entrée dans le menu initial, et l'espace au début de title=" Mozilla Navigator" permet d'avoir cette entrée en haut de la liste.

    42

    language-env n'est pas très utile dans un environnement multilingue.

    43

    Notez qu'une interface Wi-Fi est en fait un alias pour une interface Ethernet qui donne accès aux paramètres de configuration spécifiques à Wi-Fi. Ces paramètres sont contrôlés par le programme iwconfig.

    44

    Cela est vrai si IP version 4 est utilisé. Dans IPv6, les adresses font 128 bits. Voir http://www.ipv6.org/.

    45

    Ce systèmes n'est pas souple et a gâché beaucoup d'adresses IP, aussi aujourd'hui les réseaux IPv4 sont alloués avec une adresse réseau de taille variable.

    46

    L'adresse du réseau peut être obtenue en effectuant un ET bit à bit sur une adresse du réseau et le masque de réseau.

    47

    Ce fichier d'options est inclus en utilisant l'option call.

    48

    En fait, c'est le FQDN (Fully Qualified Domain Name, nom de domaine complet valide) retourné par gethostbyname(2) pour le nom de machine retourné par gethostname(2).

    49

    La façon dont le résolveur résout les noms est aussi théoriquement définie par le fichier de configuration /etc/host.conf? La ligne order de ce fichier liste les méthodes qui doivent être utilisées pour résoudre un nom : par exemple bind, hosts, nis. Voir host.conf(5). Je pense que cette ligne a été remplacée par la ligne hosts de nsswitch.conf mais je n'en suis pas sûr.

    50

    À la date d'octobre 2003, il y a aussi un paquet dhcp-client. Il contient la version 2 du client DHCP d'ISC, qui a été remplacée par la version 3 qui vient dans le paquet dhcp3-client. Les responsables ont prévu de renommer dhcp3-client en dhcp-client un jour mais il semble que cela n'arrivera pas pour Sarge.

    51

    Le format du fichier /etc/network/interfaces de la version actuelle de ifupdown est légèrement incompatible avec le format de fichier des versions du paquet livrées avec Potato. Le script de post-installation de ifupdown devrait mettre à jour le fichier automatiquement si nécessaire.

    52

    Cela signifie aussi que vous ne devriez pas utiliser d'autre outil de configuration haut niveau comme whereami qui appelle les outils de configuration bas niveau.

    53

    Voir le bogue #196877.

    54

    Voir le bogue #127786.

    55

    Cette terminologie est utilisée dans la documentation de ifupdown.

    56

    Notez que les interfaces des lignes auto sont physiques, pas logiques.

    57

    Il peut aussi être configuré par un script installé dans /etc/hotplug.d/net/.

    58

    Dans de plus anciennes versions de Debian le moyen standard de configurer les cartes réseau PCMCIA utilisait cardmgr avec les scripts /etc/pcmcia/network et /etc/pcmcia/network.opts. Ces scripts ont été développés avant que Linux n'ait hotplug.

    Certains utilisent toujours ces scripts tels quels en appelant simplement ifup après que l'interface ait été ajoutée et ifdown lorsqu'elle est enlevée. Comme indiqué ci-dessus, il est maintenant recommandé d'utiliser hotplug pour faire cela.

    D'autres appellent directement des commandes de configuration réseau bas-niveau activées lorsque certaines variables de /etc/pcmcia/network.opts sont mises à y. Ce système a plusieurs inconvénients. Il est affecté par des conditions de concurrence ; il ne fonctionne qu'avec les cartes PCMCIA 16 bits ; il duplique ce que ifupdown fait déjà. Il est donc obsolète.


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    Debian Reference

    This translation is based on old version of Debian Reference (English, version 1.x), well before Sat, 26 Jan 2008.

    Osamu Aoki osamu#at#debian.org
    Traduction en Français : Guillaume Erbs gerbs#at#free.fr
    Auteurs, Section A.1